3 Colours Red
Pure |
Label :
Creation |
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Monopole viril américain oblige, c'est qu'on oublie aisément l'existence du brit-rock, en plus de la brit-pop...
Premier et plus connu de la petite poignée d'albums de cet... ex-outsider sérieux aux couvertures de mag's rock, Pure avait su séduire pour deux raisons valables : sa teneur en power-pop-punk radiophonique, et son allure turbo. Cinq singles ! tous parqués en première partie d'album (meuh !), sans mentionner que la plupart des neuf autres titres auraient été des candidats tout aussi sérieux... D'habitude ça gaverait même un type qui n'écoute que des compils ; ici la trempe, rapide et efficace, fait passer la moitié de disque à la vitesse de l'éclair dans un plaisir des plus coupables... Le coup de pompe "Pure" vous défonce la porte d'entrée pour annoncer la couleur : le groupe voit dans le rouge sucré, donc, en quelques nuances. "This Is My Hollywood" prouve que le groupe sait faire monter la sauce, prendre de l'élan pour déclencher des refrains efficaces. Le coup de vent "Nuclear Holiday" fouette la gueule en laissant une légère ébauche de frisson sur la peau : c'est rigide, sur des rails, mais la mécanique radio est si bien huilée qu'on n'entend pas passer le train. C'est alors que le mielleux de "Copper Girl" aurait tout le temps de nous faire gerber... si deux-trois gros riffs et arpèges ne nous rappelaient qu'on prend notre seringue d'insuline avec un aide-soignant à crête compétent. De quoi ravaler, hum, notre mauvaise foi. Car les guitares de 3 Colours Red sont suffisamment lourdes pour équilibrer le format mélodique tubesque mijoté dans une balance toujours à deux doigts de basculer, il est vrai. Et des délires comme "Halfway Up The Downs" penchent même davantage du côté de Soundgarden que de The Goo Goo Dolls ! La voix écorchée de Pete Vuckovic, d'un caractère proche du compère US Fat Mike (lui aussi bassiste-chanteur), nous permet de nous accrocher à la nature définitivement pop-punk du répertoire. Quel que soit la qualité de la chanson qu'il porte, son charme vocal envoûte d'un bout à l'autre du disque, renforçant la puissance nucléaire d'un "Sixty Miles Smile", pièce maîtresse du groupe avec son futur "Beautiful Day".
Encore un groupe à hits qu'on préférerait voir toujours debout, tant il nous fait réaliser à quel point le niveau à baisser sur les ondes...
Premier et plus connu de la petite poignée d'albums de cet... ex-outsider sérieux aux couvertures de mag's rock, Pure avait su séduire pour deux raisons valables : sa teneur en power-pop-punk radiophonique, et son allure turbo. Cinq singles ! tous parqués en première partie d'album (meuh !), sans mentionner que la plupart des neuf autres titres auraient été des candidats tout aussi sérieux... D'habitude ça gaverait même un type qui n'écoute que des compils ; ici la trempe, rapide et efficace, fait passer la moitié de disque à la vitesse de l'éclair dans un plaisir des plus coupables... Le coup de pompe "Pure" vous défonce la porte d'entrée pour annoncer la couleur : le groupe voit dans le rouge sucré, donc, en quelques nuances. "This Is My Hollywood" prouve que le groupe sait faire monter la sauce, prendre de l'élan pour déclencher des refrains efficaces. Le coup de vent "Nuclear Holiday" fouette la gueule en laissant une légère ébauche de frisson sur la peau : c'est rigide, sur des rails, mais la mécanique radio est si bien huilée qu'on n'entend pas passer le train. C'est alors que le mielleux de "Copper Girl" aurait tout le temps de nous faire gerber... si deux-trois gros riffs et arpèges ne nous rappelaient qu'on prend notre seringue d'insuline avec un aide-soignant à crête compétent. De quoi ravaler, hum, notre mauvaise foi. Car les guitares de 3 Colours Red sont suffisamment lourdes pour équilibrer le format mélodique tubesque mijoté dans une balance toujours à deux doigts de basculer, il est vrai. Et des délires comme "Halfway Up The Downs" penchent même davantage du côté de Soundgarden que de The Goo Goo Dolls ! La voix écorchée de Pete Vuckovic, d'un caractère proche du compère US Fat Mike (lui aussi bassiste-chanteur), nous permet de nous accrocher à la nature définitivement pop-punk du répertoire. Quel que soit la qualité de la chanson qu'il porte, son charme vocal envoûte d'un bout à l'autre du disque, renforçant la puissance nucléaire d'un "Sixty Miles Smile", pièce maîtresse du groupe avec son futur "Beautiful Day".
Encore un groupe à hits qu'on préférerait voir toujours debout, tant il nous fait réaliser à quel point le niveau à baisser sur les ondes...
Bon 15/20 | par X_YoB |
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