John Garcia
The Coyote Who Spoke In Tongues |
Label :
Napalm |
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John Garcia nous avait prévenu en 2014, désormais, la priorité absolue, c'est sa carrière solo. Après voir passé les dix dernières années à naviguer entre un nombre considérable de groupes différents, il se décidait enfin à penser à lui. La sortie d'un premier album solo, annoncée depuis 2008, avait concrétisée les dires du mythique chanteur de Kyuss. Et bien, il n'aura pas fallu attendre trop longtemps pour avoir une suite.
En ce tout début d'année 2017, John Garcia nous revient donc avec un nouvel album intitulé The Coyote Who Spoke In Tongues. Il s'agit d'un disque entièrement acoustique, combinant des compos originales à des reprises de Kyuss. Et le choix effectué à de quoi mettre la bave aux lèvres à n'importe quel amateur du mythique groupe californien: Green Machine, Gardenia, El Rodeo et Space Cadet. Un choix particulièrement couillu, tant revisiter ces classiques peut se révéler incroyablement casse-gueule.
Mais notre homme n'est pas le premier lambin venu, ces morceaux de légende, il les connaît mieux que personne. Il en est la voix, voix d'un genre qu'il a quasiment inventé avec ses compères du désert. Le résultat dépasse toutes nos attentes, car le sieur ne s'est pas contenté de livrer des versions acoustiques, il en a profité au passage pour les modifier, pour les refaçonner. Ici, ils revêtent des formes presque méconnaissables, à part la version de Space Cadet, morceau déjà acoustique à la base, qui ne jouit ici que de légers changements. Mais que dire de Green Machine, qui n'a jamais été aussi belle que dans cette version au tempo ralenti, de Gardenia, tout en douceur et volupté, ou de El Rodeo, dont la version acoustique épure au maximum le morceau original pour n'en garder que la sève. L'ambiance est aride, un souffle désertique plane ici. Loin d'affadir ces titres, ces versions dépouillées ne font au contraire que rendre hommage d'une bien belle manière, et parviennent même à nous faire redécouvrir ces morceaux que le fan connaît pourtant absolument par cœur. Au passage, cela permet aussi de se rendre compte une nouvelle fois de l'exceptionnelle qualité des matériaux d'origines, et de leurs évidentes qualités mélodiques, même mis à nu comme ici.
Mais il serait injuste de s'arrêter à ces quatre morceaux seulement. Les nouvelles compositions ne sont pas en reste, à l'image de Kylie, le titre qui ouvre l'album de fort belle manière. "Give Me 250ml", "The Hollingsworth Session", "Argleben II", ou l'instrumental "Court Order", magnifique, sont autant de très bons morceaux qui n'ont pas à rougir de la comparaison, et qui s'insèrent parfaitement dans l'album pour lui donner toute sa cohérence.
Loin des modes ou des tendances, John Garcia trace sa route comme il l'a toujours fait. Voilà un homme qui ne court pas après la gloire (coucou Josh Homme), mais qui au contraire creuse le même sillon d'une musique du désert depuis maintenant plus de vingt ans. Chantant mieux que jamais, il se fait ici autant plaisir qu'il en procure à l'auditeur. The Coyote Who Spoke In Tongues, loin d'être un album anecdotique dans la carrière de ce grand monsieur, fait déjà partie des disques importants de sa discographie.
En ce tout début d'année 2017, John Garcia nous revient donc avec un nouvel album intitulé The Coyote Who Spoke In Tongues. Il s'agit d'un disque entièrement acoustique, combinant des compos originales à des reprises de Kyuss. Et le choix effectué à de quoi mettre la bave aux lèvres à n'importe quel amateur du mythique groupe californien: Green Machine, Gardenia, El Rodeo et Space Cadet. Un choix particulièrement couillu, tant revisiter ces classiques peut se révéler incroyablement casse-gueule.
Mais notre homme n'est pas le premier lambin venu, ces morceaux de légende, il les connaît mieux que personne. Il en est la voix, voix d'un genre qu'il a quasiment inventé avec ses compères du désert. Le résultat dépasse toutes nos attentes, car le sieur ne s'est pas contenté de livrer des versions acoustiques, il en a profité au passage pour les modifier, pour les refaçonner. Ici, ils revêtent des formes presque méconnaissables, à part la version de Space Cadet, morceau déjà acoustique à la base, qui ne jouit ici que de légers changements. Mais que dire de Green Machine, qui n'a jamais été aussi belle que dans cette version au tempo ralenti, de Gardenia, tout en douceur et volupté, ou de El Rodeo, dont la version acoustique épure au maximum le morceau original pour n'en garder que la sève. L'ambiance est aride, un souffle désertique plane ici. Loin d'affadir ces titres, ces versions dépouillées ne font au contraire que rendre hommage d'une bien belle manière, et parviennent même à nous faire redécouvrir ces morceaux que le fan connaît pourtant absolument par cœur. Au passage, cela permet aussi de se rendre compte une nouvelle fois de l'exceptionnelle qualité des matériaux d'origines, et de leurs évidentes qualités mélodiques, même mis à nu comme ici.
Mais il serait injuste de s'arrêter à ces quatre morceaux seulement. Les nouvelles compositions ne sont pas en reste, à l'image de Kylie, le titre qui ouvre l'album de fort belle manière. "Give Me 250ml", "The Hollingsworth Session", "Argleben II", ou l'instrumental "Court Order", magnifique, sont autant de très bons morceaux qui n'ont pas à rougir de la comparaison, et qui s'insèrent parfaitement dans l'album pour lui donner toute sa cohérence.
Loin des modes ou des tendances, John Garcia trace sa route comme il l'a toujours fait. Voilà un homme qui ne court pas après la gloire (coucou Josh Homme), mais qui au contraire creuse le même sillon d'une musique du désert depuis maintenant plus de vingt ans. Chantant mieux que jamais, il se fait ici autant plaisir qu'il en procure à l'auditeur. The Coyote Who Spoke In Tongues, loin d'être un album anecdotique dans la carrière de ce grand monsieur, fait déjà partie des disques importants de sa discographie.
Excellent ! 18/20 | par El rodeo |
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