Zach Hill
Astrological Straits |
Label :
Ipecac |
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Bon, autant être clair et direct, on a affaire à une grosse bestiole et l'apprivoiser semble à priori mission impossible. Mais ne parlons pas trop vite, ce monstre doit s'habituer à nous, enfin je veux dire nous devons nous habituer à lui. Voila de quoi il s'agit; concrètement, on a affaire à un Zach Hill infatigable et au sommet de sa créativité qui tape dans tous les sens et s'amuse à bidouiller des petits arrangements qui frôlent la crise d'épilepsie à plusieurs reprises. On s'y attendait un peu, connaissant le gaillard. Pourtant on reste assez surpris et l'incompréhension nous gagne. L'écouter d'une traite la première fois, c'est difficile, très difficile. Il y a malgré cela quelques morceaux (les plus "faciles d'accès") qui retiennent vite notre attention. Je pense à "Toll Road", à "Dark Art" avec ses faux airs de pop-rock-psychédélique (certainement un des titres les plus réussis de l'album) ou encore à "Stoic Logic" qui exalte le même type de parfum euphorique. De l'autre côté on a les morceaux plus expérimentaux, les tordus et difficiles à assimiler "Momentum", "Unseen Forces" ou l'interminable "Uhuru". La première partie de l'album s'achève avec un "Astrological Straits" plutôt bien foutu, morceau qui se rapproche le plus de Hella musicalement.
On aurait aimé que le trip s'arrête ici mais il reste une étape ultime. Il s'agit d'un unique morceau de plus de 30 minutes intitulé "Necromancer". Duo batterie/piano dissonant et interminable précédé d'une introduction dont la narratrice n'est autre que Marnie Stern, voilà sans doute les passages les plus abscons de cet Astrological Straits, on a affaire à une musique qui semble trop "intellectuelle" ou qui ressemble à un grand n'importe quoi instrumental lorgnant vers le free jazz excité. Ce morceau se devait d'être une pièce à part entière séparée du reste de l'ensemble pour renforcer la cohérence de sa place dans l'album.
En somme, ce premier effort de Zach Hill est un gros OVNI musical, on ne sait pas trop quoi penser de cette musique du futur, tant il est difficile d'y trouver un certain plaisir par moments. Mais encore une fois, c'est une question de persévérance et de volonté, une fois que l'on commence à être dans la musique, à la "comprendre", on touche du bout des doigts l'extase... Ou on perd complètement les pédales! On attend de voir la suite. Toujours plus haut, toujours plus fort ?
On aurait aimé que le trip s'arrête ici mais il reste une étape ultime. Il s'agit d'un unique morceau de plus de 30 minutes intitulé "Necromancer". Duo batterie/piano dissonant et interminable précédé d'une introduction dont la narratrice n'est autre que Marnie Stern, voilà sans doute les passages les plus abscons de cet Astrological Straits, on a affaire à une musique qui semble trop "intellectuelle" ou qui ressemble à un grand n'importe quoi instrumental lorgnant vers le free jazz excité. Ce morceau se devait d'être une pièce à part entière séparée du reste de l'ensemble pour renforcer la cohérence de sa place dans l'album.
En somme, ce premier effort de Zach Hill est un gros OVNI musical, on ne sait pas trop quoi penser de cette musique du futur, tant il est difficile d'y trouver un certain plaisir par moments. Mais encore une fois, c'est une question de persévérance et de volonté, une fois que l'on commence à être dans la musique, à la "comprendre", on touche du bout des doigts l'extase... Ou on perd complètement les pédales! On attend de voir la suite. Toujours plus haut, toujours plus fort ?
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Djoof |
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