SSM
SSM |
Label :
Alive |
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SSM est un trio clavier/guitare/batterie plutôt intéressant. Ces jeunes bluesman du nouveau millénaire, sous l'effigie du bon vieux port d'attache qu'est depuis plusieurs années maintenant le rock'n roll, tentent avec ce premier essai de réveiller le style à travers un travail sympathique du son et des structures. Le registre du groupe, incontestablement blues mais aussi revival à la sauce anglaise, est ainsi adroitement maquillé par un aspect assez personnel. Il faut dire que l'univers ‘wivaïveule' n'est pas étranger à nos protagonistes : Notamment amis de The White Stripes et The Black Keys (le chanteur/guitariste Dan Auerbach s'invite d'ailleurs sur le délicieux "Dinosaur", qu'il a produit), le clavier John Szymanski a officié dans The Hentchmen, et le batteur Dave Shetter dans The Sights. Les voilà donc armés pour pousser un peu le genre dans ses derniers retranchements sur ce disque éponyme.
Dans cette mission, le clavier y est pour beaucoup, renfermant des kilowatts et des kilowatts de sons synthétiques de basses, de boîtes à rythmes et autres drôleries bidouillées pour distinguer la formation. Sans vraiment parler d'electro-rock, SSM déforme ce langage musical, le malmène pour y créer un nouvel hybride. Un riff de guitare aussi cliché que celui de "Sick" se voit par conséquent assez bien enrobé pour ne pas irriter, et "Put Me In" (dont la racine fait penser au "Blue Monday" de New Order) est un dance-rock plaisant du fait qu'il soit durement saboté. Le trio prend également l'excellente initiative des différents styles et des différents son : passer du rock de vilain garçon à celui du dandy revival (comme de "Viking's Daughter" au sublime "You're Next") ; et tenter "The Fourth", pur trip rock bancal à fond les manettes qui manquait, et "The Seer", inévitable dub-rock bruitiste final vue la capacité du trio.
Ce premier LP, même s'il ne provoque pas le frisson ultime, est une très bonne nouvelle pour le revival ; en cela qu'il préfère les petites routes de l'inventivité à la voie express de la redite.
Dans cette mission, le clavier y est pour beaucoup, renfermant des kilowatts et des kilowatts de sons synthétiques de basses, de boîtes à rythmes et autres drôleries bidouillées pour distinguer la formation. Sans vraiment parler d'electro-rock, SSM déforme ce langage musical, le malmène pour y créer un nouvel hybride. Un riff de guitare aussi cliché que celui de "Sick" se voit par conséquent assez bien enrobé pour ne pas irriter, et "Put Me In" (dont la racine fait penser au "Blue Monday" de New Order) est un dance-rock plaisant du fait qu'il soit durement saboté. Le trio prend également l'excellente initiative des différents styles et des différents son : passer du rock de vilain garçon à celui du dandy revival (comme de "Viking's Daughter" au sublime "You're Next") ; et tenter "The Fourth", pur trip rock bancal à fond les manettes qui manquait, et "The Seer", inévitable dub-rock bruitiste final vue la capacité du trio.
Ce premier LP, même s'il ne provoque pas le frisson ultime, est une très bonne nouvelle pour le revival ; en cela qu'il préfère les petites routes de l'inventivité à la voie express de la redite.
Très bon 16/20 | par X_YoB |
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