Chikinki
Lick Your Ticket |
Label :
Kitty-Yo |
||||
Chikinki, quand on lit la fiche artiste on se dit que voilà encore un groupe de plus parmi cette nouvelle scène anglaise qui a pour figure de proue Bloc Party. A l'écoute, la filiation avec ces derniers ressort nettement, mais il se dégage tout de même une véritable identité singulière chez ce quintet. Ce sont en fait la voix du chanteur et sa façon de chanter qui font penser à Bloc Party.
A part cela l'électronique est très présente dans tous les morceaux, ce qui les démarque. Leur style est également globalement moins nerveux que celui de Bloc Party (du moins du Bloc Party de Silent Alarm). Il y a quelques titres moyens, voire sans intérêt, une grosse moitié de l'album est bonne et il y a une chanson qui sort du lot, à savoir la seconde: "Ether Radio", qui aurait pu les faire remarquer (visiblement ca n'a pas été le cas puisque je n'avais jamais entendu parler de ce groupe il y a encore deux semaines et j'en ai eu la connaissance par le bouche à oreille...)
En tous cas ce groupe mérite d'être connu plus qu'il ne l'est car il n'est pas une copie de Bloc Party, même si il s'en rapproche assez (comme la construction de cette chronique l'atteste). Avis donc au amateurs de punk-pop (dont je ne fais pourtant pas spécialement partie), voilà un groupe qui vaut le détour. Pour les autres ça vaut toujours le coup d'essayer. En tous cas "Ether Radio" convaincra le plus grand nombre.
A part cela l'électronique est très présente dans tous les morceaux, ce qui les démarque. Leur style est également globalement moins nerveux que celui de Bloc Party (du moins du Bloc Party de Silent Alarm). Il y a quelques titres moyens, voire sans intérêt, une grosse moitié de l'album est bonne et il y a une chanson qui sort du lot, à savoir la seconde: "Ether Radio", qui aurait pu les faire remarquer (visiblement ca n'a pas été le cas puisque je n'avais jamais entendu parler de ce groupe il y a encore deux semaines et j'en ai eu la connaissance par le bouche à oreille...)
En tous cas ce groupe mérite d'être connu plus qu'il ne l'est car il n'est pas une copie de Bloc Party, même si il s'en rapproche assez (comme la construction de cette chronique l'atteste). Avis donc au amateurs de punk-pop (dont je ne fais pourtant pas spécialement partie), voilà un groupe qui vaut le détour. Pour les autres ça vaut toujours le coup d'essayer. En tous cas "Ether Radio" convaincra le plus grand nombre.
| Sympa 14/20 | par Simonesal |
Posté le 25 février 2011 à 23 h 00 |
"Dans la pratique, les critiques sont parfois confrontés à des problèmes de capillarité dus aux tensions superficielles, qu'ils résolvent en agitant l'ustensile ou en exerçant une légère pression sur son contenu." Philippe Manoeuvre, 2009, M6.
Nouvelle sensation venue d'Outre-Manche, Chikinki illustre l'impressionnant renouveau de la scène rock anglaise.
En accordant notre boussole sur les pierres angulaires qui jalonnent l'histoire de la pop musique, Chikinki n'est pas en reste pour faire son propre trou dans cette formidable épopée qu'est celle de l'histoire de la pop musique avec ses pierres angulaires qui la jalonnent de toute part.
Chikinki, c'est cette tradition britannique d'un son brutal et élégant (comme de la flanelle corse). C'est une culture musicale phénoménale, une maîtrise technique parfaite (point G systémique), un couscous bien fait et un sens de l'efficacité diabolique.
Doué de cette faculté trisomique de construire des mélodies imparables et des refrains immédiats, Chikinki joue du rock, et c'est pas peu dire, même en allant chercher le pain.
"Ca a peut-être les épaules d'un enfant mal nourri certes, mais la langue musicale de ce nourrison qu'on dirait malade trahit après quelques pelles rapides un bon goût de tonneau." Un pédophile mélomane, 2003, France 5.
Là c'est idem... Après on devient saoul d'amour pour cette musique et on se demande comment on a pu vivre sans.
Originaires du Somerset, Rupert, Boris, Ed, Trevor et Steve se sont rencontrés à Bristol.
Ces étudiants en agriculture pour chien se ressemblent, excentriques au possible, connards aux allures de gentlemen: ils font du rock, et c'est pas peu dire, même en allant chercher la merde.
On a envie de croire qu'ils vont conquérir le monde avec leurs mélodies piquantes, salées et poivrées comme un couscous bien fait, et leur production parfaite : leur album tubesque Lick your Ticket, a été réalisé par le superbe Steve Osbourne (U2, New Order) et mixé par le fantastiquissime Alan Moulder (Depeche Mode, Smashing Pumpkins).
Sur scène, ce sont riffs obsédants, rythmiques fiévreuses (toucher rectal), refrains rock'n roll et synthés hystériques, guitares qui tricotent comme ma mère grand, batterie qui tape tout en courbure façon strip-teaseuse napolitaine prête à écarter les cuisses au moindre clin d'oeil, basse qui vasectomise sans anesthésie, et chanteur qui drague le vocabulaire comme si sa vie sexuelle en dépendait.
Oh oui! Oh Oui! OH OUIIIII!
PRECISION SANS GENE AUCUNE
Lick Your Ticket propose une pop qui déchire tant et tant et tant et tant l'imaginaire qu'on peut très bien remettre en question sa vie amoureuse tout en se faisant sucer par Charionde. En bref, de la MAGIE malsaine.
P.S: "Une passoire est un ustensile de cuisine permettant d'égoutter des aliments (par exemple des pâtes, ou des asperges)." Phillipe Manoeuvre, 1992, Le Monde
Nouvelle sensation venue d'Outre-Manche, Chikinki illustre l'impressionnant renouveau de la scène rock anglaise.
En accordant notre boussole sur les pierres angulaires qui jalonnent l'histoire de la pop musique, Chikinki n'est pas en reste pour faire son propre trou dans cette formidable épopée qu'est celle de l'histoire de la pop musique avec ses pierres angulaires qui la jalonnent de toute part.
Chikinki, c'est cette tradition britannique d'un son brutal et élégant (comme de la flanelle corse). C'est une culture musicale phénoménale, une maîtrise technique parfaite (point G systémique), un couscous bien fait et un sens de l'efficacité diabolique.
Doué de cette faculté trisomique de construire des mélodies imparables et des refrains immédiats, Chikinki joue du rock, et c'est pas peu dire, même en allant chercher le pain.
"Ca a peut-être les épaules d'un enfant mal nourri certes, mais la langue musicale de ce nourrison qu'on dirait malade trahit après quelques pelles rapides un bon goût de tonneau." Un pédophile mélomane, 2003, France 5.
Là c'est idem... Après on devient saoul d'amour pour cette musique et on se demande comment on a pu vivre sans.
Originaires du Somerset, Rupert, Boris, Ed, Trevor et Steve se sont rencontrés à Bristol.
Ces étudiants en agriculture pour chien se ressemblent, excentriques au possible, connards aux allures de gentlemen: ils font du rock, et c'est pas peu dire, même en allant chercher la merde.
On a envie de croire qu'ils vont conquérir le monde avec leurs mélodies piquantes, salées et poivrées comme un couscous bien fait, et leur production parfaite : leur album tubesque Lick your Ticket, a été réalisé par le superbe Steve Osbourne (U2, New Order) et mixé par le fantastiquissime Alan Moulder (Depeche Mode, Smashing Pumpkins).
Sur scène, ce sont riffs obsédants, rythmiques fiévreuses (toucher rectal), refrains rock'n roll et synthés hystériques, guitares qui tricotent comme ma mère grand, batterie qui tape tout en courbure façon strip-teaseuse napolitaine prête à écarter les cuisses au moindre clin d'oeil, basse qui vasectomise sans anesthésie, et chanteur qui drague le vocabulaire comme si sa vie sexuelle en dépendait.
Oh oui! Oh Oui! OH OUIIIII!
PRECISION SANS GENE AUCUNE
Lick Your Ticket propose une pop qui déchire tant et tant et tant et tant l'imaginaire qu'on peut très bien remettre en question sa vie amoureuse tout en se faisant sucer par Charionde. En bref, de la MAGIE malsaine.
P.S: "Une passoire est un ustensile de cuisine permettant d'égoutter des aliments (par exemple des pâtes, ou des asperges)." Phillipe Manoeuvre, 1992, Le Monde
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