Pan Sonic
Vakio |
Label :
Blast First |
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C'est en 1993 que Pan Sonic voit le jour, d'abord en un seul mot avec un a au milieu, d'abord en trio, d'abord en faisant de la techno. Avant la sortie du présent album, le groupe s'émancipe musicalement ; pendant, une célèbre marque d'électronique éponyme leur font changer de nom ; après, Sami Salo quitte ses comparses et les laisse en duo.
Sur ce premier effort, ces laborantins du son cherchent la formule de l'infini dans le microcosmique, la richesse dans l'épuration, l'intensité dans les grands espaces, dans la lenteur hypnotique. A traits d'infra et d'ultra, de basse ou de son, le groupe de Turku se focalise sur l'infiniment petit, le silencieux, le susurré, l'infiniment peu pour que chaque expérimentation devienne infiniment beaucoup, car en créant le manque, moins fait plus, chaque variation sonore étant autant de nouvelles trouvailles, de paysages à explorer. Que ça soit l'intro "Alku", ce long signal fluctuant - drone minimaliste, le techno glitch "Radiokemia", l'industriel "Urania", le funky "Hapatus", le tribal et ingénieux "Tela", le métronomique "Sahkotin", presque french touch, ou "Reso", noise et ambiant, rien n'est impossible, tout devient possible, malgré cette approche stylistique potentiellement restrictive.
L'écoute au casque est vivement recommandée, évidemment, car le travail sur la plastique sonore à toute son importance, pour entendre chaque fréquence, chaque aspérité noise, ultrasonique, vibratoire. Le mix, et la production en général, a toute son importance : les sons industriel, dans leur pureté dénudés, se ressentent d'autant plus, physiquement.
Mais tout l'intérêt de cette galette et du groupe n'est pas que dans ce minimalisme technologique, cette froideur futuriste mais bien cet autre concept avec lequel il est couplé : l'humain, l'organique, comme des cœurs qui battent, des entrailles qui respirent, ceux de créature cybernétique mais définitivement humaines. Et ce contraste, entre l'âme et la technologie, exprimé par des sonorités délicates et sales, apporte une poésie qui différencie le groupe de bon nombre de leurs homologues, et parmi les plus célèbres, plus fédérateurs... et ce malgré un habillage qui pourra paraître plus qu'austère, il faut le dire.
Sur ce premier effort, ces laborantins du son cherchent la formule de l'infini dans le microcosmique, la richesse dans l'épuration, l'intensité dans les grands espaces, dans la lenteur hypnotique. A traits d'infra et d'ultra, de basse ou de son, le groupe de Turku se focalise sur l'infiniment petit, le silencieux, le susurré, l'infiniment peu pour que chaque expérimentation devienne infiniment beaucoup, car en créant le manque, moins fait plus, chaque variation sonore étant autant de nouvelles trouvailles, de paysages à explorer. Que ça soit l'intro "Alku", ce long signal fluctuant - drone minimaliste, le techno glitch "Radiokemia", l'industriel "Urania", le funky "Hapatus", le tribal et ingénieux "Tela", le métronomique "Sahkotin", presque french touch, ou "Reso", noise et ambiant, rien n'est impossible, tout devient possible, malgré cette approche stylistique potentiellement restrictive.
L'écoute au casque est vivement recommandée, évidemment, car le travail sur la plastique sonore à toute son importance, pour entendre chaque fréquence, chaque aspérité noise, ultrasonique, vibratoire. Le mix, et la production en général, a toute son importance : les sons industriel, dans leur pureté dénudés, se ressentent d'autant plus, physiquement.
Mais tout l'intérêt de cette galette et du groupe n'est pas que dans ce minimalisme technologique, cette froideur futuriste mais bien cet autre concept avec lequel il est couplé : l'humain, l'organique, comme des cœurs qui battent, des entrailles qui respirent, ceux de créature cybernétique mais définitivement humaines. Et ce contraste, entre l'âme et la technologie, exprimé par des sonorités délicates et sales, apporte une poésie qui différencie le groupe de bon nombre de leurs homologues, et parmi les plus célèbres, plus fédérateurs... et ce malgré un habillage qui pourra paraître plus qu'austère, il faut le dire.
Très bon 16/20 | par Mr.dante |
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