Pitchfork Music Festival Paris
Paris [La Grande Halle De La Villette] - jeudi 01 novembre 2018 |
Le Pitchfork Music Festival se déroule dans la grande Halle de la Villette et il faut dire qu'elle est plutôt bien aménagée pour l'occasion (bon, il est vrai que je ne connais pas son aménagement habituel, mais la halle est agréable pour ce festival : deux scènes qui se font face aux extrémités de la salle, des espaces en hauteur sur les côtés qui permettent de s'accouder à la rambarde et de voir des concerts de haut). L'ambiance hipster du Pitchfork ne plait peut-être pas à tous mais il n'empêche que la programmation m'attirait plutôt deux fois qu'une, et tout particulièrement en ce jeudi 1er novembre. Je n'ai donc pas hésité une seconde pour prendre ma place.
Arrivés un peu tard pour Cola Boyy, le premier concert auquel nous assistons est celui de Rolling Blackouts Coastal Fever, groupe de rock indépendant australien venu de Melbourne dont j'apprécie beaucoup le récent album Hope Downs. Les australiens sont 5 sur scène, dont deux guitares électriques et une acoustique. Le bassiste nous tourne souvent le dos mais semble s'éclater avec le batteur qui a une gestuelle marrante (d'ailleurs il finira par sauter dans la foule à la fin !). Les chansons s'enchainent bien, s'écoutent bien, trois membres du groupe chantent, ce que je n'avais pas perçu sur l'album. Mention spéciale pour le titre "Exclusive Grave". Un concert de rock sympa, quoi qu'un peu court.
Le concert suivant, c'est Yellow Days. Je n'avais pas écouté en profondeur au préalable mais son concert m'a beaucoup plu. Déjà, le gars a plutôt une très belle voix, qui passe des graves suaves aux petits cris aigus dont il se sert pour ponctuer son concert. Soit dit en passant, sa guitare électrique est très jolie, de forme plutôt ronde et bleu ciel (un jour je m'y connaîtrai mieux en guitares). Sur scène l'accompagnent un trompettiste (très bonne valeur ajoutée au concert), un batteur, un bassiste et un mec au clavier. L'ensemble est très agréable à écouter et me fait lointainement penser à Mac Demarco. Sa façon de parler est sympathique et il a l'air de dire des choses marrantes mais j'avoue, je ne comprends pas tout.
Vient ensuite John Maus. J'aime beaucoup John Maus, dont le genre est quand même assez difficile à décrire : synth wave / pop ? avec sa voix sombre et lointaine. Mais voilà, ça me transporte, il y a une espèce de nostalgie qui me touche pas mal. Mais que dire de ce concert... Sur le coup, je ne sais pas du tout quoi penser. John Maus arrive seul sur scène, pas d'instrument ni de musiciens, seul avec une boite à son depuis laquelle il lance ses pistes telles quelles. Ensuite, il se positionne face au public et chante / crie par dessus l'enregistrement en se balançant d'avant en arrière, de droite à gauche, en se tapant le visage du poing, en faisant les cent pas. C'est assez perturbant, j'ai du mal à comprendre, pensant presque qu'il s'agit d'une blague, mais voilà, non. Petit à petit je me fais happer par cette atmosphère étrange et dérangeante. J'ai envie de rester. Avant de comprendre que Maus, en quelques sortes, me fascine. Et d'ailleurs, depuis que je suis sortie du Pitchfork, c'est à ce live que je repense, réécoutant "Keep Pushing On" en boucle. Ça m'a plutôt marquée, et je me rends à l'évidence : je l'adore. Il faut dire que son frère et bassiste du groupe, Joseph Maus, est décédé cet été, amenant John à annuler sa tournée. Je pense que cet étrange ressenti qui ne me lâche pas depuis est peut-être un peu lié à tout ça.
C'est Etienne Daho qui prend la relève, je suis curieuse et assiste à une partie du concert, mais je dois dire que je n'accroche pas des masses, on en profite pour visiter le reste de la halle.
En revenant vers les scènes, on se met en place pour The Voidz. Le groupe a pour leader Julian Casablancas, également (et dans mon cœur, surtout !,) leader des Strokes, et je dois dire que ça me fait quelque chose de le voir là, devant moi. Il a une bonne assurance, une bonne présence, venant même à faire des piques au Pitchfork entre deux chansons. Les membres du groupe sont tous vêtus de façon originale, amusante, presque un peu ringarde. Pour la musique, mon ressenti est assez inégal, certaines mélodies accrocheuses me font grandement penser aux Strokes (et ça me ravit), d'autres sont plus tirées par les cheveux, moins accessibles mais plutôt intéressantes, Julian nous fait même une chanson en auto-tune... Surprenant. Mais au global un ensemble rock / expérimental qui me plait bien malgré tout.
On change de scène une dernière fois pour le clou du spectacle, la cerise sur le gateau : le grand Mac DeMarco. Ce dernier est fidèle à lui même, joyeux, drôle, à l'aise, et nous offre comme toujours des divertissements en tous genres pendant le concert : sur la gauche de la scène sont installés à une table une quinzaine de ses proches, bières à la main, puis il fait monter un enfant sur ses épaules, puis son guitariste se transforme en star de punk le temps de 3 reprises de Misfits. Les chansons plus lentes et tranquilles de son dernier album This Old Dog alternent avec celles plus entraînantes du magnifique album 2. Je ne me lasserai jamais de "Freaking Out The Neighborood" ou de "Ode To Viceroy".
Bilan de cette belle soirée musicale : ma préférence revient forcément à Mac DeMarco mais c'est bien John Maus qui aura attiré mon attention d'une façon toute particulière.
Arrivés un peu tard pour Cola Boyy, le premier concert auquel nous assistons est celui de Rolling Blackouts Coastal Fever, groupe de rock indépendant australien venu de Melbourne dont j'apprécie beaucoup le récent album Hope Downs. Les australiens sont 5 sur scène, dont deux guitares électriques et une acoustique. Le bassiste nous tourne souvent le dos mais semble s'éclater avec le batteur qui a une gestuelle marrante (d'ailleurs il finira par sauter dans la foule à la fin !). Les chansons s'enchainent bien, s'écoutent bien, trois membres du groupe chantent, ce que je n'avais pas perçu sur l'album. Mention spéciale pour le titre "Exclusive Grave". Un concert de rock sympa, quoi qu'un peu court.
Le concert suivant, c'est Yellow Days. Je n'avais pas écouté en profondeur au préalable mais son concert m'a beaucoup plu. Déjà, le gars a plutôt une très belle voix, qui passe des graves suaves aux petits cris aigus dont il se sert pour ponctuer son concert. Soit dit en passant, sa guitare électrique est très jolie, de forme plutôt ronde et bleu ciel (un jour je m'y connaîtrai mieux en guitares). Sur scène l'accompagnent un trompettiste (très bonne valeur ajoutée au concert), un batteur, un bassiste et un mec au clavier. L'ensemble est très agréable à écouter et me fait lointainement penser à Mac Demarco. Sa façon de parler est sympathique et il a l'air de dire des choses marrantes mais j'avoue, je ne comprends pas tout.
Vient ensuite John Maus. J'aime beaucoup John Maus, dont le genre est quand même assez difficile à décrire : synth wave / pop ? avec sa voix sombre et lointaine. Mais voilà, ça me transporte, il y a une espèce de nostalgie qui me touche pas mal. Mais que dire de ce concert... Sur le coup, je ne sais pas du tout quoi penser. John Maus arrive seul sur scène, pas d'instrument ni de musiciens, seul avec une boite à son depuis laquelle il lance ses pistes telles quelles. Ensuite, il se positionne face au public et chante / crie par dessus l'enregistrement en se balançant d'avant en arrière, de droite à gauche, en se tapant le visage du poing, en faisant les cent pas. C'est assez perturbant, j'ai du mal à comprendre, pensant presque qu'il s'agit d'une blague, mais voilà, non. Petit à petit je me fais happer par cette atmosphère étrange et dérangeante. J'ai envie de rester. Avant de comprendre que Maus, en quelques sortes, me fascine. Et d'ailleurs, depuis que je suis sortie du Pitchfork, c'est à ce live que je repense, réécoutant "Keep Pushing On" en boucle. Ça m'a plutôt marquée, et je me rends à l'évidence : je l'adore. Il faut dire que son frère et bassiste du groupe, Joseph Maus, est décédé cet été, amenant John à annuler sa tournée. Je pense que cet étrange ressenti qui ne me lâche pas depuis est peut-être un peu lié à tout ça.
C'est Etienne Daho qui prend la relève, je suis curieuse et assiste à une partie du concert, mais je dois dire que je n'accroche pas des masses, on en profite pour visiter le reste de la halle.
En revenant vers les scènes, on se met en place pour The Voidz. Le groupe a pour leader Julian Casablancas, également (et dans mon cœur, surtout !,) leader des Strokes, et je dois dire que ça me fait quelque chose de le voir là, devant moi. Il a une bonne assurance, une bonne présence, venant même à faire des piques au Pitchfork entre deux chansons. Les membres du groupe sont tous vêtus de façon originale, amusante, presque un peu ringarde. Pour la musique, mon ressenti est assez inégal, certaines mélodies accrocheuses me font grandement penser aux Strokes (et ça me ravit), d'autres sont plus tirées par les cheveux, moins accessibles mais plutôt intéressantes, Julian nous fait même une chanson en auto-tune... Surprenant. Mais au global un ensemble rock / expérimental qui me plait bien malgré tout.
On change de scène une dernière fois pour le clou du spectacle, la cerise sur le gateau : le grand Mac DeMarco. Ce dernier est fidèle à lui même, joyeux, drôle, à l'aise, et nous offre comme toujours des divertissements en tous genres pendant le concert : sur la gauche de la scène sont installés à une table une quinzaine de ses proches, bières à la main, puis il fait monter un enfant sur ses épaules, puis son guitariste se transforme en star de punk le temps de 3 reprises de Misfits. Les chansons plus lentes et tranquilles de son dernier album This Old Dog alternent avec celles plus entraînantes du magnifique album 2. Je ne me lasserai jamais de "Freaking Out The Neighborood" ou de "Ode To Viceroy".
Bilan de cette belle soirée musicale : ma préférence revient forcément à Mac DeMarco mais c'est bien John Maus qui aura attiré mon attention d'une façon toute particulière.
Très bon 16/20 | par Bora-bora |
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