Cut Worms

Dans la famille des auteurs-compositeurs-interprètes qui font dire à vos potes "mouais il a rien inventé", on demande Cut Worms. Bonne pioche. Cut Worms, c'est un pseudo pour le seul Max Clarke, inspire des poncifs telle la comparaison du bon artisan à l'ancienne, de la mélodie bonne comme une baguette tradition, des chansons bâties dans un bois massif mais avec des moulures démesurément fines. Comprendre que Cut Worms fait dans le classique depuis l'ouverture "Don't Fade Out" (qui se termine par, oui vous l'avez deviné, un fade out) jusqu'à la conclusion "Too Bad" en passant par la ballade 50s malheureusement un poil longue "I'll Never Make It". L'ambiance est décontractée et pop, trempant parfois pudiquement un ou deux orteils dans des eaux spleeneuses. De sa voix gentiment nasillarde, Cut Worms met parfois dans le mille et on se retrouve dans la Californie fantasmée des années 60 ("Use Your Love !") au cours cet album éponyme, le cinquième de son auteur, doux comme une soirée d'été et aussi réconfortant qu'un feu de cheminée l'hiver.