Ben Shemie
303 Diary |
Label :
Nahal |
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De l'importance d'un bon artwork. Évidemment, ça ne fait pas tout, mais il attire le regard, et peut donner envie d'écouter ce qui se cache derrière, pour peu qu'on y soit sensible. Et le contraire peut également se produire, on peut très bien passer à côté d'un superbe album si l'artwork ne nous convient pas.
Voilà deux projets de Ben Shemie qui se retrouvent illustrés par l'artiste pluridisciplinaire Marie-Douce St Jacques. On peut dire, très fort, qu'ils se complètent parfaitement l'un et l'autre.
Trois disques en à peine plus de deux ans, je pense qu'on peut dire que Ben Shemie est quelqu'un de productif. Encore plus quand tu n'as quasiment que ça à faire de tes journées. Vous l'aurez deviné, cet Ep est un disque composé pendant la période que l'histoire retiendra comme le premier confinement.
Composé à Paris mais enregistré à Montréal, ce 303 Diary est donc un peu le journal intime de Ben, ou plutôt son journal musical, basé sur l'exploration d'un instrument bien particulier, la fameuse TB 303. Cette petite machine, qui fit les riches heures de la House grâce à ses jolies sonorités acides, se retrouve ici entre les mains d'un jeune savant fou, brusquée dans ses habitudes 80's.
L'utilisation de cet instrument ne change pas radicalement les compositions du chanteur de Suuns. On retrouve cet ouvrage pointilleux de superposition, l'usage distordu de sa propre voix, traitée comme une ligne de synthé, et un côté quasi primitif des sons bruts, pris comme tel est passé au travers du filtre des émotions. Car oui, malgré l'amoncellement de câbles qu'on imagine (pour ceux qui ne l'ont jamais vu en concert), il ya une réelle poésie dans ces longues compositions qui s'enchaînent sans faiblir ou temps morts, évidente lorsque la musicienne turque Didem Basar vient poser son Kanun (sorte de cithare sur table) sur l'électronique en filigrane tout au long de ce projet. Une vraie sensibilité pop se dégage également de ce 303 Diary, en grande partie grâce à la voix, sorte de second fil conducteur du disque qui, aux travers des différentes pédales et effets, rend ces titres plus accessibles, voire plus attractifs.
Ben Shemie convainc sans peine avec ce court album, et même si l'on retrouve souvent les mêmes tics sur toute sa jeune œuvre, on sent bien qu'il est loin d'avoir fait le tour, qu'il affûte son regard, sa vision sur la composition, sans jamais se répéter. La suite devrait arriver très vite s'il garde le même rythme, et elle fait forcément déjà envie.
Voilà deux projets de Ben Shemie qui se retrouvent illustrés par l'artiste pluridisciplinaire Marie-Douce St Jacques. On peut dire, très fort, qu'ils se complètent parfaitement l'un et l'autre.
Trois disques en à peine plus de deux ans, je pense qu'on peut dire que Ben Shemie est quelqu'un de productif. Encore plus quand tu n'as quasiment que ça à faire de tes journées. Vous l'aurez deviné, cet Ep est un disque composé pendant la période que l'histoire retiendra comme le premier confinement.
Composé à Paris mais enregistré à Montréal, ce 303 Diary est donc un peu le journal intime de Ben, ou plutôt son journal musical, basé sur l'exploration d'un instrument bien particulier, la fameuse TB 303. Cette petite machine, qui fit les riches heures de la House grâce à ses jolies sonorités acides, se retrouve ici entre les mains d'un jeune savant fou, brusquée dans ses habitudes 80's.
L'utilisation de cet instrument ne change pas radicalement les compositions du chanteur de Suuns. On retrouve cet ouvrage pointilleux de superposition, l'usage distordu de sa propre voix, traitée comme une ligne de synthé, et un côté quasi primitif des sons bruts, pris comme tel est passé au travers du filtre des émotions. Car oui, malgré l'amoncellement de câbles qu'on imagine (pour ceux qui ne l'ont jamais vu en concert), il ya une réelle poésie dans ces longues compositions qui s'enchaînent sans faiblir ou temps morts, évidente lorsque la musicienne turque Didem Basar vient poser son Kanun (sorte de cithare sur table) sur l'électronique en filigrane tout au long de ce projet. Une vraie sensibilité pop se dégage également de ce 303 Diary, en grande partie grâce à la voix, sorte de second fil conducteur du disque qui, aux travers des différentes pédales et effets, rend ces titres plus accessibles, voire plus attractifs.
Ben Shemie convainc sans peine avec ce court album, et même si l'on retrouve souvent les mêmes tics sur toute sa jeune œuvre, on sent bien qu'il est loin d'avoir fait le tour, qu'il affûte son regard, sa vision sur la composition, sans jamais se répéter. La suite devrait arriver très vite s'il garde le même rythme, et elle fait forcément déjà envie.
Très bon 16/20 | par X_Lok |
En écoute :
https://benshemie.bandcamp.com/album/303-diary
https://benshemie.bandcamp.com/album/303-diary
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