Sister Iodine
Montréal - Canada [S.A.T.] - jeudi 20 octobre 2005 |
Depuis sept ans, le MEG était le Montréal Électronique Groove. Mais le festival s'appelle désormais simplement MEG, ses organisateurs désirant le sortir de l'étiquette étriquée des musiques électro-dansantes.
Sachant cela, on est un peu moins étonné de voir les français de Sister Iodine, récemment reformés après sept ans d'absence, à l'affiche de cette soirée programmée dans les locaux de la S.A.T., la Société des Arts Technologiques. N'empêche que leur musique détonna quelque peu dans les murs de l'institution très branchée du boulevard Saint-Laurent, programmé entre un duo dub electro américain (Genders, que je n'ai pas pu voir) et un trio culte –et masqué– de l'électro-pop allemande (Der Plan).
Le dossier de presse concocté par l'équipe du MEG place le groupe parisien sous influence de The Ex et de Sonic Youth. Si le concert de ce soir-là était à rapprocher de ces derniers, ce n'était certainement pas du côté de Dirty qu'il fallait tendre l'oreille mais bien des débuts no wave des new yorkais, voire des essais bruitistes marqués du label SYR. La prestation sera expérimentale ou elle ne sera pas !
Un batteur, deux guitaristes, parfois quelques objets épars. Formation basique pour un récital qui n'ira pas dans le sens du poil auditif. Chez Sister Iodine, la voix est cri, la rythmique est massue, les cordes sont distorsion, le jeu est combat, le son est bruit, la mélodie est ... absente. On comprend cela et on l'ingère ... Ou bien l'on passe son chemin. Si on décide d'entrer dans le jeu, il faut avouer que l'expérience est de taille. On en prend plein les oreilles, durant une espèce de transe qui en fascina plus d'un dans la salle. Malheureusement, le set d'à peine 30 minutes se révéla un peu court pour apprécier à leur juste valeur des morceaux longs, tortueux et torturés, qui auraient mérité qu'on leur laisse plus de chance pour s'étendre. Certains en ont redemandé, mais l'étroit timing de la soirée très chargée n'aura pas permis un rappel. Sister Iodine annonçant un nouvel album enregistré à Brooklyn, les amateurs de noise expérimentale qui en voudront plus, sont invités à s'y intéresser. Ou à patienter pour un prochain concert (plus long) en terre québécoise.
En attendant, ce passage furtif et extrême aura laissé une trace sur la scène de la S.A.T, une tâche sonore d'un genre auquel elle n'est pas accoutumée. Nul doute que cela aura surpris les oreilles de quelques habitués du lieu, plus habitués aux prestations des derniers DJs à la mode. Quoi qu'il en soit, en ce qui concerne le désir du MEG de s'ouvrir à d'autres musiques, on peut dire que c'est un pari réussi, qui lui ouvre bien des possibilités futures, et confirme sa bonne place de défricheur musical sur la scène montréalaise.
Sachant cela, on est un peu moins étonné de voir les français de Sister Iodine, récemment reformés après sept ans d'absence, à l'affiche de cette soirée programmée dans les locaux de la S.A.T., la Société des Arts Technologiques. N'empêche que leur musique détonna quelque peu dans les murs de l'institution très branchée du boulevard Saint-Laurent, programmé entre un duo dub electro américain (Genders, que je n'ai pas pu voir) et un trio culte –et masqué– de l'électro-pop allemande (Der Plan).
Le dossier de presse concocté par l'équipe du MEG place le groupe parisien sous influence de The Ex et de Sonic Youth. Si le concert de ce soir-là était à rapprocher de ces derniers, ce n'était certainement pas du côté de Dirty qu'il fallait tendre l'oreille mais bien des débuts no wave des new yorkais, voire des essais bruitistes marqués du label SYR. La prestation sera expérimentale ou elle ne sera pas !
Un batteur, deux guitaristes, parfois quelques objets épars. Formation basique pour un récital qui n'ira pas dans le sens du poil auditif. Chez Sister Iodine, la voix est cri, la rythmique est massue, les cordes sont distorsion, le jeu est combat, le son est bruit, la mélodie est ... absente. On comprend cela et on l'ingère ... Ou bien l'on passe son chemin. Si on décide d'entrer dans le jeu, il faut avouer que l'expérience est de taille. On en prend plein les oreilles, durant une espèce de transe qui en fascina plus d'un dans la salle. Malheureusement, le set d'à peine 30 minutes se révéla un peu court pour apprécier à leur juste valeur des morceaux longs, tortueux et torturés, qui auraient mérité qu'on leur laisse plus de chance pour s'étendre. Certains en ont redemandé, mais l'étroit timing de la soirée très chargée n'aura pas permis un rappel. Sister Iodine annonçant un nouvel album enregistré à Brooklyn, les amateurs de noise expérimentale qui en voudront plus, sont invités à s'y intéresser. Ou à patienter pour un prochain concert (plus long) en terre québécoise.
En attendant, ce passage furtif et extrême aura laissé une trace sur la scène de la S.A.T, une tâche sonore d'un genre auquel elle n'est pas accoutumée. Nul doute que cela aura surpris les oreilles de quelques habitués du lieu, plus habitués aux prestations des derniers DJs à la mode. Quoi qu'il en soit, en ce qui concerne le désir du MEG de s'ouvrir à d'autres musiques, on peut dire que c'est un pari réussi, qui lui ouvre bien des possibilités futures, et confirme sa bonne place de défricheur musical sur la scène montréalaise.
Bon 15/20 | par Mage |
Crédit photo : Caroline Hayeur - Agence Stock
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