Lescop
Lescop |
Label :
Pop Noire |
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Les préjugés ont la vie dure, c'est bien connu. Lescop, la voix de Asyl, groupe ô combien contesté en ces lieux, et je dois bien confesser je n'étais pas parmi les derniers dans l'histoire.
Lorsque j'apprends que Lescop sort un album solo, il n'est même pas question pour moi d'y jeter le moindre lobe, et que celui qui a subi plusieurs fois le fameux 1er EP du groupe précédemment nommé ci-dessus ose me jeter la première pierre. D'autant que lors des concerts du groupe, je n'avais pas grand-chose à reprocher aux musiciens. En revanche, les chansons et le chanteur, ça ne passait pas.
Malgré moi, je tombe sur le 1er single, "La Forêt" (lalaaaa laaalala). Evidemment, le chant rappelle aussitôt le côté poseur que je pouvais trouver à Asyl, mais la musique évoque bien plus la pop française des années 80. Je dois admettre que le côté minimaliste de la chose est plutôt réussi, si on enlève ces enregistrements de soirée de vernissage à la fin.
Pas question pour autant, du moins au début, de laisser une chance au reste de l'album. Et puis, à force de lire de temps en temps que cet album est plutôt une bonne surprise, pourquoi pas. Au pire, la critique étant facile et internet étant ce qu'il est, on y trouvera bien quelques vannes plus ou moins bien senties à sortir.
Passée donc cette fameuse "Forêt", la "Nuit Américaine" s'avance. Morceau assez similaire, mais en mieux. Probablement le petit riff de guitare, ou ce mini-refrain qui reste bien en tête. Du coup, j'y reste. La suite de l'album reste dans cette veine eighties : batterie minimaliste, rappelant souvent les boites à rythme de l'époque, basse présente, petites mélodies d'accompagnement au clavier, guitare clinquante, chant froid. Le tout, et c'est là à mon sens la force de l'album, le plus épuré possible. Car chaque morceaux fourmille d'excellentes idées, évoquant le Velvet, Suicide, Orchestal Manœuvres in the Dark, le Joy Division de la fin ou Taxi Girl, glissées à droite à gauche, mais qui ont le bon goût de ne pas être étirées jusqu'à l'écœurement, comme un riff des Stones. Parmi les meilleurs titres, on peut citer tout de même "La Nuit Américaine", "Los Angeles", "Un Rêve" et "Le Vent", magnifique conclusion de l'album.
Question textes, il y est très souvent question d'histoires nocturnes, le tout évoqué de manière assez visuelle. Comme ces films de 2ème ou 3ème partie de soirée qu'on se regarde tard le soir en solo tranquille dans le canapé. Si l'on se place dans le contexte français, à savoir qu'on sera bien plus sévère que si les paroles avaient été chantées en anglais, le résultat est réussi. Car sans être fulgurantes, les paroles collent parfaitement à la musique et c'est bien ce qu'on leur demande.
Il faudra tout de même plusieurs écoutes pour apprécier ce disque à sa juste valeur, l'apprécier peut-être même plus que de raison. Si on se sent obligé d'ajouter un léger bémol à tant d'enthousiasme avec le "Le Mal Mon Ange" (morceau bien plus faible que le reste à mon goût), cet opus constitue une des meilleures choses que le rock français ait livrées en ce début des années 2010. L'album que j'ai toujours attendu de Daho, Darc ou Indochine, le sens des ambiances du premier avec le côté pop des 2 autres.
Une vraie réussite, une très belle surprise. Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.
Lorsque j'apprends que Lescop sort un album solo, il n'est même pas question pour moi d'y jeter le moindre lobe, et que celui qui a subi plusieurs fois le fameux 1er EP du groupe précédemment nommé ci-dessus ose me jeter la première pierre. D'autant que lors des concerts du groupe, je n'avais pas grand-chose à reprocher aux musiciens. En revanche, les chansons et le chanteur, ça ne passait pas.
Malgré moi, je tombe sur le 1er single, "La Forêt" (lalaaaa laaalala). Evidemment, le chant rappelle aussitôt le côté poseur que je pouvais trouver à Asyl, mais la musique évoque bien plus la pop française des années 80. Je dois admettre que le côté minimaliste de la chose est plutôt réussi, si on enlève ces enregistrements de soirée de vernissage à la fin.
Pas question pour autant, du moins au début, de laisser une chance au reste de l'album. Et puis, à force de lire de temps en temps que cet album est plutôt une bonne surprise, pourquoi pas. Au pire, la critique étant facile et internet étant ce qu'il est, on y trouvera bien quelques vannes plus ou moins bien senties à sortir.
Passée donc cette fameuse "Forêt", la "Nuit Américaine" s'avance. Morceau assez similaire, mais en mieux. Probablement le petit riff de guitare, ou ce mini-refrain qui reste bien en tête. Du coup, j'y reste. La suite de l'album reste dans cette veine eighties : batterie minimaliste, rappelant souvent les boites à rythme de l'époque, basse présente, petites mélodies d'accompagnement au clavier, guitare clinquante, chant froid. Le tout, et c'est là à mon sens la force de l'album, le plus épuré possible. Car chaque morceaux fourmille d'excellentes idées, évoquant le Velvet, Suicide, Orchestal Manœuvres in the Dark, le Joy Division de la fin ou Taxi Girl, glissées à droite à gauche, mais qui ont le bon goût de ne pas être étirées jusqu'à l'écœurement, comme un riff des Stones. Parmi les meilleurs titres, on peut citer tout de même "La Nuit Américaine", "Los Angeles", "Un Rêve" et "Le Vent", magnifique conclusion de l'album.
Question textes, il y est très souvent question d'histoires nocturnes, le tout évoqué de manière assez visuelle. Comme ces films de 2ème ou 3ème partie de soirée qu'on se regarde tard le soir en solo tranquille dans le canapé. Si l'on se place dans le contexte français, à savoir qu'on sera bien plus sévère que si les paroles avaient été chantées en anglais, le résultat est réussi. Car sans être fulgurantes, les paroles collent parfaitement à la musique et c'est bien ce qu'on leur demande.
Il faudra tout de même plusieurs écoutes pour apprécier ce disque à sa juste valeur, l'apprécier peut-être même plus que de raison. Si on se sent obligé d'ajouter un léger bémol à tant d'enthousiasme avec le "Le Mal Mon Ange" (morceau bien plus faible que le reste à mon goût), cet opus constitue une des meilleures choses que le rock français ait livrées en ce début des années 2010. L'album que j'ai toujours attendu de Daho, Darc ou Indochine, le sens des ambiances du premier avec le côté pop des 2 autres.
Une vraie réussite, une très belle surprise. Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.
Excellent ! 18/20 | par Francislalanne |
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