The Pains Of Being Pure At Heart
Belong |
Label :
Slumberland |
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Que retiendra-t-on de cette année 2011 ? Le débat est largement ouvert comme on peut le voir sur les différents sujets du forum Xsilence. Entre ceux qui considèrent que 2011 fut un bon cru et ceux qui continuent à sombrer dans une désillusion de plus en plus pregnante, le débat fait rage. Et si tout le monde voudrait pouvoir être optimiste, certains symptômes de notre époque viendraient donner raison à ces éternels pessimistes.
Le revival, est-ce le mal du siècle ? Cet éternel retour en arrière, vers des glorieuses heures passées ... Après le revival garage, le revival new wave, voici le revival noisy, qui aura marqué cette année 2011. Des groupes comme Ringo Deathstarr, Yuck ou les Pains of Being Pure At Heart ont invoqué les grandes personnalités et les grands groupes du début des années 90 pour les remettre au goût du jour. Eternel retour en arrière ?
En grande partie, bien sûr que oui. Mais le rock, la pop ou tout ce que vous voulez revient en arrière depuis les premières reprises de la fin des années 50 non ? La force du rock n'a jamais été de sortir des idées de nulle part. Réappropriation constante de mouvances passées remises au goût du jour, on ne peut pas conspuer un groupe pour ses influences si elles sont parfaitement digérées. Et c'est ce qu'arrive en partie à faire The Pains of Being Pure At Heart sur Belong, deuxième album très réussi.
Versant sur leur premier album dans une pop lo-fi plutôt sympathique mais en rien transcendante, le groupe revient sur un deuxième album totalement décomplexé, assumant ses influences évidentes et réussissant à se les approprier.
Au fil des interviews, Kip Berman, le leader, assume toutes ces influences. Et pond finalement un excellent hommage à ces heures perdues, rythmées par les pédales à effets, les murs distordus et autres voyages aériens. Sachant qu'un hommage doit s'inscrire dans sa période et ne pas être un vulgaire plagiat, Berman et sa bande composent ici une ribambelle de magnifiques pop-songs aux mélodies aiguisées et parfaitement maitrisées. A l'aise dans le mid-tempo, comme dans le plus rapide, les "POBPAH" (C'est moche mais je vous promet que c'est un des noms de groupe les plus chiants à écrire) réussisse un triplette introductive qui se classe parmi les meilleures de l'année 2011. Après nous avoir laissé une carte de visite aussi marquante que "Belong", le groupe jongle avec une noisy power pop particulièrement emballante sur "Heaven's Gonna Happen Now" et "Heart in Your Heartbreak".
D'entrée de jeu, le terrain est marqué. L'album sera sautillant et frétillant, joyeux tout en étant porteur de messages à la fois enfantins et déjà matures et désabusés. Parfois poussé à l'excès, le côté Bubblegum du groupe reste enchanteur, même si les morceaux où les synthés sont omniprésents se révèlent crispant à la longue surtout "The Body". Et si la majeure partie de l'album réussit à digérer parfaitement les influences, certains passages voient leur filiation avec My Bloody Valentine ou les JMC être trop forte pour se révéler particulièrement intéressante. Ainsi, trois morceaux sentent totalement le déjà vu. Sur dix morceaux, cela fait déjà beaucoup.
Le groupe nous livre ainsi un album attachant, qui possède sa part de défauts, mais qui reste néanmoins une jolie petite réussite qui nous fait attendre avec envie un prochain opus de la part du groupe. Belong est définitivement un album inspiré et non un simple plagiat.
Le revival, est-ce le mal du siècle ? Cet éternel retour en arrière, vers des glorieuses heures passées ... Après le revival garage, le revival new wave, voici le revival noisy, qui aura marqué cette année 2011. Des groupes comme Ringo Deathstarr, Yuck ou les Pains of Being Pure At Heart ont invoqué les grandes personnalités et les grands groupes du début des années 90 pour les remettre au goût du jour. Eternel retour en arrière ?
En grande partie, bien sûr que oui. Mais le rock, la pop ou tout ce que vous voulez revient en arrière depuis les premières reprises de la fin des années 50 non ? La force du rock n'a jamais été de sortir des idées de nulle part. Réappropriation constante de mouvances passées remises au goût du jour, on ne peut pas conspuer un groupe pour ses influences si elles sont parfaitement digérées. Et c'est ce qu'arrive en partie à faire The Pains of Being Pure At Heart sur Belong, deuxième album très réussi.
Versant sur leur premier album dans une pop lo-fi plutôt sympathique mais en rien transcendante, le groupe revient sur un deuxième album totalement décomplexé, assumant ses influences évidentes et réussissant à se les approprier.
Au fil des interviews, Kip Berman, le leader, assume toutes ces influences. Et pond finalement un excellent hommage à ces heures perdues, rythmées par les pédales à effets, les murs distordus et autres voyages aériens. Sachant qu'un hommage doit s'inscrire dans sa période et ne pas être un vulgaire plagiat, Berman et sa bande composent ici une ribambelle de magnifiques pop-songs aux mélodies aiguisées et parfaitement maitrisées. A l'aise dans le mid-tempo, comme dans le plus rapide, les "POBPAH" (C'est moche mais je vous promet que c'est un des noms de groupe les plus chiants à écrire) réussisse un triplette introductive qui se classe parmi les meilleures de l'année 2011. Après nous avoir laissé une carte de visite aussi marquante que "Belong", le groupe jongle avec une noisy power pop particulièrement emballante sur "Heaven's Gonna Happen Now" et "Heart in Your Heartbreak".
D'entrée de jeu, le terrain est marqué. L'album sera sautillant et frétillant, joyeux tout en étant porteur de messages à la fois enfantins et déjà matures et désabusés. Parfois poussé à l'excès, le côté Bubblegum du groupe reste enchanteur, même si les morceaux où les synthés sont omniprésents se révèlent crispant à la longue surtout "The Body". Et si la majeure partie de l'album réussit à digérer parfaitement les influences, certains passages voient leur filiation avec My Bloody Valentine ou les JMC être trop forte pour se révéler particulièrement intéressante. Ainsi, trois morceaux sentent totalement le déjà vu. Sur dix morceaux, cela fait déjà beaucoup.
Le groupe nous livre ainsi un album attachant, qui possède sa part de défauts, mais qui reste néanmoins une jolie petite réussite qui nous fait attendre avec envie un prochain opus de la part du groupe. Belong est définitivement un album inspiré et non un simple plagiat.
Bon 15/20 | par Bona |
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