Okkervil River
The Stage Names |
Label :
Jagjaguwar |
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Décidemment, Okkervil River doit en avoir plus qu'assez de passer pour le premier de classe du label Jagjaguwar. Le groupe a sacrément prit de la bouteille depuis Down The River Of Golden Dreams, et ne se contente apparemment plus de relancer les mêmes recettes à chaque livraison. C'est pourquoi l'on distingue dans ce Stage Names deux univers diffusé par les texans, Okkervil River entre deux eaux...
Black Sheep Boy puis The Black Sheep Boy Appendix révélaient tour à tour les progrès du groupe, certes, mais surtout une progression vers des titres plus soutenus ("Black" sur le premier, "No Key, No Plan" sur le second), avec de plus en plus de recours à la disto ("For Real", "Last Love Song For Now"...). Là où ressurgie la légèreté des premières amours du groupe, le voilà à l'arrivée beaucoup moins country et minimaliste qu'auparavant. Cela n'a pour conséquence que de renchérir ce que l'on pouvait ressentir à l'écoute des ‘BSB(A)', soit la mise en forme d'une certaine classe que l'on rapprocherait à la scène anglaise. Et cela va même parfois jusqu'à croire entendre Robert Smith sur certains titres ("Unless It's Kicks"). La musique du groupe s'en trouve mouvementé, éparse, et semble constamment remise en cause. De ce fait, "Our Life Is Not A Movie Or Maybe" avec son pont bruitiste et sa reverb rappelant les vieilles productions pop, le morceau rock-pop aux influences ancrées dans notre époque "Unless It's Kicks", et les très anglais "A Hand To Take Hold Of The Scene" et plus loin "You Can't Hold The Hand Of A Rock And Roll Man" exposent la formation comme plus excentrique ou moins personnelle que d'habitude. Est-ce s'abaisser ? Chacun le jugera comme il lui conviendra. Le résultat étant tout autant sincère et entraînant avec Okkervil River, l'album est sans danger appréciable.
Ce n'est qu'à partir du quatrième titre, "Savannah Smiles", et davantage sur "Plus Ones" et "A Girl In Port", que l'on retrouvera les repères folks que l'on connaissait. Et bien que l'engouement poppy y soit souvent très présent, c'est bel et bien d'Okkervil River qu'il s'agit. La pièce rappelant le plus l'identité du groupe en étant certainement le sobrement intitulé "Title Track". Langoureux et fin titre, regagnant les berges engourdies des précédentes œuvres du groupe. On y croyait presque plus, et c'est avec soulagement que l'on savoure...
Une troublante évolution, dont on ne connaît encore le dénouement. Moins raffiné que Down The River Of Golden Dreams, moins intense que les Black Sheep Boy, ce n'est certainement pas le meilleur album d'Okkervil River, malgré ses qualités évidentes.
Black Sheep Boy puis The Black Sheep Boy Appendix révélaient tour à tour les progrès du groupe, certes, mais surtout une progression vers des titres plus soutenus ("Black" sur le premier, "No Key, No Plan" sur le second), avec de plus en plus de recours à la disto ("For Real", "Last Love Song For Now"...). Là où ressurgie la légèreté des premières amours du groupe, le voilà à l'arrivée beaucoup moins country et minimaliste qu'auparavant. Cela n'a pour conséquence que de renchérir ce que l'on pouvait ressentir à l'écoute des ‘BSB(A)', soit la mise en forme d'une certaine classe que l'on rapprocherait à la scène anglaise. Et cela va même parfois jusqu'à croire entendre Robert Smith sur certains titres ("Unless It's Kicks"). La musique du groupe s'en trouve mouvementé, éparse, et semble constamment remise en cause. De ce fait, "Our Life Is Not A Movie Or Maybe" avec son pont bruitiste et sa reverb rappelant les vieilles productions pop, le morceau rock-pop aux influences ancrées dans notre époque "Unless It's Kicks", et les très anglais "A Hand To Take Hold Of The Scene" et plus loin "You Can't Hold The Hand Of A Rock And Roll Man" exposent la formation comme plus excentrique ou moins personnelle que d'habitude. Est-ce s'abaisser ? Chacun le jugera comme il lui conviendra. Le résultat étant tout autant sincère et entraînant avec Okkervil River, l'album est sans danger appréciable.
Ce n'est qu'à partir du quatrième titre, "Savannah Smiles", et davantage sur "Plus Ones" et "A Girl In Port", que l'on retrouvera les repères folks que l'on connaissait. Et bien que l'engouement poppy y soit souvent très présent, c'est bel et bien d'Okkervil River qu'il s'agit. La pièce rappelant le plus l'identité du groupe en étant certainement le sobrement intitulé "Title Track". Langoureux et fin titre, regagnant les berges engourdies des précédentes œuvres du groupe. On y croyait presque plus, et c'est avec soulagement que l'on savoure...
Une troublante évolution, dont on ne connaît encore le dénouement. Moins raffiné que Down The River Of Golden Dreams, moins intense que les Black Sheep Boy, ce n'est certainement pas le meilleur album d'Okkervil River, malgré ses qualités évidentes.
Sympa 14/20 | par X_YoB |
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