Gus Gus
Polydistortion |
Label :
4AD |
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1997 est décidément un très grand cru en matière de musique électronique... Plaid sort son magnifique premier album Not For Threes, Björk son illustre et si personnel Homogenic, les Chemical Brothers leur énorme Dig Your Own Hole... C'est l'année où les frontières entre l'électro et le rock tombent définitivement... Le trip-hop explose avec le deuxième album de Portishead et les Massive Attack s'apprêtent à nous faire visiter leur cafardeuse Mezzanine...
Gus Gus fait partie des formations dont on se rappelle le moins, mais qui fit une entrée assez fracassante dans le monde des musiques synthétiques qui, tout en s'humanisant et se métissant commençaient à toucher un public très large. Bref, Gus Gus ne connut pas le succès international de Björk, mais on peut au moins dire que le groupe était le représentant de la scène électro à Reykjavik, avant d'obtenir un joli succès critique et public avec ce premier album, en partie grâce à sa signature sur 4AD.
Avant de rencontrer des problèmes d'ordres financiers, avant le départ d'une bonne partie des membres, avant de composer une techno-house d'un goût parfois douteux, Gus Gus était donc ce collectif islandais composé de 9 touche-à-tout (graphisme, informatique, vidéo...) plutôt déjantés qui nous pondaient là un premier album glacial et franchement trippant. Des images de vastes étendues blanches me viennent à l'esprit lorsque j'écoute ce disque, un univers terriblement aquatique également, me rappelant beaucoup celui des anglais d'Underworld. Le but est ici de mélanger sensualité soul et électronique polaire (le génial "Polyesterday"), de mêler la chaleur des voix, toutes pleines de féminité (qu'elles proviennent d'hommes ou de femmes) à des instrumentations assez austères, aux basses profondes et aux sons cheap, pour faire émerger une entité vénéneuse, car la voix humaine rassure là où les sonorités évoquent tout l'inhumain du climat aux pôles. Que ce soit dans l'étrange "Cold Breath '79" ou dans la caresse morbide qu'est "Is Jesus your Pal?" (rappelant l'apparition de Hope Sandoval chez les Chemical Brothers) les Gus Gus nous plongent dans un univers distant et pourtant dansant, jusqu'à la bombe de techno intelligente qu'est "Purple".
Souvent mélodiquement magnifique, simple et accessible, le disque ne se défait pourtant pas de sa terrible étrangeté qui fait que l'on peut revenir dessus souvent pour l'apprécier toujours différemment.
Ce premier essai, dans un monde plus juste, aurait pû rester dans les annales du trip-hop (terme fourre-tout au demeurant), mais l'histoire en a décidé autrement...
Gus Gus fait partie des formations dont on se rappelle le moins, mais qui fit une entrée assez fracassante dans le monde des musiques synthétiques qui, tout en s'humanisant et se métissant commençaient à toucher un public très large. Bref, Gus Gus ne connut pas le succès international de Björk, mais on peut au moins dire que le groupe était le représentant de la scène électro à Reykjavik, avant d'obtenir un joli succès critique et public avec ce premier album, en partie grâce à sa signature sur 4AD.
Avant de rencontrer des problèmes d'ordres financiers, avant le départ d'une bonne partie des membres, avant de composer une techno-house d'un goût parfois douteux, Gus Gus était donc ce collectif islandais composé de 9 touche-à-tout (graphisme, informatique, vidéo...) plutôt déjantés qui nous pondaient là un premier album glacial et franchement trippant. Des images de vastes étendues blanches me viennent à l'esprit lorsque j'écoute ce disque, un univers terriblement aquatique également, me rappelant beaucoup celui des anglais d'Underworld. Le but est ici de mélanger sensualité soul et électronique polaire (le génial "Polyesterday"), de mêler la chaleur des voix, toutes pleines de féminité (qu'elles proviennent d'hommes ou de femmes) à des instrumentations assez austères, aux basses profondes et aux sons cheap, pour faire émerger une entité vénéneuse, car la voix humaine rassure là où les sonorités évoquent tout l'inhumain du climat aux pôles. Que ce soit dans l'étrange "Cold Breath '79" ou dans la caresse morbide qu'est "Is Jesus your Pal?" (rappelant l'apparition de Hope Sandoval chez les Chemical Brothers) les Gus Gus nous plongent dans un univers distant et pourtant dansant, jusqu'à la bombe de techno intelligente qu'est "Purple".
Souvent mélodiquement magnifique, simple et accessible, le disque ne se défait pourtant pas de sa terrible étrangeté qui fait que l'on peut revenir dessus souvent pour l'apprécier toujours différemment.
Ce premier essai, dans un monde plus juste, aurait pû rester dans les annales du trip-hop (terme fourre-tout au demeurant), mais l'histoire en a décidé autrement...
Parfait 17/20 | par Sam lowry |
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