Feu Thérèse
Feu Thérèse |
Label :
Constellation |
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La scène underground canadienne affiliée au post-rock est définitivement une grande famille ! Preuve en est: Feu Thérèse.
Voici donc un nouveau "super-groupe" comme le Canada s'adonne à faire émerger. Comprenant des membres de Fly Pan Am ou Et Sans, et présenté chez Constellation, on ne peut au premier abord s'attendre qu'à une chose de cet opus: un post-rock élaboré puisant (notamment et largement) ses influences dans le krautrock. Voilà tout est dit, cette chronique pourrait s'arrêter là... mais ce serait faire offense à la maestria dont use le quatuor.
Parce que, non, ce premier album du collectif n'est pas qu'un simple album de plus au compteur de Constellation. Il s'échappe de ces cinq titres une véritable volonté d'expérimenter et de présenter une nouvelle facette du post-rock made in Montreal. Voilà nos quatre bonshommes explorant et défrichant un univers musical inédit, comme si Fly Pan Am décidait de s'investir plus encore dans les chemins de traverse du krautrock (si si c'est possible !), et d'y ajouter toujours plus d'électronique.
Tout commençait étrangement: des sons électroniques surgissant de toute part, le rythme s'accélérant et gagnant en puissance, jusqu'à cette montée définitive, avant de retomber sur ces rythmes bien identifiables, syncopés... tout droit sortis de l'Allemagne 70's (et inspirés par Can ?). "Ferrari En Feu" qu'ils avaient décidé de le nommer. Nom énigmatique pour expérience étonnante. D'ores et déjà, il y a CE son, hérité de Cluster ou d'Ash Ra Tempel qui ne quittera plus jamais vraiment cet album. Et c'est tant mieux.
Mais que l'on ne s'y trompe pas: Feu Thérèse a bel et bien SA propre patte. Il y a donc cette facette hypnotique du krautrock, mais il y a également le côté lancinant et tendu du post-rock. N'oublions pas qu'il s'agit ici du "supergroupe" d'Alexandre St-Onge (dont on ne compte plus les participations et les méfaits expérimentaux entre Et Sans, Shalabi Effect ou Klaxon Gueule), ou Jonathan Parant (échappé ici de Fly Pan Am).
Feu Thérèse a tout le loisir de diversifier son terrain de jeu. Les Canadiens passent ainsi d'un morceau que n'aurait certainement pas renié Ulan Bator ("Tu N'Avais Qu'une Oreille", morceau empreint d'une profondeur évidente aux allures graves et imposantes reposant sur une pattern simple mais efficace), à des efforts surfant toujours sur les eaux tumultueuses d'un post-rock noisy qui n'oublie pas de faire la part belle aux échappées sonores électroniques (complètement débridés) de Stephen De Oliveira ("Mademoiselle Gentleman"), sans jamais oublier de s'orienter vers des sphères beaucoup plus atmosphériques en la présence de "L'Homme Avec Coeur Avec Elle", six minutes durant lesquelles le collectif dévoilent ses nappes électroniques irréelles.
Pour parachever le tableau, Feu Thérèse termine son album avec un épique "Ce N'Est Pas Les Jardins Du Luxembourg", à la fois envoûtant et expérimental s'inscrivant parfaitement dans la brêche dans laquelle s'est engouffé les Suisses de Velma; à savoir un univers synthétique peuplé de sons étranges et au caractère planant évident.
Psychédélisme quand tu nous tiens !
Alors si évidemment plus d'un spectre de groupe allemand planent de parts et d'autres de ce disque, Feu Thérèse se montre expert dans l'art de s'inspirer d'un style sans pour autant tomber dans la parodie indigeste. Non, il s'échappe une telle cohérence qu'il est bien difficile de ne pas succomber au charme intemporel de ces quarante minutes.
Krautrock meets Constellation !
Voici donc un nouveau "super-groupe" comme le Canada s'adonne à faire émerger. Comprenant des membres de Fly Pan Am ou Et Sans, et présenté chez Constellation, on ne peut au premier abord s'attendre qu'à une chose de cet opus: un post-rock élaboré puisant (notamment et largement) ses influences dans le krautrock. Voilà tout est dit, cette chronique pourrait s'arrêter là... mais ce serait faire offense à la maestria dont use le quatuor.
Parce que, non, ce premier album du collectif n'est pas qu'un simple album de plus au compteur de Constellation. Il s'échappe de ces cinq titres une véritable volonté d'expérimenter et de présenter une nouvelle facette du post-rock made in Montreal. Voilà nos quatre bonshommes explorant et défrichant un univers musical inédit, comme si Fly Pan Am décidait de s'investir plus encore dans les chemins de traverse du krautrock (si si c'est possible !), et d'y ajouter toujours plus d'électronique.
Tout commençait étrangement: des sons électroniques surgissant de toute part, le rythme s'accélérant et gagnant en puissance, jusqu'à cette montée définitive, avant de retomber sur ces rythmes bien identifiables, syncopés... tout droit sortis de l'Allemagne 70's (et inspirés par Can ?). "Ferrari En Feu" qu'ils avaient décidé de le nommer. Nom énigmatique pour expérience étonnante. D'ores et déjà, il y a CE son, hérité de Cluster ou d'Ash Ra Tempel qui ne quittera plus jamais vraiment cet album. Et c'est tant mieux.
Mais que l'on ne s'y trompe pas: Feu Thérèse a bel et bien SA propre patte. Il y a donc cette facette hypnotique du krautrock, mais il y a également le côté lancinant et tendu du post-rock. N'oublions pas qu'il s'agit ici du "supergroupe" d'Alexandre St-Onge (dont on ne compte plus les participations et les méfaits expérimentaux entre Et Sans, Shalabi Effect ou Klaxon Gueule), ou Jonathan Parant (échappé ici de Fly Pan Am).
Feu Thérèse a tout le loisir de diversifier son terrain de jeu. Les Canadiens passent ainsi d'un morceau que n'aurait certainement pas renié Ulan Bator ("Tu N'Avais Qu'une Oreille", morceau empreint d'une profondeur évidente aux allures graves et imposantes reposant sur une pattern simple mais efficace), à des efforts surfant toujours sur les eaux tumultueuses d'un post-rock noisy qui n'oublie pas de faire la part belle aux échappées sonores électroniques (complètement débridés) de Stephen De Oliveira ("Mademoiselle Gentleman"), sans jamais oublier de s'orienter vers des sphères beaucoup plus atmosphériques en la présence de "L'Homme Avec Coeur Avec Elle", six minutes durant lesquelles le collectif dévoilent ses nappes électroniques irréelles.
Pour parachever le tableau, Feu Thérèse termine son album avec un épique "Ce N'Est Pas Les Jardins Du Luxembourg", à la fois envoûtant et expérimental s'inscrivant parfaitement dans la brêche dans laquelle s'est engouffé les Suisses de Velma; à savoir un univers synthétique peuplé de sons étranges et au caractère planant évident.
Psychédélisme quand tu nous tiens !
Alors si évidemment plus d'un spectre de groupe allemand planent de parts et d'autres de ce disque, Feu Thérèse se montre expert dans l'art de s'inspirer d'un style sans pour autant tomber dans la parodie indigeste. Non, il s'échappe une telle cohérence qu'il est bien difficile de ne pas succomber au charme intemporel de ces quarante minutes.
Krautrock meets Constellation !
Très bon 16/20 | par X_Jpbowersock |
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