Glassjaw
Everything You Ever Wanted To Know About Silence |
Label :
Roadrunner |
||||
Glassjaw est un savant mélange de rock très aggressif et de mélodies aériennes.
La déferlante de grosses guitares, tout de même minutieusement écrites, cachent en effet des compositions sensibles (sublime "Her Middle Name Was Boom"), très garnies (le single "Siberian Kiss" jouant sur tous les tableaux) même si parfois difficiles d'accés : la plupart des plages paraissent bordéliques au premier abord par multitudes de sons furtifs, de plans mouvants et de sautes d'humeur vocales interchangeables. Sensation renforcée par de petites pincées de lignes atonales ... Ca fourmille tellement qu'il est impossible d'assimiler le disque en peu d'écoutes.
Un rock hybride, rayonnant dans "Ry Ry's Song", franchement hardcore avec le véloce "Babe" et un "Hurting Shoving" éparpillé, ou rappellant par tranches l'intimité de Far, comme sur "Piano" et la ghost track.
La rythmique de Sammy Siegler, au C.V. plutôt fourni (Gorilla Biscuits, Shelter, Rival Shcools ...), donne du fil à retordre aux détracteurs, les confondant dans un neo-metal simpliste. Au contraire, à se lancer dans des comparaisons, les 12 titres s'aparentent à un Deftones survitaminé (ou sans valium) ou à un At The Drive-In plus brutal que noisy. D'autre part, on y découvre le travail de Ross Robinson beaucoup plus fin qu'auparavant, loin de ses productions graisseuses pour Korn ou Slipknot, plus dans la lignée du Relationship Of Command de ATDI sorti plus tard la même année.
Quant au chant de Daryl Palumbo, il guide littéralement le préposé à l'écoute dans les moindres recoins du disque, évoquant la plupart du temps ses péripéties amoureuses. D'intimes frustrations justifiant ses débordements vocaux tout bonnement hallucinants (des quelques secondes du tubesque "Pretty Lush" où il parait s'apitoyer pendant une prise de son, à la poussée finale de l'énorme "Motel Of The White Locust") et rapellant dans les acalmies les bredouillements orgasmiques de Chino Moreno (on a le temps de s'en rendre compte sur les 5:30mins de la longue plage éponyme).
Beaucoup seront saoulé par un micro aussi démonstratif mais, comme pour l'ensemble de cette oeuvre suintante, la performance est bien là !
La déferlante de grosses guitares, tout de même minutieusement écrites, cachent en effet des compositions sensibles (sublime "Her Middle Name Was Boom"), très garnies (le single "Siberian Kiss" jouant sur tous les tableaux) même si parfois difficiles d'accés : la plupart des plages paraissent bordéliques au premier abord par multitudes de sons furtifs, de plans mouvants et de sautes d'humeur vocales interchangeables. Sensation renforcée par de petites pincées de lignes atonales ... Ca fourmille tellement qu'il est impossible d'assimiler le disque en peu d'écoutes.
Un rock hybride, rayonnant dans "Ry Ry's Song", franchement hardcore avec le véloce "Babe" et un "Hurting Shoving" éparpillé, ou rappellant par tranches l'intimité de Far, comme sur "Piano" et la ghost track.
La rythmique de Sammy Siegler, au C.V. plutôt fourni (Gorilla Biscuits, Shelter, Rival Shcools ...), donne du fil à retordre aux détracteurs, les confondant dans un neo-metal simpliste. Au contraire, à se lancer dans des comparaisons, les 12 titres s'aparentent à un Deftones survitaminé (ou sans valium) ou à un At The Drive-In plus brutal que noisy. D'autre part, on y découvre le travail de Ross Robinson beaucoup plus fin qu'auparavant, loin de ses productions graisseuses pour Korn ou Slipknot, plus dans la lignée du Relationship Of Command de ATDI sorti plus tard la même année.
Quant au chant de Daryl Palumbo, il guide littéralement le préposé à l'écoute dans les moindres recoins du disque, évoquant la plupart du temps ses péripéties amoureuses. D'intimes frustrations justifiant ses débordements vocaux tout bonnement hallucinants (des quelques secondes du tubesque "Pretty Lush" où il parait s'apitoyer pendant une prise de son, à la poussée finale de l'énorme "Motel Of The White Locust") et rapellant dans les acalmies les bredouillements orgasmiques de Chino Moreno (on a le temps de s'en rendre compte sur les 5:30mins de la longue plage éponyme).
Beaucoup seront saoulé par un micro aussi démonstratif mais, comme pour l'ensemble de cette oeuvre suintante, la performance est bien là !
Parfait 17/20 | par X_YoB |
Posté le 05 août 2007 à 23 h 40 |
Ah Glassjaw ! Voila maintenant sept ans que nous est arrivé ce fameux Everything You Ever Wanted To Know About Silence et voila maintenant sept ans que ma passion et mon estime pour ce disque n'en finissent plus de s'amplifier ! Je ne saurai me montrer objectif tout au long de ce commentaire tant le lien qui m'unit à cette oeuvre dépasse le stade de l'addiction, voir de la vénération. C'est bien plus que cela en réalité ! Tout a commencé dans le courant de l'année 2000 quand je suis tombé nez à nez sur un célèbre magasine spécialisé proposant un sampler avec le dernier bébé de Mr Robinson. Jusqu'à présent rien ne pouvait me préparer au choc émotionnel et d'ailleurs les toutes premières écoutes de leur single "Siberian Kiss" ne m'avaient pas convaincu outre mesure et avaient nécessité des écoutes répétées afin de bien pouvoir cerner les richesses et subtilités dont il regorgeait. C'est à la suite de l'acquisition de leur premier LP en date (l'objet en question) que je pris vite conscience que ce dernier allait provoquer un sentiment à part et par là même amplifier ma passion pour la musique d'une manière générale. Année 2007, le temps a passé bien vite et E.Y.E.W.T.K.A.S n'a pas bougé et représente plus que jamais cette oeuvre sensationnelle et subversive qui m'a enchanté, ému (beaucoup de larmes ont coulé à l'écoute du monumental titre éponyme) excité et fait vibrer comme aucun autre album à ce jour ! Nul besoin de décortiquer ici chaque piste une par une tant la musique parle d'elle même (avec les tripes) et ne peut être considérée qu'avec de simples critères techniques ! E.Y.E.W.T.K.A.S c'est un peu la vie dépeinte par la musique, à savoir un panel d'émotion quasi palpable (rage, colère, joie, tristesse) et inhérente à chaque être humain. Bref, à l'heure ou il est temps pour moi d'attribuer une note à ce que je pourrais qualifier de 'chef-d'oeuvre', je terminerai en associant le qualificatif 'salvateur' à intemporel !
Intemporel ! ! ! 20/20
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