It It Anita
Laurent |
Label :
Vicious Circle |
||||
Un chic type ce Laurent, vraiment. Alors, bien sûr, il faut apprendre à le connaître, il est un peu rustre au départ, capable de péter un plomb soudainement, mais c'est toujours pour mieux retomber sur ses pattes et redevenir doux comme un agneau. Laurent est quelqu'un de passionnant, il a le chic pour nous donner envie de l'écouter.
Plein de contradictions ce Laurent, c'est aussi ce qui fait son charme. On se demande parfois s'il est bien tout seul dans sa petite tête blondinette tant ça semble fuser de partout, en ébullition permanente, avec un côté schizo sur les bords. Quand il hausse le ton le Laurent, c'est sûr qu'il vaut mieux pas la ramener, on n'en mène pas large. Le bougre, il a du coffre et on entend plus que lui. Les gosses nous tirent sur le pantalon pour qu'on déguerpisse le plancher mais rien à faire, son charisme prend le dessus. Et quand il nous passe un savon, on aurait presque envie d'acquiescer, tout penaud. Et d'en redemander parce qu'au moins il met de l'animation. On ne s'emmerde pas une seconde !
Une fois, il a même ramené une pote à lui, Myriam qu'elle s'appelait. Pas commode la nana. On écoutait du bon gros stoner et d'un coup, elle a mis sa zik, une sorte de post rock hyper tranquille. Et belle. Et là, elle s'est mise à déblatérer tout un speech sur un mec qu'elle avait tapé. En ces temps de #balancetonporc, ça nous a fait drôle de l'entendre s'épancher avec un discours à des années-lumière de ce qu'on pouvait entendre un peu partout dans les médias. Pas commode mais finalement attachante aussi la Myriam. Définitivement singulière, en tout cas.
Et puis, on s'est mis à parler musique avec Laurent, et il nous a scié le gars. Pas une faute de goût ! Bon, d'abord, il ne s'en cache pas c'est un grand fan de Sonic Youth, mais sans pour autant se la jouer condescendant ni chiant (pas comme l'ignoble Poplaboubou). Non Lolo ce qui le branche c'est les structures complexes, les embranchements alambiqués, les bifurcations impromptues, certes, mais il est par-dessus tout attaché à la mélodie. Et au son des années 90. Pavement, Pixies, Fugazi et toute la clique. Le punk, c'est son dada aussi. Des trucs qui vont droit au but, à la Hot Snakes. Même quand on s'est mis à parler de groupes plus contemporains, il m'a cité spontanément Queens Of The Stone Age. Forcément on était fait pour s'entendre !
Du coup, on a attendu que tout le monde se couche et on a refait le monde. Toute la nuit. Je n'ai fait que l'écouter. Je ne me souviens même pas avoir parlé. On a dansé, ça je m'en souviens bien. On a chanté, crié, headbangé comme des malades. Ah ça, on s'est bien éclaté. Après cette soirée géniale, on s'est juré qu'on se reverrait fréquemment, et franchement j'y tiens parce que c'est toujours la garantie qu'il se passe quelque chose avec ce mec. Le pied, ce serait qu'on aille voir un concert ensemble. Ou carrément qu'on monte un groupe, là c'est certain, on ferait parler de nous.
Plein de contradictions ce Laurent, c'est aussi ce qui fait son charme. On se demande parfois s'il est bien tout seul dans sa petite tête blondinette tant ça semble fuser de partout, en ébullition permanente, avec un côté schizo sur les bords. Quand il hausse le ton le Laurent, c'est sûr qu'il vaut mieux pas la ramener, on n'en mène pas large. Le bougre, il a du coffre et on entend plus que lui. Les gosses nous tirent sur le pantalon pour qu'on déguerpisse le plancher mais rien à faire, son charisme prend le dessus. Et quand il nous passe un savon, on aurait presque envie d'acquiescer, tout penaud. Et d'en redemander parce qu'au moins il met de l'animation. On ne s'emmerde pas une seconde !
Une fois, il a même ramené une pote à lui, Myriam qu'elle s'appelait. Pas commode la nana. On écoutait du bon gros stoner et d'un coup, elle a mis sa zik, une sorte de post rock hyper tranquille. Et belle. Et là, elle s'est mise à déblatérer tout un speech sur un mec qu'elle avait tapé. En ces temps de #balancetonporc, ça nous a fait drôle de l'entendre s'épancher avec un discours à des années-lumière de ce qu'on pouvait entendre un peu partout dans les médias. Pas commode mais finalement attachante aussi la Myriam. Définitivement singulière, en tout cas.
Et puis, on s'est mis à parler musique avec Laurent, et il nous a scié le gars. Pas une faute de goût ! Bon, d'abord, il ne s'en cache pas c'est un grand fan de Sonic Youth, mais sans pour autant se la jouer condescendant ni chiant (pas comme l'ignoble Poplaboubou). Non Lolo ce qui le branche c'est les structures complexes, les embranchements alambiqués, les bifurcations impromptues, certes, mais il est par-dessus tout attaché à la mélodie. Et au son des années 90. Pavement, Pixies, Fugazi et toute la clique. Le punk, c'est son dada aussi. Des trucs qui vont droit au but, à la Hot Snakes. Même quand on s'est mis à parler de groupes plus contemporains, il m'a cité spontanément Queens Of The Stone Age. Forcément on était fait pour s'entendre !
Du coup, on a attendu que tout le monde se couche et on a refait le monde. Toute la nuit. Je n'ai fait que l'écouter. Je ne me souviens même pas avoir parlé. On a dansé, ça je m'en souviens bien. On a chanté, crié, headbangé comme des malades. Ah ça, on s'est bien éclaté. Après cette soirée géniale, on s'est juré qu'on se reverrait fréquemment, et franchement j'y tiens parce que c'est toujours la garantie qu'il se passe quelque chose avec ce mec. Le pied, ce serait qu'on aille voir un concert ensemble. Ou carrément qu'on monte un groupe, là c'est certain, on ferait parler de nous.
Parfait 17/20 | par McNulty |
En écoute sur https://viciouscircle.bandcamp.com/album/laurent
Posté le 15 septembre 2019 à 21 h 09 |
En terminant une histoire d'amour en 3 minutes pour un coup dans le nez au sens propre comme au figuré, voilà comment It It Anita m'a percuté avec la voix de Myriam Leroy.
Les 11 titres calmes et énervés de leur album Laurent s'enchaînent impeccablement. Si vous n'avez pas le temps de l'écouter d'un bloc, balancez "11", ça va vous donner une bonne idée de l'album. C'est du rock signé chez Vicious Circle comme dans les années 90 avec Belly Button, Sleeppers, Deche Dans Face et Seven Hate, ou depuis 2017 Lysistrata. Du Rock au Top.
Le titre "We Are Nothing" qui conclut le disque me rappelle "Washing Machine" de Sonic Youth (que je n'ai pas écouté depuis...1996 ?) mais avec une énergie que je préfère. Je n'ai pas encore écouté les titres en bonus de la version digitale qui vient de sortir. Va falloir que je m'y mette. Pour le reste, c'est du tout bon.
Encore merci à Paulo du magasin Lollipop Music Store de Marseille de m'avoir mis ce disque entre les mains. Découverte émouvante et rock'n'roll.
Les 11 titres calmes et énervés de leur album Laurent s'enchaînent impeccablement. Si vous n'avez pas le temps de l'écouter d'un bloc, balancez "11", ça va vous donner une bonne idée de l'album. C'est du rock signé chez Vicious Circle comme dans les années 90 avec Belly Button, Sleeppers, Deche Dans Face et Seven Hate, ou depuis 2017 Lysistrata. Du Rock au Top.
Le titre "We Are Nothing" qui conclut le disque me rappelle "Washing Machine" de Sonic Youth (que je n'ai pas écouté depuis...1996 ?) mais avec une énergie que je préfère. Je n'ai pas encore écouté les titres en bonus de la version digitale qui vient de sortir. Va falloir que je m'y mette. Pour le reste, c'est du tout bon.
Encore merci à Paulo du magasin Lollipop Music Store de Marseille de m'avoir mis ce disque entre les mains. Découverte émouvante et rock'n'roll.
Exceptionnel ! ! 19/20
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