The Growlers
Are You In Or Out? |
Label :
Everloving |
||||
A San Francisco il y a les garageux saturés. A L.A. les rockers désabusés. Et à Orange County Los Growlers, une belle bande de branleurs célestes qui font du skate avec un look post-hippie. Le genre de gars insupportables qui donnent l'impression que vivre à la plage une bière à la main est un métier comme un autre... enfoirés ! Si seulement ils n'avaient pas ce mojo musical capable de transformer des popeux de vaguelettes poseurs en petits génies insolents du songwriting. Ouais leur truc à eux c'est composer des ritournelles vaudous obsédantes au même rythme que Charlie Sheen s'envoie des mojitos/méthadone.
Le son de The Growlers c'est un mélange entre la pop-psyché américaine des sixities, comme on retrouve chez leurs ainés de West Coast Pop Art Experimental Band ou de C.A. Quintet, et une sorte de surf-blues mélancolique et lancinant traversé de reggae, de soul. On leur a ainsi prêté le genre "beach goth". L'influence de la musique hispanique est également très présente, à grands coups de bongo et de guitares qui titillent les épaules. A tel point qu'en les écoutant on a souvent envie de se barrer au Mexique, de grimper le Popocatépetl une bouteille de mezcal dans la poche et de finir par danser autour d'un feu avec un vautour.
Dix-huit pistes pour ce premier album qui est en fait une sorte de compilation de diverses démos du groupe (la plupart regroupées sous le nom "Couples"). Dix-huit chansons où ils développent un son tout en nonchalance avec des riffs crépusculaires ("Wandering Eyes"), des rythmiques souterraines ("A Man With No God") et des chœurs chamaniques ("Something Someone Jr"). Mais l'atout principal du groupe reste Brooks Nielsen, le chanteur, qui avec sa voix cassée de fin d'angine porte la plupart des compos. Ce gars est clairement un esthète de la mélodie vocale. Prenez par exemple "Old Cold River" ou "Empty Bones" aux superbes paroles très goth ("oh fill my empty bones-for I was a heavy stone-fill my fill my hollow bones-hear my lonesome moans"). Le tour de force des Growlers c'est de tenir 18 chansons sans ennuyer, sans se répéter. Et sortir un joyau de surf pop comme "Acid Rain" sur une fin de disque c'est quand même la classe absolue.
Un disque qui invite à la paresse, à la contemplation, qui fait fantasmer dans des paysages quelque part entre Dead Man de Jarmusch et El Topo de Jodorowsky.
Le son de The Growlers c'est un mélange entre la pop-psyché américaine des sixities, comme on retrouve chez leurs ainés de West Coast Pop Art Experimental Band ou de C.A. Quintet, et une sorte de surf-blues mélancolique et lancinant traversé de reggae, de soul. On leur a ainsi prêté le genre "beach goth". L'influence de la musique hispanique est également très présente, à grands coups de bongo et de guitares qui titillent les épaules. A tel point qu'en les écoutant on a souvent envie de se barrer au Mexique, de grimper le Popocatépetl une bouteille de mezcal dans la poche et de finir par danser autour d'un feu avec un vautour.
Dix-huit pistes pour ce premier album qui est en fait une sorte de compilation de diverses démos du groupe (la plupart regroupées sous le nom "Couples"). Dix-huit chansons où ils développent un son tout en nonchalance avec des riffs crépusculaires ("Wandering Eyes"), des rythmiques souterraines ("A Man With No God") et des chœurs chamaniques ("Something Someone Jr"). Mais l'atout principal du groupe reste Brooks Nielsen, le chanteur, qui avec sa voix cassée de fin d'angine porte la plupart des compos. Ce gars est clairement un esthète de la mélodie vocale. Prenez par exemple "Old Cold River" ou "Empty Bones" aux superbes paroles très goth ("oh fill my empty bones-for I was a heavy stone-fill my fill my hollow bones-hear my lonesome moans"). Le tour de force des Growlers c'est de tenir 18 chansons sans ennuyer, sans se répéter. Et sortir un joyau de surf pop comme "Acid Rain" sur une fin de disque c'est quand même la classe absolue.
Un disque qui invite à la paresse, à la contemplation, qui fait fantasmer dans des paysages quelque part entre Dead Man de Jarmusch et El Topo de Jodorowsky.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par M_le_maudit |
En ligne
359 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages