Mattiel
Georgia Gothic |
Label :
Heavenly Recordings |
||||
Honnêtement, celle-là on ne l'avait pas vue venir : Mattiel fait son coming-out et sort du garage où le groupe –c'en est un- avait conçu avec conviction deux excellents albums. Et bien qu'on aurait pris avec plaisir une troisième salve du même ordre, Georgia Gothic dévoile doucement d'autres délectables charmes. La voix autoritaire de l'excellente chanteuse –c'en est une- Mattiel Brown fait toujours des merveilles comme sur l'inarrêtable refrain du sautillant single "Lighthouse" sur lequel son chant guide dans l'obscurité mais aussi sur des nouveaux registres plus axés dans l'économie pulmonaire : à plusieurs reprises les chansons lorgnent vers le style de Jack White période Lazaretto (l'excellent "Wheels Fall Off" ou encore l'intrigant "Subterranean Shut-in Blues" et ses cuivres discrets, "Cultural Criminal"), les guitares sonnent comme des synthés (ou est-ce l'inverse ?) loin des furies des précédents albums et créent un petit univers parfois inquiétant comme une vieux manège hanté ("Blood In The Yolk"), parfois touchant comme un souvenir d'innocence ("Jeff Goldblum") mais toujours équilibré, mélodique et défiant (le refrain de "You Can't Have It All" a l'arrogance d'un Liam Gallagher). Le groupe marche sur l'eau et fait des miracles, le refrain de "Other Plans" est un enregistrement du discours d'Albert Camus à la réception de son prix Nobel et sans que l'on comprenne comment, l'effet fonctionne et l'album passe sans sourciller d'une tension palpable à une ambiance à la cool sur "Boomerang" et le final "How It Ends".
Surprenant, excitant et excellent.
Surprenant, excitant et excellent.
Très bon 16/20 | par Granpa |
En ligne
Au hasard Balthazar
Sondages