The Dears
Montréal - Canada [Sala Rossa] - samedi 18 décembre 2004 |
De retour de Los Angeles et avant de repartir pour une importante tournée en Angleterre, The Dears était de passage dans son fief montréalais pour deux dates consécutives. Un concert à la Sala rossa, sympathique salle du Plateau Mont-Royal, c'est un peu comme jouer à la maison pour le groupe, dont la réputation n'est plus à faire sur la scène montréalaise.
On s'accorde souvent pour dire que The Dears compose d'excellents morceaux. Mais on s'empresse généralement de préciser "à la manière de", tant il est vrai que le band a parfois du mal à se démarquer de sérieuses influences, The Smiths en tête.
Ce samedi, on s'attendait donc simplement à voir un bon groupe proposer de bonnes chansons. Et on s'en serait largement contenté, tant leurs compositions, notamment celles du dernier album en date, No Cities Left (récemment et tardivement sorti en Europe), valent le déplacement.
Mais The Dears aura proposé bien plus que ça ce soir-là, transcendant leur indie pop plutôt classique par une interprétation magistrale, n'hésitant pas à donner des accents plus noisy, un ton plus "sale" à leur son.
C'est peu de dire que le groupe semblait habité par sa musique. Principalement la partie masculine des musiciens: un batteur au look 70's déchaîné, un guitariste survolté, évitant parfois de peu le piège du solo, et un bassiste rebondissant sur les riffs de ce dernier... Sans oublier le leader charismatique des Dears, Murray Lightburn, dont le chant n'aura pourtant pas été entièrement exploité par la sonorisation de la salle. Plié sur son micro, en sueur, les yeux presque révulsés, le chanteur semblait proche de la transe durant la totalité du concert. A l'opposé de la scène, la partie féminine du groupe, deux claviéristes, contrebalançait cette fureur par un calme parfois déconcertant et quelques vocaux bien placés.
Il se dégageait donc quelque chose de spécial de ce concert, dépassant toute attente. Les spectateurs présents l'ont ressenti, l'ambiance dans la salle ne retombant à aucun moment. Il est temps maintenant pour The Dears de continuer de conquérir son public, notamment en Europe (et en Australie, très prochainement, puisque l'album va bientôt y sortir). On ne peut que souhaiter le succès que mérite ce groupe qui, sans révolutionner l'histoire du rock, croit réellement en sa musique et n'a pas peur de fournir l'ambition qui colle à son savoir-faire.
On s'accorde souvent pour dire que The Dears compose d'excellents morceaux. Mais on s'empresse généralement de préciser "à la manière de", tant il est vrai que le band a parfois du mal à se démarquer de sérieuses influences, The Smiths en tête.
Ce samedi, on s'attendait donc simplement à voir un bon groupe proposer de bonnes chansons. Et on s'en serait largement contenté, tant leurs compositions, notamment celles du dernier album en date, No Cities Left (récemment et tardivement sorti en Europe), valent le déplacement.
Mais The Dears aura proposé bien plus que ça ce soir-là, transcendant leur indie pop plutôt classique par une interprétation magistrale, n'hésitant pas à donner des accents plus noisy, un ton plus "sale" à leur son.
C'est peu de dire que le groupe semblait habité par sa musique. Principalement la partie masculine des musiciens: un batteur au look 70's déchaîné, un guitariste survolté, évitant parfois de peu le piège du solo, et un bassiste rebondissant sur les riffs de ce dernier... Sans oublier le leader charismatique des Dears, Murray Lightburn, dont le chant n'aura pourtant pas été entièrement exploité par la sonorisation de la salle. Plié sur son micro, en sueur, les yeux presque révulsés, le chanteur semblait proche de la transe durant la totalité du concert. A l'opposé de la scène, la partie féminine du groupe, deux claviéristes, contrebalançait cette fureur par un calme parfois déconcertant et quelques vocaux bien placés.
Il se dégageait donc quelque chose de spécial de ce concert, dépassant toute attente. Les spectateurs présents l'ont ressenti, l'ambiance dans la salle ne retombant à aucun moment. Il est temps maintenant pour The Dears de continuer de conquérir son public, notamment en Europe (et en Australie, très prochainement, puisque l'album va bientôt y sortir). On ne peut que souhaiter le succès que mérite ce groupe qui, sans révolutionner l'histoire du rock, croit réellement en sa musique et n'a pas peur de fournir l'ambition qui colle à son savoir-faire.
Excellent ! 18/20 | par Mage |
Posté le 22 décembre 2004 à 22 h 40 |
Je suis absolument d'accord avec ce que dit Monsieur Mage. Ce concert fut une réussite (même si l'on n'entendait pas toujours le chanteur très bien). Voilà un groupe qui sait ce que c'est que la scène et qui respecte son public. De nos jours, ça se fait rare ! (J'ai le mauvais souvenir d'un certain concert des Pixies, dont j'ai trouvé l'attitude condescendante insupportable). Je trouve que les morceaux mêlant les voix masculines et féminines étaient vraiment très réussis. J'ai particulièrement apprecié le solo au porte-voix du chanteur ! Finalement, je n'ai pas grand chose a ajouter à la chronique de Mage qui est complète et intelligente (comme son auteur j'en suis sûre.) Si vous avez l'occasion de voir The Dears en concert, n'hésitez pas ! Si vous avez l'occasion d'aller à la Sala Rossa, n'hésitez pas non plus: elle est fort sympathique.
Excellent ! 18/20
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