Baby Shambles
Paris [Le Bataclan] - mardi 11 avril 2006 |
Avec ses nombreuses péripéties et sa vie à 200km/h on pouvait espérer pas mal de choses et surtout s'attendre au pire de la part de Pete Doherty qui n'était pas venu le jour précédant pour son concert solo au Triptyque, se faisant coincer par la douane dans l'Eurostar et récitant des poèmes français en se faisant appeler ‘Jambon'. Allait-il donc venir pour son groupe, pour ses fans ?
La queue est déjà longue vers 18h devant Le Bataclan pour cette première date de la tournée européenne des Baby Shambles. Les autres fans sont déjà là, tous vêtus à la dernière mode londonienne. Les rumeurs circulent, viendra-t-il, ou ne viendra-t-il pas ? Les caméras sont toutefois déjà présentes pour Pink TV et Canal +. Le grand patron des Inrocks est même présent. Tout le monde s'impatiente, Pete a intérêt de venir.
2 heures plus tard, on peut enfin entrer dans le temple qui accueillera celui qu'on attendait comme le messie. Il fait chaud, il n'y a pas beaucoup de place, le public est heureux mais gronde contre l'attente. Le premier groupe arrive, The Holloways : 4 anglais qui nous feront passer un bon moment avec guitares et notamment un violon. Mais voilà, Pete n'est toujours pas là. On doit attendre encore 1h environ. Il est déjà quelque chose comme 23h quand on voit Adam Ficek, le batteur des Baby Shambles s'installer sur sa batterie. Mais Pete n'est pas là. Drew Mcconnell, le bassiste, est lui aussi présent, un peu moins zen que son ami. Dans la salle la tension atteint son paroxysme. Et là, on entend des cris de joie, il semblerait que... la star soit arrivée. C'est pas trop tôt ! On le voit enfin sur scène, style branleur épuisé, trop épuisé, le teint cadavérique, avec son impair gris et sa guitare.
Le concert peut enfin commencer ! L'ambiance est énorme, électrisée, survoltée, c'est Pete Doherty qui se tient à 5 mètres devant moi ! Malgré tout, le son est mauvais et les installations du Bataclan le sont tout autant. Les ingénieurs du son cavalent tout le temps quelque part sur scène, afin de régler les moults problèmes techniques.
La batterie est trop forte, le micro ne laisse entendre la voix de Pete qu'une fois sur deux, et ce micro se casse la gueule à plusieurs reprises. Pete semble très fatigué, il arrive à jouer quelques accords, de quoi chauffer la salle, mais s'arrête trop souvent en plein morceau pour discuter, montrant par la même occasion sa sympathie et sa gentillesse au public. 10 chansons passent, sublimes et prenantes, empruntes de la poésie et du génie de Pete Doherty. Sa britpop pénètre les coeurs et le son raw déchaîne les passions, c'est une véritable orgie auditive, ne serait-ce que sur les deux chansons "Time For Heroes" et "What Katie Did" des Libertines que tout le monde reprend en coeur. Mais les morceaux de Down in Albion excitent tout autant, de l'hymne "Albion" aux "nouveaux" morceaux "The Blinding" ou encore les très reggae "Stone Me What A Life" et "I Wish".
Malgré cela, l'interprétation semble bien courte pour tant d'attente ! Certes, les concerts d'indie le sont souvent mais on se dit que ça ne peut pas finir comme ça. Le groupe rentre pourtant en coulisses. La foule hue le groupe, certains spectateurs quittent même Le Bataclan, croyant que c'était déjà la fin.
10 minutes passent, comme une éternité. Pete Doherty revient pour 5 chansons démentielles, dont "Pipedown", qui mettent tout le monde en transe. Cette fois-ci, Pete est en juste-au-corps blanc et se conduit comme un vrai gamin énervé. Il est dynamique et fout le bordel. Le public se prend une guitare, de la bière, un trépied, les clefs de Pete mais aussi le micro sur la tête. Si la performance est très rock'n'roll et que c'est du bon spectacle, ce n'est pas une très bonne chose de voir une telle débauche. J'étais mal à l'aise malgré les superbes chansons et le fait de voir Pete. Je n'avais pas le poète ou le mec attachant des Libertines devant moi mais un légume, un pantin manipulé par les drogues, car il était haut perché, rien que l'ombre de l'artiste que j'adore. De quoi vous briser le coeur... En partant, j'étais partagé et je le suis toujours. Certains pensent que ce fut un des meilleurs concerts de 2006 pour ce groupe. Mais comment dire ça alors qu'on a devant soi un Pete déphasé qui ne respecte pas ses fans ? Comment parler de concert génial avec ces conditions techniques et physiques si mauvaises ? J'aurais peut-être dû m'attendre à ça finalement, mais j'avais payé pour Baby Shambles, pas pour Shambles (pagaille) tout court. De même, certains fans m'ont écoeuré, le genre de collègiens qui acclament Pete parce que c'est un mec dans la hype et trop cool grâce à la drogue, alors qu'il n'est pas l'imbécile que les médias montrent sans arrêt.
Pour 27 euros, la soirée fut fatigante, mémorable et intense, ainsi que décevante. Pete est un grand artiste, il aurait pu faire beaucoup mieux même si son interprétation reste délicieuse quand on est en plein dans le mouvement. Ce fut un bon concert mais le Pete qui dépasse un peu trop certaines limites de la bêtise laisse frustré. On retiendra sûrement le plaisir procuré par son apparition et la vraie communion qui s'est opérée entre les fans et l'artiste.
La queue est déjà longue vers 18h devant Le Bataclan pour cette première date de la tournée européenne des Baby Shambles. Les autres fans sont déjà là, tous vêtus à la dernière mode londonienne. Les rumeurs circulent, viendra-t-il, ou ne viendra-t-il pas ? Les caméras sont toutefois déjà présentes pour Pink TV et Canal +. Le grand patron des Inrocks est même présent. Tout le monde s'impatiente, Pete a intérêt de venir.
2 heures plus tard, on peut enfin entrer dans le temple qui accueillera celui qu'on attendait comme le messie. Il fait chaud, il n'y a pas beaucoup de place, le public est heureux mais gronde contre l'attente. Le premier groupe arrive, The Holloways : 4 anglais qui nous feront passer un bon moment avec guitares et notamment un violon. Mais voilà, Pete n'est toujours pas là. On doit attendre encore 1h environ. Il est déjà quelque chose comme 23h quand on voit Adam Ficek, le batteur des Baby Shambles s'installer sur sa batterie. Mais Pete n'est pas là. Drew Mcconnell, le bassiste, est lui aussi présent, un peu moins zen que son ami. Dans la salle la tension atteint son paroxysme. Et là, on entend des cris de joie, il semblerait que... la star soit arrivée. C'est pas trop tôt ! On le voit enfin sur scène, style branleur épuisé, trop épuisé, le teint cadavérique, avec son impair gris et sa guitare.
Le concert peut enfin commencer ! L'ambiance est énorme, électrisée, survoltée, c'est Pete Doherty qui se tient à 5 mètres devant moi ! Malgré tout, le son est mauvais et les installations du Bataclan le sont tout autant. Les ingénieurs du son cavalent tout le temps quelque part sur scène, afin de régler les moults problèmes techniques.
La batterie est trop forte, le micro ne laisse entendre la voix de Pete qu'une fois sur deux, et ce micro se casse la gueule à plusieurs reprises. Pete semble très fatigué, il arrive à jouer quelques accords, de quoi chauffer la salle, mais s'arrête trop souvent en plein morceau pour discuter, montrant par la même occasion sa sympathie et sa gentillesse au public. 10 chansons passent, sublimes et prenantes, empruntes de la poésie et du génie de Pete Doherty. Sa britpop pénètre les coeurs et le son raw déchaîne les passions, c'est une véritable orgie auditive, ne serait-ce que sur les deux chansons "Time For Heroes" et "What Katie Did" des Libertines que tout le monde reprend en coeur. Mais les morceaux de Down in Albion excitent tout autant, de l'hymne "Albion" aux "nouveaux" morceaux "The Blinding" ou encore les très reggae "Stone Me What A Life" et "I Wish".
Malgré cela, l'interprétation semble bien courte pour tant d'attente ! Certes, les concerts d'indie le sont souvent mais on se dit que ça ne peut pas finir comme ça. Le groupe rentre pourtant en coulisses. La foule hue le groupe, certains spectateurs quittent même Le Bataclan, croyant que c'était déjà la fin.
10 minutes passent, comme une éternité. Pete Doherty revient pour 5 chansons démentielles, dont "Pipedown", qui mettent tout le monde en transe. Cette fois-ci, Pete est en juste-au-corps blanc et se conduit comme un vrai gamin énervé. Il est dynamique et fout le bordel. Le public se prend une guitare, de la bière, un trépied, les clefs de Pete mais aussi le micro sur la tête. Si la performance est très rock'n'roll et que c'est du bon spectacle, ce n'est pas une très bonne chose de voir une telle débauche. J'étais mal à l'aise malgré les superbes chansons et le fait de voir Pete. Je n'avais pas le poète ou le mec attachant des Libertines devant moi mais un légume, un pantin manipulé par les drogues, car il était haut perché, rien que l'ombre de l'artiste que j'adore. De quoi vous briser le coeur... En partant, j'étais partagé et je le suis toujours. Certains pensent que ce fut un des meilleurs concerts de 2006 pour ce groupe. Mais comment dire ça alors qu'on a devant soi un Pete déphasé qui ne respecte pas ses fans ? Comment parler de concert génial avec ces conditions techniques et physiques si mauvaises ? J'aurais peut-être dû m'attendre à ça finalement, mais j'avais payé pour Baby Shambles, pas pour Shambles (pagaille) tout court. De même, certains fans m'ont écoeuré, le genre de collègiens qui acclament Pete parce que c'est un mec dans la hype et trop cool grâce à la drogue, alors qu'il n'est pas l'imbécile que les médias montrent sans arrêt.
Pour 27 euros, la soirée fut fatigante, mémorable et intense, ainsi que décevante. Pete est un grand artiste, il aurait pu faire beaucoup mieux même si son interprétation reste délicieuse quand on est en plein dans le mouvement. Ce fut un bon concert mais le Pete qui dépasse un peu trop certaines limites de la bêtise laisse frustré. On retiendra sûrement le plaisir procuré par son apparition et la vraie communion qui s'est opérée entre les fans et l'artiste.
Très bon 16/20 | par DeadlyFrenchman |
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