Sleepy Sun
Maui Tears |
Label :
Dine Alone |
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A une époque où j'étais totalement étranger à tout ce qui touchait au rock psyché (comprendre que le plus pysché jusque là me concernant était les Dandy Wahrols .. bon), je tombe nez à nez avec cet ovni durant une soirée où, par fortune, ma disposition mentale était encline à la découverte.
D'entrée de jeu, le déluge. Les guitares tressaillantes évoquent irrémédiablement Ride, mais la voix change drastiquement la donne. Là ou le duo oxonien semblait pécher quelque peu, Bret Constantino, californien au timbre rugueux et principal maître à bord du projet Sleepy Sun, porte l'ambiance shoegaze initiale vers quelque chose de grinçant, plus grunge (le fantôme de Shannon Hoon des feu-Blind Melon n'est pas loin...). Très vite, les 6-cordes occasionnent également quelques touches éminemment violentes. De l'intro "The Lane" - "Words", foncièrement planantes, on passe au cataclysmique "Everwhere Waltz", où fait l'apparition d'un harmonica rageur, choix atypique qui prend la forme d'une belle signature. Plus loin, des morceaux comme "11:32" ou "Maui Tears"; aux riffs bien gras, apparaissent également comme de petits plaisirs coupables.
Globalement, le rythme ne se fait jamais très énervé, mais c'est pour mieux servir la pesanteur contemplative des compositions qui nous prennent à bras-le-corps. "Outside", Thielbar .. la baguenaude au pas assuré se transforme bien vite en trip, avec des pistes à rallonges aux finaux tourmentés. La bande trouve quand même le moyen de se fatiguer en chemin, et "Slowdown", qu'on penserait échappée d'une compil' "b-sides" de Tame Impala, enfonce le clou à renfort de claviers eighties, d'harmonies embrumées, bref, d'un excès manifeste d'opiacés. Pour filer la métaphore toxique, c'est au tour des amphétamines de prendre le relai dans l'antépénultième ristourne. Le vadrouilleur "Galaxy Punk", fébrile, se démène tant bien que mal, et apparaît bien vite comme un (potentiel) single évident.
"Maui Tears" enfin, dont le titre évoque un héros de la mythologie Mãori des îles polynésiennes et donne son nom à l'album, clôt la parade d'une manière gracieuse, résumant parfaitement le style général : planant, mais non moins coléreux.
Encore peu au fait de l'activité de ce groupe, je ne pourrais comparer cet opus au reste de leur discographie, mais il s'y place d'office bien haut.
D'entrée de jeu, le déluge. Les guitares tressaillantes évoquent irrémédiablement Ride, mais la voix change drastiquement la donne. Là ou le duo oxonien semblait pécher quelque peu, Bret Constantino, californien au timbre rugueux et principal maître à bord du projet Sleepy Sun, porte l'ambiance shoegaze initiale vers quelque chose de grinçant, plus grunge (le fantôme de Shannon Hoon des feu-Blind Melon n'est pas loin...). Très vite, les 6-cordes occasionnent également quelques touches éminemment violentes. De l'intro "The Lane" - "Words", foncièrement planantes, on passe au cataclysmique "Everwhere Waltz", où fait l'apparition d'un harmonica rageur, choix atypique qui prend la forme d'une belle signature. Plus loin, des morceaux comme "11:32" ou "Maui Tears"; aux riffs bien gras, apparaissent également comme de petits plaisirs coupables.
Globalement, le rythme ne se fait jamais très énervé, mais c'est pour mieux servir la pesanteur contemplative des compositions qui nous prennent à bras-le-corps. "Outside", Thielbar .. la baguenaude au pas assuré se transforme bien vite en trip, avec des pistes à rallonges aux finaux tourmentés. La bande trouve quand même le moyen de se fatiguer en chemin, et "Slowdown", qu'on penserait échappée d'une compil' "b-sides" de Tame Impala, enfonce le clou à renfort de claviers eighties, d'harmonies embrumées, bref, d'un excès manifeste d'opiacés. Pour filer la métaphore toxique, c'est au tour des amphétamines de prendre le relai dans l'antépénultième ristourne. Le vadrouilleur "Galaxy Punk", fébrile, se démène tant bien que mal, et apparaît bien vite comme un (potentiel) single évident.
"Maui Tears" enfin, dont le titre évoque un héros de la mythologie Mãori des îles polynésiennes et donne son nom à l'album, clôt la parade d'une manière gracieuse, résumant parfaitement le style général : planant, mais non moins coléreux.
Encore peu au fait de l'activité de ce groupe, je ne pourrais comparer cet opus au reste de leur discographie, mais il s'y place d'office bien haut.
Excellent ! 18/20 | par Lulum |
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