Maïeutiste
Veritas |
Label :
Les Acteurs De L'Ombre |
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Les Stéphanois de Maïeutiste sont encore des nouveaux venus sur la scène Black Métal. Seulement deux albums à leur actif (le premier, Maïeutiste, étant sorti en 2015) mais directement repérés par l'équipe de Les Acteurs de l'Ombre dont on sait le goût sûr.
Si je mets de côté l'étiquette "Black Métal Socratique" qui, en soi, n'a pas d'autre signification que d'indiquer les aspirations philosophiques de la formation, il reste que les six compositions (pour près d'une heure de musique) de Veritas ("qu'est-ce que la vérité ?" disait à qui voulait bien l'écouter ce cher Ponce Pilate) sont diablement ambitieuses. Je ne dis pas ça uniquement au regard de la durée des compositions, qui s'étendent de sept à quinze minutes, cela est devenu aujourd'hui courant y compris dans le milieu extrême. L'ambition se situe bien au niveau de l'écriture, le groupe (le duo même il me semble) intégrant à une base Black de nombreux autres éléments me faisant parfois penser à Opeth (le pont acoustique en chant clair sur "Infinitus" puis le retour en force qui n'aurait pas dépareillé sur My Arms, Your Hearse), à Rammstein pour le riffing carré introductif de "Universum" mais la personnalité musicale de Maïeutiste est suffisamment forte pour dépasser ces références (que les instrumentistes ne reconnaîtraient d'ailleurs peut-être pas) et rester ancré dans un Black contemporain (structures alambiquées, chant clair comme on en trouve chez Code, Virus ou encore Vulture Industries) pouvant lorgner sur le Doom tel que le pratique Monolithe sur la chanson "Vocat".
Cependant, être ambitieux ne signifie pas pour autant tout réussir. Me concernant, je n'ai pas vraiment accroché à l'interlude "Suspiramus" qui appuie l'ambiance recherchée par le groupe de façon un peu trop forcée, et j'ai été légèrement agacé par les dix minutes de blanc à la fin de "Veritas – II" alors que je me faisais une joie de savourer un second titre de quinze minutes. Mis au regard de la qualité globale de Veritas vous me direz que cela n'est pas grand-chose mais à ce genre de détail que l'on distingue les très grands disques, totalement aboutis, de ceux où l'on sent que la formation n'a pas encore atteint sa pleine maturité. Quoi qu'il en soit, je vais garder un œil très attentif sur la carrière de Maïeutiste car, à la manière d'un Orakle, il est évident qu'un avenir brillant se prépare tant son potentiel créatif est grand, avec la possibilité d'emmener le Black français sur des territoires encore inexplorés.
Si je mets de côté l'étiquette "Black Métal Socratique" qui, en soi, n'a pas d'autre signification que d'indiquer les aspirations philosophiques de la formation, il reste que les six compositions (pour près d'une heure de musique) de Veritas ("qu'est-ce que la vérité ?" disait à qui voulait bien l'écouter ce cher Ponce Pilate) sont diablement ambitieuses. Je ne dis pas ça uniquement au regard de la durée des compositions, qui s'étendent de sept à quinze minutes, cela est devenu aujourd'hui courant y compris dans le milieu extrême. L'ambition se situe bien au niveau de l'écriture, le groupe (le duo même il me semble) intégrant à une base Black de nombreux autres éléments me faisant parfois penser à Opeth (le pont acoustique en chant clair sur "Infinitus" puis le retour en force qui n'aurait pas dépareillé sur My Arms, Your Hearse), à Rammstein pour le riffing carré introductif de "Universum" mais la personnalité musicale de Maïeutiste est suffisamment forte pour dépasser ces références (que les instrumentistes ne reconnaîtraient d'ailleurs peut-être pas) et rester ancré dans un Black contemporain (structures alambiquées, chant clair comme on en trouve chez Code, Virus ou encore Vulture Industries) pouvant lorgner sur le Doom tel que le pratique Monolithe sur la chanson "Vocat".
Cependant, être ambitieux ne signifie pas pour autant tout réussir. Me concernant, je n'ai pas vraiment accroché à l'interlude "Suspiramus" qui appuie l'ambiance recherchée par le groupe de façon un peu trop forcée, et j'ai été légèrement agacé par les dix minutes de blanc à la fin de "Veritas – II" alors que je me faisais une joie de savourer un second titre de quinze minutes. Mis au regard de la qualité globale de Veritas vous me direz que cela n'est pas grand-chose mais à ce genre de détail que l'on distingue les très grands disques, totalement aboutis, de ceux où l'on sent que la formation n'a pas encore atteint sa pleine maturité. Quoi qu'il en soit, je vais garder un œil très attentif sur la carrière de Maïeutiste car, à la manière d'un Orakle, il est évident qu'un avenir brillant se prépare tant son potentiel créatif est grand, avec la possibilité d'emmener le Black français sur des territoires encore inexplorés.
Bon 15/20 | par Arno Vice |
En écoute :
https://ladlo.bandcamp.com/album/veritas
https://ladlo.bandcamp.com/album/veritas
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