The Golden Grass
Coming Back Again |
Label :
Listenable |
||||
Actif depuis seulement 2013, The Golden Grass est un trio new yorkais qui pratique une espèce de Rock psychédélique légèrement Doom Hard-Rock 70's. Tu la sens venir la crédibilité maousse costaud ? Typiquement le genre de groupe sur lequel tous les journaux tendance vont s'astiquer la plume...
Cela dit, une fois n'est pas coutume, la hype a peut-être de bonnes raisons pour s'enflammer à l'idée de ce Coming Back Again, le mystère venant plutôt de cette signature chez Listenable Records bien que ce dernier possède déjà dans son écurie Mars Red Sky ou Black Wizard. Mais sans gloser sur les motivations de cet accord, même avec beaucoup d'ouverture d'esprit, j'imagine mal les fans de Métal pur jus se ruer sur The Golden Grass... Maintenant, il s'agit d'expliquer pourquoi.
Premier point qui me fait prendre l'album en grippe, le premier riff du premier morceau ("Get I Together") est complètement copié sur "Midnight Mountain" de Cathedral, seule la tonalité change. Quant à la suite du disque, vous pourrez vous amuser à identifier ce que chacun, en fonction de sa bonne foi, appelera "clin d'œil", "emprunt" ou "plagiat" : pour ma part, j'ai déjà identifié les Deep Purple ("Down The Line") et Led Zeppelin des années 70, "War Pigs" de Black Sabbath, Jefferson Airplane ou The Doors (sur "Reflections"), "Foxey Lady" de Jimi Hendrix dans "See It Through" (le riff à 3 min 33 est on ne peut plus parlant) plus quantité d'autres trucs dont le nom m'échappe aujourd'hui mais qui sont flagrants pour peu que l'on ait deux ronds de culture hippie.
Du coup, confronté à un tel manque d'originalité et de recul face à l'histoire de la musique Rock, il est néanmoins possible d'adopter plusieurs postures :
D'abord, l'instransigeant. Sans être forcément réfractaire au revival, et pour bien le prouver il faudra posséder au moins un album de Kadavar, il est pertinent de s'interroger sur l'intérêt artistique d'un groupe qui clône ce qui se faisait de mieux il y a quarante ans en s'appropriant tous les gimmicks de l'époque, jusqu'au son à l'identique. Personnellement, je préfère largement écouter les originaux.
Ensuite, le tolérant. Il connaît les références qu'utilise The Golden Grass mais conscient qu'en matière de Rock il doit exister 1% de véritables innovateurs, il ne se formalise pas de cet épigone. Il est en mesure d'apprécier sans arrières pensées les six compositions de Coming Back Again, dont l'instrumental franchement réussi "Hazy Daybreak".
Enfin, l'ignare. N'ayant aucune connaissance de ce qui s'est fait avant l'avènement de son nombril, il ne connaît que Woodstock '99 et s'extasie devant ce concept tellement cool qu'il imagine novateur. Il trouve leurs habits géniaux, il se dit qu'ils viennent probablement d'une petite boutique vintage du West Village et, vraiment, en soirée, cette musique lorsqu'il entre dans une pièce avec sa chemise ouverte et son pendantif indien, c'est la putain de classe.
Au fond, il m'emmerde ce Coming Back Again. Je ne sais pas quoi en penser... Partagé entre l'envie de me moquer de ces si jeunes et déjà si nostalgiques d'une époque complètement mythifiée par les documentaires et la littérature, agacé également par leur absence totale de personnalité, mais pourtant me sentant plein de tolérance et de compréhension pour ces musiciens qui rejettent avec tant d'absolutisme les courants musicaux actuels et dont, finalement, l'intégrité n'est pas à remettre en cause... Un paradoxe.
Cela dit, une fois n'est pas coutume, la hype a peut-être de bonnes raisons pour s'enflammer à l'idée de ce Coming Back Again, le mystère venant plutôt de cette signature chez Listenable Records bien que ce dernier possède déjà dans son écurie Mars Red Sky ou Black Wizard. Mais sans gloser sur les motivations de cet accord, même avec beaucoup d'ouverture d'esprit, j'imagine mal les fans de Métal pur jus se ruer sur The Golden Grass... Maintenant, il s'agit d'expliquer pourquoi.
Premier point qui me fait prendre l'album en grippe, le premier riff du premier morceau ("Get I Together") est complètement copié sur "Midnight Mountain" de Cathedral, seule la tonalité change. Quant à la suite du disque, vous pourrez vous amuser à identifier ce que chacun, en fonction de sa bonne foi, appelera "clin d'œil", "emprunt" ou "plagiat" : pour ma part, j'ai déjà identifié les Deep Purple ("Down The Line") et Led Zeppelin des années 70, "War Pigs" de Black Sabbath, Jefferson Airplane ou The Doors (sur "Reflections"), "Foxey Lady" de Jimi Hendrix dans "See It Through" (le riff à 3 min 33 est on ne peut plus parlant) plus quantité d'autres trucs dont le nom m'échappe aujourd'hui mais qui sont flagrants pour peu que l'on ait deux ronds de culture hippie.
Du coup, confronté à un tel manque d'originalité et de recul face à l'histoire de la musique Rock, il est néanmoins possible d'adopter plusieurs postures :
D'abord, l'instransigeant. Sans être forcément réfractaire au revival, et pour bien le prouver il faudra posséder au moins un album de Kadavar, il est pertinent de s'interroger sur l'intérêt artistique d'un groupe qui clône ce qui se faisait de mieux il y a quarante ans en s'appropriant tous les gimmicks de l'époque, jusqu'au son à l'identique. Personnellement, je préfère largement écouter les originaux.
Ensuite, le tolérant. Il connaît les références qu'utilise The Golden Grass mais conscient qu'en matière de Rock il doit exister 1% de véritables innovateurs, il ne se formalise pas de cet épigone. Il est en mesure d'apprécier sans arrières pensées les six compositions de Coming Back Again, dont l'instrumental franchement réussi "Hazy Daybreak".
Enfin, l'ignare. N'ayant aucune connaissance de ce qui s'est fait avant l'avènement de son nombril, il ne connaît que Woodstock '99 et s'extasie devant ce concept tellement cool qu'il imagine novateur. Il trouve leurs habits géniaux, il se dit qu'ils viennent probablement d'une petite boutique vintage du West Village et, vraiment, en soirée, cette musique lorsqu'il entre dans une pièce avec sa chemise ouverte et son pendantif indien, c'est la putain de classe.
Au fond, il m'emmerde ce Coming Back Again. Je ne sais pas quoi en penser... Partagé entre l'envie de me moquer de ces si jeunes et déjà si nostalgiques d'une époque complètement mythifiée par les documentaires et la littérature, agacé également par leur absence totale de personnalité, mais pourtant me sentant plein de tolérance et de compréhension pour ces musiciens qui rejettent avec tant d'absolutisme les courants musicaux actuels et dont, finalement, l'intégrité n'est pas à remettre en cause... Un paradoxe.
Sympa 14/20 | par Arno Vice |
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