His Name Is Alive

Après trois premiers albums quasi-parfaits, His Name Is Alive nous présente Stars On E.S.P.. Pour faire simple: cet album est nettement inférieur à ses prédécesseurs. Alors que les précédentes productions du groupe relevaient du sublime, His Name Is Alive se montre bien terne sur ce quatrième opus.
La pop enchanteresse et dissonante de Defever et Cie a manifestement perdu de sa superbe. Refrains (trop) faciles ou chansons qui ne parviennent pas à passionner, on ne cesse de friser l'ennui. "The Bees", "Static / What Else Is New List", "Crunch / Answer To Rainbow At Midnight" ou "Country Girl / Bad Luck Girl"... ne sont rien d'autres que des chansons dites "pop" (trop) gentillettes qui ne se démarquent absolument pas du lot habituel que nous servent les radios FM. Où sont ces guitares saturées qui arrivaient sans crier gare en plein milieu des thèmes les plus sereins ? Où sont passés ces morceaux décalés et excessivement beaux ? Pourquoi les voix ont-elles perdu ce petit quelque chose qui les rendaient incomparables et magnifiques ? A vouloir faire dans la pop la plus tranquille (et la moins surprenante) qui soit, His Name Is Alive semble donc avoir perdu ses particularités qui faisaient du groupe un collectif original et totalement à part.
Ceci dit, ne leur enlevons pas tout. "Home / This World Is Not My Home" et son plus que siamois "Home / I Can't Live In This World Anymore" parviennent aisément à tirer leur époingle du jeu. De plus, His Name Is Alive propose un clin d'oeil amusant aux Beach Boys avec "Beech Boys / Universal Frequencies" sur lequel l'influence de "Good Vibrations" est plus que flagrant. Et puis, il y a ce "Lake" de grande classe, qui montre un groupe de nouveau touché par la grâce et la beauté.
Malheureusement, cela ne suffit pas pour faire de Stars On E.S.P. un album du même acabit que les précédents albums du groupe.
Pour la première fois, His Name Is Alive ne resplendit pas...