Celeste

Morte(s) Née(s)

Morte(s) Née(s)

 Label :     Denovali 
 Sortie :    vendredi 21 mai 2010 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

"Ces Belles De Rêve Aux Verres Embués" débute comme un morceau de black symphonique sous speed. Le son s'est alourdi chez Celeste, il est plus épais, plus massif. Et sitôt que la voix surgit, on retombe dans la démence avec l'envie pressante de se rouler en boule pour moins sentir les coups. En canalisant de façon infinitésimale sa furie, Céleste est parvenu à décupler sa violence. Les temps forts sont plus marqués, plus durs et le penchant pour les musiques extrêmes est encore une fois confirmé.
Pourtant, en dépit de la qualité de ce Morte(s) Née(s), je déplore ici plus fermement la difficile différentiation des titres entre eux. À trop vouloir en faire dans la surenchère, lorgnant même du côté du grind ("Il Y A Biens Des Porcs Que ça Ferait Bander De T'étouffer"), l'auditeur finit par s'essouffler, incapable de suivre le rythme infligé par le groupe. On sature. Je ne pensais pas dire ça un jour, mais ça va trop vite, tout le temps. L'absence de variation ruine la dynamique des morceaux. Suis-je trop vieux ?
Pris séparément, il n'y a que des tueries dans ce disque de barbares. Mais les treize minutes de "De Sorte Que Plus Jamais Un Instant Ne Soit Magique" finissent par avoir raison de mes nerfs, même si le tempo retombe quelque peu grâce à son orientation post-core. Cet album est excellent mais vraiment trop éprouvant, absolument cauchemardesque. Je ne pensais pas dire ça un jour, mais j'ai réellement du mal à l'écouter en entier...


Très bon   16/20
par Arno Vice


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