Yugen Blakrok

Alors que je me baladais sur l'avenue, le cœur ouvert à l'inconnu, je n'avais aucune envie de dire bonjour à n'importe qui.
La rue me renvoie mon humeur sombre et poisseuse.
Au fond d'une impasse dégueulasse, une gorgone madone m'invite au spectacle. Elle entrouvre le lourd rideau pour laisser apercevoir une caverne au plafond qui suinte et aux murs épais qui absorbent les hautes fréquences, les éclaircies et sape l'éclat sous sa chape.
Les êtres peuplant cet endroit semblent écrasés par la moiteur de l'atmosphère. Peu d'oxygène entre ici, la vision se trouble sous la sueur, ça goutte, ça goûte, en découle une paix amorphe qui jamais ne dégoûte.
J'observe lentement et avec curiosité ces freaks d'un temps passé rassemblés en ce lieu. Je dois en faire le tour plusieurs fois, m'attabler avec eux, les écouter, les toucher pour espérer capter un peu de leur subtile humanité. Car ces organismes étaient bien de forme humaine avant que leur âme ne soit gobée par la cité. Ils ont ensuite trouvé leur place dans le monde de la grande prêtresse Blakrok. Son antre est un refuge obscur, dark mais d'une chaleur réconfortante; aussi riche et moite qu'une jungle amazonienne, transposée dans le township mystique.

Voici pour l'ambiance qui transpire de cet album, mais plus concrètement:
Un flow oldschool ravageur
+
Des instrus magiques
=
Un album génial qui va durer, durer, durer...