Cober Ord
Le Revers Du Soleil |
Label :
Mantra Spenta - Sacrament II |
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Les "tags" étant quasiment devenus un nouveau langage, allons-y pour la liste à la Prévert concernant les Français de Cober Ord dont certains membres sont connus pour leur participation dans Stille Volk : Ambient Ritual Black Metal Dark Drone Occult. Je n'ai pas trouvé la touche hashtag sur mon clavier, je suis vraiment bon à foutre à la poubelle.
D'abord, il faut que j'élimine un trop plein de blagues idiotes : Le revers du soleil n'est pas une métaphore du jeu flamboyant d'un Pete Sampras ou d'un André Agassi, dit "Dédé la tonsure" dans le circuit et, compte tenu de la longueur du morceau éponyme (dix-sept minutes), cela tiendrait davantage du lob cosmique que de l'ace supersonique. Mais trêve de galéjades, Cober Ord, qu'est-ce que c'est ? Si vous ne savez pas, reportez-vous à la première phrase, j'ai déjà tout dit. Maintenant, je peux toujours étoffer en disant que si votre came c'est Nortt, Lustmord (toute proportion gardée), la sorcellerie ou encore les mystérieux Spektr, ce disque pourrait vous parler même si la musique pratiquée ici m'évoque davantage des rituels que de l'écoute passive. Des rituels de quel ordre me demanderez-vous ? Probablement des trucs qui impliquent du vomi et du sang, de la consanguinité sur plusieurs générations, des sous-bois humides voire une ou deux camisoles.
Mais pourquoi ce ton badin pour parler d'une musique aussi sombre, voire singulière ? Parce qu'à l'écoute de Le revers du soleil je suis partagé entre l'extase mystique et le rire franc, n'arrivant pas à comprendre si ces huit titres sont tout simplement trop allumés pour mon cerveau déjà bien diminué ou si, à vouloir trop en faire dans l'obscurantisme absolue, la formation n'en devient pas comique à ses dépens. Pourtant, a priori, il n'y a pas vraiment de quoi rire : l'enchaînement "Forêt V Cathédrale Glas I – Le même arbre se répète" est un cauchemar à ciel ouvert, le chant est aliéné au possible, les mecs ont pioché ce qu'il y avait de pire (au sens d'inécoutable) chez Neubauten et, plus l'album avance, plus cela vire au rassemblement de sorciers, ceux qui ne sont pas vraiment du genre à cajoler les matous derrière les oreilles en se fumant une bonne pipe. À ce titre "Danse pierre" me fout carrément la trouille, celle qui te pousse à allumer la lumière tellement tu commences à voir des gueules difformes dans les moindres recoins d'ombre. Pour un peu, j'aurais la petite trace de merde au fond du pantalon.
Alors, au final, il faut en penser quoi de Cober Ord ? Si je mets de côté le morceau (si l'on peut dire) "Le revers du soleil", trop long dans son informité, il me semble évident que la véritable identité du groupe se joue dans les dissonances et la saleté, deux aspects parfaitement maîtrisés et capables de donner des sueurs froides même au cœur de l'été. Cela dissone dans tous les sens, les percussions angoissent, le chant fout mal à l'aise, l'ambiance globale est inquiétante à souhait, bref on ne passe clairement pas un "bon moment" en écoutant cet album, ce qui en fait d'ailleurs un disque parfaitement réussi car la bienséance n'est probablement pas l'un des objectifs de Cober Ord.
Du coup, j'essuie les quelques éclats de bile sur mon t-shirt noir, torche mon cul chiasseux de froussard ultime et replonge dans cette poisse abjecte qu'est Le revers du soleil. S'il est difficile de s'y mettre, il est encore plus dur d'en sortir.
D'abord, il faut que j'élimine un trop plein de blagues idiotes : Le revers du soleil n'est pas une métaphore du jeu flamboyant d'un Pete Sampras ou d'un André Agassi, dit "Dédé la tonsure" dans le circuit et, compte tenu de la longueur du morceau éponyme (dix-sept minutes), cela tiendrait davantage du lob cosmique que de l'ace supersonique. Mais trêve de galéjades, Cober Ord, qu'est-ce que c'est ? Si vous ne savez pas, reportez-vous à la première phrase, j'ai déjà tout dit. Maintenant, je peux toujours étoffer en disant que si votre came c'est Nortt, Lustmord (toute proportion gardée), la sorcellerie ou encore les mystérieux Spektr, ce disque pourrait vous parler même si la musique pratiquée ici m'évoque davantage des rituels que de l'écoute passive. Des rituels de quel ordre me demanderez-vous ? Probablement des trucs qui impliquent du vomi et du sang, de la consanguinité sur plusieurs générations, des sous-bois humides voire une ou deux camisoles.
Mais pourquoi ce ton badin pour parler d'une musique aussi sombre, voire singulière ? Parce qu'à l'écoute de Le revers du soleil je suis partagé entre l'extase mystique et le rire franc, n'arrivant pas à comprendre si ces huit titres sont tout simplement trop allumés pour mon cerveau déjà bien diminué ou si, à vouloir trop en faire dans l'obscurantisme absolue, la formation n'en devient pas comique à ses dépens. Pourtant, a priori, il n'y a pas vraiment de quoi rire : l'enchaînement "Forêt V Cathédrale Glas I – Le même arbre se répète" est un cauchemar à ciel ouvert, le chant est aliéné au possible, les mecs ont pioché ce qu'il y avait de pire (au sens d'inécoutable) chez Neubauten et, plus l'album avance, plus cela vire au rassemblement de sorciers, ceux qui ne sont pas vraiment du genre à cajoler les matous derrière les oreilles en se fumant une bonne pipe. À ce titre "Danse pierre" me fout carrément la trouille, celle qui te pousse à allumer la lumière tellement tu commences à voir des gueules difformes dans les moindres recoins d'ombre. Pour un peu, j'aurais la petite trace de merde au fond du pantalon.
Alors, au final, il faut en penser quoi de Cober Ord ? Si je mets de côté le morceau (si l'on peut dire) "Le revers du soleil", trop long dans son informité, il me semble évident que la véritable identité du groupe se joue dans les dissonances et la saleté, deux aspects parfaitement maîtrisés et capables de donner des sueurs froides même au cœur de l'été. Cela dissone dans tous les sens, les percussions angoissent, le chant fout mal à l'aise, l'ambiance globale est inquiétante à souhait, bref on ne passe clairement pas un "bon moment" en écoutant cet album, ce qui en fait d'ailleurs un disque parfaitement réussi car la bienséance n'est probablement pas l'un des objectifs de Cober Ord.
Du coup, j'essuie les quelques éclats de bile sur mon t-shirt noir, torche mon cul chiasseux de froussard ultime et replonge dans cette poisse abjecte qu'est Le revers du soleil. S'il est difficile de s'y mettre, il est encore plus dur d'en sortir.
Sympa 14/20 | par Arno Vice |
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