Handsome
Handsome |
Label :
Epic |
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En partie constitué de transfuges de Helmet et de Quicksand ; coproduit par un chef de la six-cordes heavy (Terry Date : Deftones, Soundgarden, Dream Theater, Pantera, Incubus, Otep, Limp Bizkit, Helmet... OK les gars ?!), le Handsome de Handsome est un très "bel" étendard d'un sillon rock en mutation. Le postulat de départ augurait du coup marketing, mais la sincérité du groupe (l'autodérision de son nom), renforcé par ses intentions quasi naturalistes (les paroles ou l'artwork urbain en noir et blanc de l'objet) lui procure une aura toute particulière.
Ce qui frappe tout de suite, mais alors comme un coup de massue, c'est de constater à quel point les bras droits respectifs de Page Hamilton et Walter Schreifels arrivent à fusionner le meilleur de deux piliers hardcore au travers de leur riffs incisifs typiques et autres effusions d'accords. La prod' de Date aidant, niveau gratouille, c'est vraiment "du lourd" comme on dit. On reconnaît les deux formations, et plus encore. D'un côté, quelques riffs burnés citant autant les heavy et grunge de l'époque. De Pantera à Alice In Chains, et parfois même Tool... De l'autre, certaines mélodies plus "lumineuses" décomplexant l'idée de décrire une chanson à grosses guitares comme "aérienne", dont la théorie sera complétée la même année avec certains titres du Around The Fur des Deftones, également produit par Date. Et plus encore que l'oeuvre bien connue de Chino et ses potes, certainement parce que le groupe est moins expérimental dans l'âme, Handsome semble préfigurer un post-hardcore, ou du moins ce "hardcore plus sensible" qu'on traduira par emo. Sans aucun doute, une chanson tel que "Quiet Liar", C'EST Thursday. On reconnaîtra même davantage de Handsome que de Deftones chez nos petits francophones de Shovel quelques années plus tard... Et pour se risquer au jeu des influences : le Latitude 60° Low de Shovel fait office de fils spirituel du blockbuster Handsome, en vérité lui-même remake américain du séminal Do Not Tailgate de Fireside...
Si l'album entier n'arrive pas toujours, sur la longueur, à rivaliser avec la terrible efficacité de son ouverture/single "Needles", le voyage hardcore de la dream team new-yorkaise est sans temps-morts, sans ennui, construit d'un paquet impressionnant de riffs botte-cul et de petits instants de magie pudique.
Ce qui frappe tout de suite, mais alors comme un coup de massue, c'est de constater à quel point les bras droits respectifs de Page Hamilton et Walter Schreifels arrivent à fusionner le meilleur de deux piliers hardcore au travers de leur riffs incisifs typiques et autres effusions d'accords. La prod' de Date aidant, niveau gratouille, c'est vraiment "du lourd" comme on dit. On reconnaît les deux formations, et plus encore. D'un côté, quelques riffs burnés citant autant les heavy et grunge de l'époque. De Pantera à Alice In Chains, et parfois même Tool... De l'autre, certaines mélodies plus "lumineuses" décomplexant l'idée de décrire une chanson à grosses guitares comme "aérienne", dont la théorie sera complétée la même année avec certains titres du Around The Fur des Deftones, également produit par Date. Et plus encore que l'oeuvre bien connue de Chino et ses potes, certainement parce que le groupe est moins expérimental dans l'âme, Handsome semble préfigurer un post-hardcore, ou du moins ce "hardcore plus sensible" qu'on traduira par emo. Sans aucun doute, une chanson tel que "Quiet Liar", C'EST Thursday. On reconnaîtra même davantage de Handsome que de Deftones chez nos petits francophones de Shovel quelques années plus tard... Et pour se risquer au jeu des influences : le Latitude 60° Low de Shovel fait office de fils spirituel du blockbuster Handsome, en vérité lui-même remake américain du séminal Do Not Tailgate de Fireside...
Si l'album entier n'arrive pas toujours, sur la longueur, à rivaliser avec la terrible efficacité de son ouverture/single "Needles", le voyage hardcore de la dream team new-yorkaise est sans temps-morts, sans ennui, construit d'un paquet impressionnant de riffs botte-cul et de petits instants de magie pudique.
Parfait 17/20 | par X_YoB |
Note du rédacteur : rééditer en vinyle depuis 2013, dont une édition contenant deux inédits.
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