Liturgy
Aesthethica |
Label :
Thrill Jockey |
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Une fois que l'on a compris de quel Liturgy on parle, le groupe ayant pas mal d'homonymes dans le registre de l'extrême, on peut s'intéresser à Aesthethica. Cela fait un moment que j'entends parler de ces Américains et je décide donc de prendre un peu d'avance sur mes devoirs de vacances, histoire de ne pas être à la rue le jour de la rentrée.
Du côté de l'étiquette, on parle de black metal avant-gardiste. Pour ce que ça veut dire... Oubliez Arcturus, qui reste le groupe de référence, cela n'a strictement rien de commun. En fait, Liturgy serait plutôt une version black de groupes tels que Psyopus, The Dillinger Escape Plan ou Celeste avec en plus la folie expérimentale d'un Azure Emote par exemple. La technique y est centrale, avec notamment un travail polyrythmique époustouflant ("Generation"), mais qui ne tombe heureusement pas dans l'insipide et inutile mode du Djent. On notera également la grande originalité du son, Liturgy privilégiant les guitares cristallines, les notes aigues. Cela peut choquer, rendre de prime abord l'écoute difficile mais une fois que l'on s'y est fait, il faut reconnaître que c'est de la bonne grosse claque dans la gueule. Les vocaux sont purement démentiels, placés avec intelligence sur un album très long (plus d'une heure), tout en évitant de saturer l'auditeur grâce à des titres instrumentaux ainsi qu'à la variation des styles, à l'image de la symphonie épico-hystérique de "Tragic Laurel", des passages du pur black-death ou d'un interlude electro minimaliste ("Helix Skull").
"Aesthethica" est typiquement le genre d'album qui doit faire hurler les puristes car au-delà d'être un syncrétisme de l'extrême (encore une fois, la brutalité y est reine), Liturgy a aussi tendance à intégrer des mélodies positives dans sa violence, comme l'avait si bien fait The Senseless (projet parallèle de The Berzerker) sur son album In The Realm Of The Senseless. Du coup, les compositions sont étonnamment lumineuses. On atteint des paradoxes paroxysmiques qui font de Aesthethica un disque de tout premier ordre, fouillé, inventif, passionnant.
Du côté de l'étiquette, on parle de black metal avant-gardiste. Pour ce que ça veut dire... Oubliez Arcturus, qui reste le groupe de référence, cela n'a strictement rien de commun. En fait, Liturgy serait plutôt une version black de groupes tels que Psyopus, The Dillinger Escape Plan ou Celeste avec en plus la folie expérimentale d'un Azure Emote par exemple. La technique y est centrale, avec notamment un travail polyrythmique époustouflant ("Generation"), mais qui ne tombe heureusement pas dans l'insipide et inutile mode du Djent. On notera également la grande originalité du son, Liturgy privilégiant les guitares cristallines, les notes aigues. Cela peut choquer, rendre de prime abord l'écoute difficile mais une fois que l'on s'y est fait, il faut reconnaître que c'est de la bonne grosse claque dans la gueule. Les vocaux sont purement démentiels, placés avec intelligence sur un album très long (plus d'une heure), tout en évitant de saturer l'auditeur grâce à des titres instrumentaux ainsi qu'à la variation des styles, à l'image de la symphonie épico-hystérique de "Tragic Laurel", des passages du pur black-death ou d'un interlude electro minimaliste ("Helix Skull").
"Aesthethica" est typiquement le genre d'album qui doit faire hurler les puristes car au-delà d'être un syncrétisme de l'extrême (encore une fois, la brutalité y est reine), Liturgy a aussi tendance à intégrer des mélodies positives dans sa violence, comme l'avait si bien fait The Senseless (projet parallèle de The Berzerker) sur son album In The Realm Of The Senseless. Du coup, les compositions sont étonnamment lumineuses. On atteint des paradoxes paroxysmiques qui font de Aesthethica un disque de tout premier ordre, fouillé, inventif, passionnant.
Très bon 16/20 | par Arno Vice |
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