Bethany Cosentino
Natural Disaster |
Label :
Concord Records |
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Bethany Cosentino, c'est cette connaissance toujours un peu déprimée qu'on revoit à l'occasion et qui dit souvent des choses comme "maintenant je vis pour moi", "je sais ce qui est important", "je me fous de ce que les autres pensent" et bien sûr l'imbattable "je me suis posé les bonnes questions". Et même si on ne se voit pas trop souvent (on l'aime bien mais elle est quand même un peu chiante), on ne peut s'empêcher de remarquer que ces bonnes questions qu'elle se pose débouchent toujours sur ce qui est important, à savoir vivre pour elle sans se soucier des autres. Ses albums, qu'ils soient à l'époque avec Best Coast ou maintenant en solo, traduisent cette impression de quelqu'un qui tourne en rond malgré ses grandes déclarations d'intentions. Bethany va donc vivre pour elle et se contreficher de ce que les autres pensent car elle s'est posée les bonnes questions, c'est bien pour ça que soucieuse de prouver au monde qu'elle n'est pas que la fille de Best Coast, elle a atomisé son groupe par la magie du hiatus à durée indéfinie (on ne sait jamais hein...) et souhaite via ce premier album solo briser l'image que le monde a d'elle. C'est une dingue Bethany, mais quand on se pose les bonnes questions et qu'on décide de vivre pour soi et de faire fi de ce que les autres pensent, c'est exactement ce qu'on fait. Natural Disaster est donc la première offrande au monde de Bethany affranchie de ses chaines de l'oppression et il faut bien l'avouer, être une femme libérée ce n'est pas si facile : à quelques guitares saturées près, il sera bien difficile de faire une grande différence entre cette sortie et le précédent Best Coast, le très pépère Always Tomorrow qui n'était déjà pas un très bon album. Extrêmement génériques et appliquées, les chansons s'enchainent sans grande personnalité ni originalité, se prenant très au sérieux, ce qui semble un comble pour quelqu'un s'étant fait connaitre à la force de son charme traduit en chansons surf rock à deux accords. Natural Disaster distille les leçons de vie à deux balles (car elle s'est posée les bonnes questions bla bla bla) dans une ambiance soirée open mic d'un fast food du désert, si bien qu'on en oublierait presque que le premier Best Coast décrivait un petit univers dans lequel on aimerait être invité à nouveau. Si toutefois quelqu'un retrouve au préalable la trace de la fille très cool qui écrivait des chouettes chansons pas forcément très cérébrales mais qui avaient du cœur. Sans se soucier du reste.
Sans intérêt 8/20 | par Granpa |
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