Tara Angell
Come Down |
Label :
Rykodisc |
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Pas de détour: ce disque est une petite déception...
Une musicienne plutôt roots se réclamant de l'héritage de Neil Young, qui galère avec sa guitare en bandouillère, avec un goût prononcé pour le minimalisme, un songwriting simple à en devenir attachant, et qui s'en va trouver un Joseph Arthur pour lui tenir les manettes... Autant dire que c'est partir avec toutes les chances de son côté pour les amateurs de musique folk.
Seulement voilà, via un titre des plus communs et une pochette rappelant les pires réalisations pop des 20 dernières années, autant dire qu'on attendait bien plus de ce vrai premier album de Tara Angell. Le répertoire est dans l'ensemble très bon, mais ce dont on s'aperçoit immédiatement, c'est qu'à part un univers mystique sombre magistralement créé de reverbs et autres échos, la songwriter s'est fait en ce sens complètement bouffée par le sieur Arthur. Prise sous son aile, elle finit par être littéralement étouffée sous son aisselle...
Le répertoire proposé ici, au lieu d'exposer la personnalité de la demoiselle, ne devient qu'un vulgaire clonage féminin de celui de son metteur en son: "Untrue", "Hollow Hope" et "Uneven" sont autant d'hameçons à ouïes qui nous restent au travers de la gorge tellement Arthur à la main mise sur la production. L'essence Beatles de "Bitch Please", sucée jusqu'à la moelle par ce dernier dans sa discographie, est ici tellement soulignée qu'on en arrive à l'overdose. Du coup, c'est une atmosphère ténébreuse et close qui règne tout au long de Come Down, qui a ses qualités certes mais bien déplacée par rapport à la fraîcheur et à la spontanéité du style de la jeune femme.
Ce sera du côté de pièces plus dépouillées comme "Don't Blame Me" ou "Can't Say No To Hell" qu'on arrive à s'en soulager... et seule l'ambiance mystique de "Three Times" nous convaincra qu'une production aussi belle a quand même du bon lorsqu'elle n'est pas chargée de l'ombre du bonhomme...
Quand l'ingénieur prend le pas sur l'artiste, la forme sur le fond, on peut difficilement éviter que la plume ne casse. Autant attendre une autre occasion d'entendre l'artiste sous sa vraie valeur.
Une musicienne plutôt roots se réclamant de l'héritage de Neil Young, qui galère avec sa guitare en bandouillère, avec un goût prononcé pour le minimalisme, un songwriting simple à en devenir attachant, et qui s'en va trouver un Joseph Arthur pour lui tenir les manettes... Autant dire que c'est partir avec toutes les chances de son côté pour les amateurs de musique folk.
Seulement voilà, via un titre des plus communs et une pochette rappelant les pires réalisations pop des 20 dernières années, autant dire qu'on attendait bien plus de ce vrai premier album de Tara Angell. Le répertoire est dans l'ensemble très bon, mais ce dont on s'aperçoit immédiatement, c'est qu'à part un univers mystique sombre magistralement créé de reverbs et autres échos, la songwriter s'est fait en ce sens complètement bouffée par le sieur Arthur. Prise sous son aile, elle finit par être littéralement étouffée sous son aisselle...
Le répertoire proposé ici, au lieu d'exposer la personnalité de la demoiselle, ne devient qu'un vulgaire clonage féminin de celui de son metteur en son: "Untrue", "Hollow Hope" et "Uneven" sont autant d'hameçons à ouïes qui nous restent au travers de la gorge tellement Arthur à la main mise sur la production. L'essence Beatles de "Bitch Please", sucée jusqu'à la moelle par ce dernier dans sa discographie, est ici tellement soulignée qu'on en arrive à l'overdose. Du coup, c'est une atmosphère ténébreuse et close qui règne tout au long de Come Down, qui a ses qualités certes mais bien déplacée par rapport à la fraîcheur et à la spontanéité du style de la jeune femme.
Ce sera du côté de pièces plus dépouillées comme "Don't Blame Me" ou "Can't Say No To Hell" qu'on arrive à s'en soulager... et seule l'ambiance mystique de "Three Times" nous convaincra qu'une production aussi belle a quand même du bon lorsqu'elle n'est pas chargée de l'ombre du bonhomme...
Quand l'ingénieur prend le pas sur l'artiste, la forme sur le fond, on peut difficilement éviter que la plume ne casse. Autant attendre une autre occasion d'entendre l'artiste sous sa vraie valeur.
Sans intérêt 8/20 | par X_YoB |
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