Division Of Laura Lee
Das Not Compute |
Label :
Burning Heart |
||||
Quand un Français a froid, il rajoute une bûche dans la cheminée et s'enroule dans une couverture. Les Suédois, eux, peuvent compter sur leur production musicale locale pour faire monter la température du salon.
Encore des Suédois, encore Burning Heart. Mais cette fois-ci, il s'agit bien de guitares acérées, de tempo entraînant, mais pas vraiment d'un punk-rock léger, à vrai dire.
Les voix se dédoublent, puis semblent se perdre et s'essouffler comme sur "Breathe Breathe", puis se font fermes pour nous inviter à une danse enragée, rythmée par une section rythmique à l'allure d'un quarante-tonnes lancé à pleine allure.
Basse ronde et droite, guitares acérées, clavier perdu en fond sonore, la richesse musicale est impressionnante, même si la cohésion est parfaite. Pas besoin de concentration pour comprendre la musique du groupe, tout se pose naturellement.
Mais les ambiances sont sombres, le registre émotionnel évoque une rage désespérée, une colère timide qui tendrait, petit à petit, à se transformer en un cri rageur et brutal.
Les guitares nous martèlent des riffs sans concessions, flirtant tantôt avec des influences très rock ("Sneaking on Mr.Prez") tantôt avec le garage pur et dur sur la magnifique "Dirty Love"; puis nous apaisent en distillant des arpéges aériens et délicats, qui oscillent dans l'air, imprévisibles, bancals, comme un papillon qui viendrait de se cogner sur une vitre.
L'album est une ligne droite, efficace, mais un peu long. Mais, en y réfléchissant, chaque morceau est à sa place, même si l'impact n'est pas le même pour chacun.
Un peu de Radiohead, un peu d'influences 60's, beaucoup de garage et de noise, et vous obtiendrez The Division of Laura Lee, un groupe efficace, pas forcément exceptionnel, qui pratique une pop versatile et sombre, mais radicale.
Encore des Suédois, encore Burning Heart. Mais cette fois-ci, il s'agit bien de guitares acérées, de tempo entraînant, mais pas vraiment d'un punk-rock léger, à vrai dire.
Les voix se dédoublent, puis semblent se perdre et s'essouffler comme sur "Breathe Breathe", puis se font fermes pour nous inviter à une danse enragée, rythmée par une section rythmique à l'allure d'un quarante-tonnes lancé à pleine allure.
Basse ronde et droite, guitares acérées, clavier perdu en fond sonore, la richesse musicale est impressionnante, même si la cohésion est parfaite. Pas besoin de concentration pour comprendre la musique du groupe, tout se pose naturellement.
Mais les ambiances sont sombres, le registre émotionnel évoque une rage désespérée, une colère timide qui tendrait, petit à petit, à se transformer en un cri rageur et brutal.
Les guitares nous martèlent des riffs sans concessions, flirtant tantôt avec des influences très rock ("Sneaking on Mr.Prez") tantôt avec le garage pur et dur sur la magnifique "Dirty Love"; puis nous apaisent en distillant des arpéges aériens et délicats, qui oscillent dans l'air, imprévisibles, bancals, comme un papillon qui viendrait de se cogner sur une vitre.
L'album est une ligne droite, efficace, mais un peu long. Mais, en y réfléchissant, chaque morceau est à sa place, même si l'impact n'est pas le même pour chacun.
Un peu de Radiohead, un peu d'influences 60's, beaucoup de garage et de noise, et vous obtiendrez The Division of Laura Lee, un groupe efficace, pas forcément exceptionnel, qui pratique une pop versatile et sombre, mais radicale.
Bon 15/20 | par Boom |
Posté le 08 août 2004 à 18 h 21 |
Si l'on m'offrait en cadeau la destination de vacances de mon choix, sans nul doute que j'opterai pour la Suède, histoire d'aller sur le terrain pour mieux comprendre à quoi ils tournent là-bas, et quel est leur secret bien gardé pour nous envoyer ainsi des petites perles Rock ?!! ...
Faisant suite à un premier effort <<Black City>> déjà très remarqué, The Division Of Laura Lee n'ont pas choisi de s'endormir sur leurs lauriers ; ils ont retroussé leurs manches et ont décidé d'élever très sérieusement le niveau sur cette deuxième galette, <<Das Not Compute>>.
Resté fidèle à leur producteur bien de chez eux Kalle Gustafsson, le combo se fait ici plus hargneux, plus acéré, mais aussi (et surtout !!) diversifie son registre avec un talent qui force le respect. Si le premier titre "Das Not Compute" assure la transition avec le son du premier album, on comprend dés le morceau suivant "We Are Numbers", qu'on est passé ici un cran au-dessus d'un 'simple' post-punk garage.
Et les bougres ne s'arrêtent pas là et en remettent une couche avec "Endless Factories" dont les guitares sont littéralement en fusion, soulignées par un petit jeu de synthé qui va bien et qui vous choppe par le col de la chemise sans crier garde. "Breathe Breathe", complètement déconcertant, use là aussi d'un goût prononcé pour les synthés qui habitent littéralement ce morceau (on va jusqu'à penser à du AIR ici, c'est dire si les suédois s'aventurent dans de nouveaux registres !). Incartade réussie dans un univers plus onirique, soutenue notamment par un chant toujours aussi impeccable et qui prend parfaitement son envol.
Sur "Dirty Love", Per Stalberg invite sa compatriote Nina Person des CARDIGANS, pour un duo de voix de toute beauté, énergique et transcendé par des guitares dantesques.
L'ensemble ne respire pas forcément la gaieté ni l'amusement, mais enfin peu importe ! ... Si <<Das Not Compute>> est globalement dominé par une noirceur certaine, il n'en demeure pas moins que les ambiances et atmosphères sont très variées, offrant finalement une large palette de couleurs, tout à fait passionnante. Plus complet et plus ouvert que son prédescesseur, ce second album s'ouvre des voies nouvelles ("To The Other Side"), et se conclue par un "There's A Last Time For Everything" apaisé et serein, comme si après la tempête punk rock qui a creusé des tranchées cinglantes à grand coup de 6 cordes, le calme était revenu .... pour mieux repartir dans quelques temps sur un prochain album, sans doute ?!
The Division Of Laura Lee mérite toutes les attentions, car il est évident qu'on a à faire ici à une grosse dose de talent ! Là où la pop & le rock anglais peinent à retrouver un peu de classe et de nouveauté (à force de parachuter un 'nouveau meilleur groupe du monde' tous les mois, on finit par ne plus trop y croire ...), et là où les USA continuent de sommeiller paisiblement dans un metal nauséabond ou un revival rock new-yorkais des plus lassants, la Scandinavie est peut-être en train de tout simplement tirer son épingle du jeu ...
<<Das Not Compute>> est en tout cas en ce qui me concerne, un de mes coups de coeur 2004 ! Je vous aurais prévenu ...
Faisant suite à un premier effort <<Black City>> déjà très remarqué, The Division Of Laura Lee n'ont pas choisi de s'endormir sur leurs lauriers ; ils ont retroussé leurs manches et ont décidé d'élever très sérieusement le niveau sur cette deuxième galette, <<Das Not Compute>>.
Resté fidèle à leur producteur bien de chez eux Kalle Gustafsson, le combo se fait ici plus hargneux, plus acéré, mais aussi (et surtout !!) diversifie son registre avec un talent qui force le respect. Si le premier titre "Das Not Compute" assure la transition avec le son du premier album, on comprend dés le morceau suivant "We Are Numbers", qu'on est passé ici un cran au-dessus d'un 'simple' post-punk garage.
Et les bougres ne s'arrêtent pas là et en remettent une couche avec "Endless Factories" dont les guitares sont littéralement en fusion, soulignées par un petit jeu de synthé qui va bien et qui vous choppe par le col de la chemise sans crier garde. "Breathe Breathe", complètement déconcertant, use là aussi d'un goût prononcé pour les synthés qui habitent littéralement ce morceau (on va jusqu'à penser à du AIR ici, c'est dire si les suédois s'aventurent dans de nouveaux registres !). Incartade réussie dans un univers plus onirique, soutenue notamment par un chant toujours aussi impeccable et qui prend parfaitement son envol.
Sur "Dirty Love", Per Stalberg invite sa compatriote Nina Person des CARDIGANS, pour un duo de voix de toute beauté, énergique et transcendé par des guitares dantesques.
L'ensemble ne respire pas forcément la gaieté ni l'amusement, mais enfin peu importe ! ... Si <<Das Not Compute>> est globalement dominé par une noirceur certaine, il n'en demeure pas moins que les ambiances et atmosphères sont très variées, offrant finalement une large palette de couleurs, tout à fait passionnante. Plus complet et plus ouvert que son prédescesseur, ce second album s'ouvre des voies nouvelles ("To The Other Side"), et se conclue par un "There's A Last Time For Everything" apaisé et serein, comme si après la tempête punk rock qui a creusé des tranchées cinglantes à grand coup de 6 cordes, le calme était revenu .... pour mieux repartir dans quelques temps sur un prochain album, sans doute ?!
The Division Of Laura Lee mérite toutes les attentions, car il est évident qu'on a à faire ici à une grosse dose de talent ! Là où la pop & le rock anglais peinent à retrouver un peu de classe et de nouveauté (à force de parachuter un 'nouveau meilleur groupe du monde' tous les mois, on finit par ne plus trop y croire ...), et là où les USA continuent de sommeiller paisiblement dans un metal nauséabond ou un revival rock new-yorkais des plus lassants, la Scandinavie est peut-être en train de tout simplement tirer son épingle du jeu ...
<<Das Not Compute>> est en tout cas en ce qui me concerne, un de mes coups de coeur 2004 ! Je vous aurais prévenu ...
Excellent ! 18/20
Posté le 28 août 2004 à 19 h 25 |
L'original sera toujours préféré à la copie. C'est qu'à force d'aller pisser sur l'arbre du voisin, Division Of Laura Lee doit s'attendre à la volée de bois vert.
Au jeu des influences, cet autre band de Suède en oublie de marquer son propre territoire. Entre The Cult ("Does Compute", "Q2"), Garbage (intro sur "We Are Numbers"), le rock pompier ("We Are Numbers"), et des ballades confondantes de banalisme ("Breathe Breathe", "To The Other Side",...), Das Not Compute est sauvé des eaux par la grâce des "Dirty Love" et "All Streets End", petites perles punkoïdes à faire frémir les Hoggboys. Faut attendre "Loveless" pour enfin se rappeler que Black City est bien un album de Division Of Laura Lee. "Sneaking Up On Mr. Prez", lui, est piqué aux Black Rebel Motorcycle Club mais qu'importe le flacon tant que l'ivresse...
"There's A Last Time For Everything" clôture Das Not Compute. Bien dit !
PS: attendre la marée basse pour morceau caché (pour amateur de ballades confondantes et bla bla... only)
Au jeu des influences, cet autre band de Suède en oublie de marquer son propre territoire. Entre The Cult ("Does Compute", "Q2"), Garbage (intro sur "We Are Numbers"), le rock pompier ("We Are Numbers"), et des ballades confondantes de banalisme ("Breathe Breathe", "To The Other Side",...), Das Not Compute est sauvé des eaux par la grâce des "Dirty Love" et "All Streets End", petites perles punkoïdes à faire frémir les Hoggboys. Faut attendre "Loveless" pour enfin se rappeler que Black City est bien un album de Division Of Laura Lee. "Sneaking Up On Mr. Prez", lui, est piqué aux Black Rebel Motorcycle Club mais qu'importe le flacon tant que l'ivresse...
"There's A Last Time For Everything" clôture Das Not Compute. Bien dit !
PS: attendre la marée basse pour morceau caché (pour amateur de ballades confondantes et bla bla... only)
Correct 12/20
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