Darkenhöld

La France regorge d'excellentes formations de Black Métal, ce n'est pas la première fois que je le dis, pas la dernière non plus, et tant qu'il y aura des groupes tels que Darkenhöld pour pratiquer ce style, la question ne se posera tout simplement pas.
Ce que j'apprécie particulièrement dans ce Memoria Sylvarum, c'est, d'une, la constance dans la qualité puisqu'il s'agit du quatrième album, de deux, qu'il s'inscrive toujours dans un courant traditionnel plus très en vogue actuellement mais qui saura séduire les amateurs de groupes tels qu'Ancient ou plus récemment Aorlhac (chroniqué en ces pages), à savoir un Heavy Black d'obédience médiévale aux sonorités 90's et, de trois, qu'il ne suive pas la voie plus moderne, voire Post, qui cartonne actuellement. Alors certes, cette abnégation rend certainement Darkenhöld plus confidentiel mais sa musique n'en est que plus méritante.
En neuf titres et environ quarante-cinq minutes de musique, les Niçois s'imposent comme un des plus beaux représentants du Black joué à l'ancienne, avec âme et ferveur, pour le seul plaisir des amateurs de sonorités ancestrales : des compositions riches, fouillées, à la production crue mais qui n'occulte pas le talent de mélodiste de ses compositeurs, je leur souhaite une longue et belle carrière !