Mistress Bomb H
I'm Girl And I'm Proud |
Label :
Kerviniou, Bruit De Fond |
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Faut dire les choses comme elles sont, j'avais pris une sacrée mandale dans la gueule la première fois que j'ai écouté 9 Pictures. Je ne remercierai jamais assez Mr Titi de Tourne Disque & Tire Bouchon de l'avoir dans ses bacs, le jour où je l'ai vu en vrai, après des années de commandes et échanges de mails. J'ai également beaucoup écouté la face b de Salle De Shoot, le split Mistress Bomb H/Jessica 93. Et je ne vous parle même pas d'Ex Fulgur (trio dans lequel elle tient la guitare), dont j'ai déjà dit tout le bien que j'en pensais dans ces mêmes pages. Et bim, voilà que pour terminer 2018 comme il se doit, la Rennaise nous sort un nouvel album, I'm Girl And I'm Proud, histoire de faire rager ceux qui trouvent que poster un top de fin d'année dès le mois de novembre est une grande idée. Même si je pense qu'elle s'en fout de ces classements qui se regardent le nombril.
En six titres et 26 minutes, I'm Girl And I'm Proud exprime toute le talent de la Rennaise pour le collage industriel, pour les ambiances pesantes et les beats chelous, le poing levé tout en insoumission durant tout l'album. L'expérimental noise se mélange aux samples percutés avec soin, comme ce violon arabisant sur le morceau-titre, frôlant l'hardcore avec "Destroyer". Mistress Bomb H n'est pas la pour vous caresser dans le sens du poil, mais plutôt pour vous irriter les tympans, pour vous faire ressentir un certain malaise, avec une lenteur maladive. Ce serait tellement facile de nous étouffer avec une rythmique genre double pédale dans la tronche, mais non, elle a tellement de vice en elle que du downtempo suffit à insuffler cette dose d'angoisse permanent.
Oui, 26 minutes c'est bien trop court. Quand "MBHMLF" s'arrête, on aimerait évidemment changer de face, se dire qu'on est à la moitié de l'album, mais non. Tout est là, tout est dit. Alors on se le réécoute, on en décèle les secrets, on fouille dans les coins, on savoure, on exulte, et on le réécoute une nouvelle fois. Merci Mademoiselle Bombache.
En six titres et 26 minutes, I'm Girl And I'm Proud exprime toute le talent de la Rennaise pour le collage industriel, pour les ambiances pesantes et les beats chelous, le poing levé tout en insoumission durant tout l'album. L'expérimental noise se mélange aux samples percutés avec soin, comme ce violon arabisant sur le morceau-titre, frôlant l'hardcore avec "Destroyer". Mistress Bomb H n'est pas la pour vous caresser dans le sens du poil, mais plutôt pour vous irriter les tympans, pour vous faire ressentir un certain malaise, avec une lenteur maladive. Ce serait tellement facile de nous étouffer avec une rythmique genre double pédale dans la tronche, mais non, elle a tellement de vice en elle que du downtempo suffit à insuffler cette dose d'angoisse permanent.
Oui, 26 minutes c'est bien trop court. Quand "MBHMLF" s'arrête, on aimerait évidemment changer de face, se dire qu'on est à la moitié de l'album, mais non. Tout est là, tout est dit. Alors on se le réécoute, on en décèle les secrets, on fouille dans les coins, on savoure, on exulte, et on le réécoute une nouvelle fois. Merci Mademoiselle Bombache.
Très bon 16/20 | par X_Lok |
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