Maxwell Farrington
Maxwell Farrington & Le Superhomard - Once |
Label :
Talitres |
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Vous rentrez épuiser par une journée harassante où vous n'avez croisé que des personnes mal lunées dont le sourire tient de la grimace. Le ciel est désespérément gris pollution, le courrier n'est synonyme que de problèmes.
Heureusement Once existe, déjà posé sur la platine. Le bras se lève, puis se pose sur la galette noire. "We, Us The Pharaohs" commence, le reste s'efface immédiatement pour faire place à un décor en rose et vert, entre Blake Edwards et Frank Sinatra.
Je pourrais m'arrêter là et dire que j'aime cet album de Maxwell Farrington et Le Superhomard, mais ça ferait court, et je ne suis pas sûr de vous communiquer mon engouement pour ce disque, qui, je dois bien l'avouer, n'a au premier abord rien pour me séduire ; si ce n'est l'enthousiasme de ma fille à vouloir me le faire écouter.
D'abord il y a la musique, une pop élégante, de grande classe sans jamais être prétentieuse. On oscille entre easy-listening et western, avec des arrrangements luxuriants, une jungle d'instruments à vents, à cordes, sur lesquels viennent s'ajouter des cuivres. Ce qui est étonnant, c'est que ce disque a été composé et enregistré par Le Superhomard et Maxwell Farrington sans qu'ils puissent se retrouver ensemble régulièrement, l'année 2020 est celle du télétravail, en musique comme ailleurs. Et ils nous offrent un véritable travail d'orfèvres.
La musique ne fait pas tout, c'est là que Maxwell Farrington arrive en esquissant quelques petits pas de danse maladroits. Il chante avec une voix majestueuse digne des grands crooners, Dean Martin, Andy Williams, mais aussi Elvis Presley période Las Vegas, et plus proche de nous, Neil Hannon. Il est un peu tous ceux-là et surtout lui-même, à la fois chic et paisible, enchanteur et pétillant. Maxwell Farrington est une diva du cool.
Les chansons de Once me rappellent par moments des artistes anglais, les premiers David Bowie, des morceaux comme "Love You Till Tuesday" ou "London Bye Ta Ta", l'album baroque Arthur des Kinks. Ce qui frappe dès l'inaugural "We, Us The Pharaohs" c'est l'aisance musicale et la prestance vocale, ça semble couler de source, facilement, et pourtant quelle richesse musicale !
On s'écarte un peu vers le western avec "Lights & Seasons", sa petite guitare, sa cloche, et encore ses cordes en Cinémascope. On retrouve un autre anglais sur ce morceau, crooner également, Richard Hawley, cette même façon de mêler un peu de country à des ornemements flamboyants. Sur le suivant, "Love", Maxwell Farrington se fait lyrique, sans avoir l'air de forcer.
Premier titre de la face B, "Good Start" est une invitation à danser, à deux bien sûr. C'est léger, scintillant, un grand orchestre tout en paillettes avec un chanteur en smoking.
"Hips" le bien nommé, c'est une douce ivresse après trois ou quatre cocktails colorés. Une basse funky toute légère, des cuivres chaleureux, des cordes somptueuses, un peu de disco. On danse, on ondule sensuellement, langoureusement.
Leurs douze chansons possèdent un charme suranné, un sorte de kitsch noble à la Lee Hazlewood ; on se perd dans leurs arrangements haute couture, on se laisse bercer par leurs mélopées.
Talitres, label bordelais hautement recommandable, a sorti un disque parmi les meilleurs de l'année, une surprise magnifique. Je ne sais pas si j'écouterai encore Once dans 10 ans, peu m'importe, en ce moment sa légéreté m'est plaisante.
Je suis sous le charme.
Heureusement Once existe, déjà posé sur la platine. Le bras se lève, puis se pose sur la galette noire. "We, Us The Pharaohs" commence, le reste s'efface immédiatement pour faire place à un décor en rose et vert, entre Blake Edwards et Frank Sinatra.
Je pourrais m'arrêter là et dire que j'aime cet album de Maxwell Farrington et Le Superhomard, mais ça ferait court, et je ne suis pas sûr de vous communiquer mon engouement pour ce disque, qui, je dois bien l'avouer, n'a au premier abord rien pour me séduire ; si ce n'est l'enthousiasme de ma fille à vouloir me le faire écouter.
D'abord il y a la musique, une pop élégante, de grande classe sans jamais être prétentieuse. On oscille entre easy-listening et western, avec des arrrangements luxuriants, une jungle d'instruments à vents, à cordes, sur lesquels viennent s'ajouter des cuivres. Ce qui est étonnant, c'est que ce disque a été composé et enregistré par Le Superhomard et Maxwell Farrington sans qu'ils puissent se retrouver ensemble régulièrement, l'année 2020 est celle du télétravail, en musique comme ailleurs. Et ils nous offrent un véritable travail d'orfèvres.
La musique ne fait pas tout, c'est là que Maxwell Farrington arrive en esquissant quelques petits pas de danse maladroits. Il chante avec une voix majestueuse digne des grands crooners, Dean Martin, Andy Williams, mais aussi Elvis Presley période Las Vegas, et plus proche de nous, Neil Hannon. Il est un peu tous ceux-là et surtout lui-même, à la fois chic et paisible, enchanteur et pétillant. Maxwell Farrington est une diva du cool.
Les chansons de Once me rappellent par moments des artistes anglais, les premiers David Bowie, des morceaux comme "Love You Till Tuesday" ou "London Bye Ta Ta", l'album baroque Arthur des Kinks. Ce qui frappe dès l'inaugural "We, Us The Pharaohs" c'est l'aisance musicale et la prestance vocale, ça semble couler de source, facilement, et pourtant quelle richesse musicale !
On s'écarte un peu vers le western avec "Lights & Seasons", sa petite guitare, sa cloche, et encore ses cordes en Cinémascope. On retrouve un autre anglais sur ce morceau, crooner également, Richard Hawley, cette même façon de mêler un peu de country à des ornemements flamboyants. Sur le suivant, "Love", Maxwell Farrington se fait lyrique, sans avoir l'air de forcer.
Premier titre de la face B, "Good Start" est une invitation à danser, à deux bien sûr. C'est léger, scintillant, un grand orchestre tout en paillettes avec un chanteur en smoking.
"Hips" le bien nommé, c'est une douce ivresse après trois ou quatre cocktails colorés. Une basse funky toute légère, des cuivres chaleureux, des cordes somptueuses, un peu de disco. On danse, on ondule sensuellement, langoureusement.
Leurs douze chansons possèdent un charme suranné, un sorte de kitsch noble à la Lee Hazlewood ; on se perd dans leurs arrangements haute couture, on se laisse bercer par leurs mélopées.
Talitres, label bordelais hautement recommandable, a sorti un disque parmi les meilleurs de l'année, une surprise magnifique. Je ne sais pas si j'écouterai encore Once dans 10 ans, peu m'importe, en ce moment sa légéreté m'est plaisante.
Je suis sous le charme.
Parfait 17/20 | par NicoTag |
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