The Verve

Urban Hymns

Urban Hymns

 Label :     Hut 
 Sortie :    vendredi 26 septembre 1997 
 Format :  Album / CD  K7 Audio   

Urban Hymns est le troisième album de The Verve, et il a une belle allure de Best Of à lui tout seul.

On trouve un enchaînement quasi parfait de tubes pop impeccables. On retiendra "The Bitter Sweet Symphony", le grand tube, ou le magnifique "The Drugs Don't Work". On tient sans doute là un chef-d'oeuvre de la brit pop, beaucoup plus de passion que dans les disques d'Oasis, plus romantique aussi. Les cordes sont somptueuses, la voix de Richard Ashcroft parfaite, retranscrit très bien les ambiances de l'album. Les mélodies sont assez faciles mais tellement belles, comment peut-on oublier "The Bitter Sweet Symphony" ? Il est presque devenu un hymne...

L'ensemble du groupe livre une instrumentation parfaite. Un trés grand album de pop.


Parfait   17/20
par Mozz


 Moyenne 17.50/20 

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Posté le 12 mars 2013 à 07 h 48

1995, année maudite pour le quatuor de Wigan, le pouce tourné vers la terre, le leader du groupe Richard Ashcroft signe l'arrêt de mort de The Verve.
Mad Richard de son surnom, personnage impétueux incapable de cacher ses sentiments aurait pris cette décision sans raisons précises. Le groupe se disait pourtant confiant dans son avenir est affirmé avoir changé de cap quant à la catégorie 'musique de défoncé' dans laquelle on les avait jadis cantonnés. Il n'en sera rien, Nick McCabe complètement déprimé retournera vivre à Wigan pendant que Richard ira se terrer quelque part dans l'ouest de l'Angleterre.
Ironie du sort, le single posthume se nommait "History".

End of history donc. Plus personne ne croit au retour de The Verve. On saura beaucoup plus tard que la détérioration des relations entre Nick et Richard était l'une des raisons majeures de la séparation de The Verve. Les drogues et les tension avaient rendues l'enregistrement de A Northen Soul chaotique. Owen Morris (producteur) avait fini par péter les plombs devant le capharnaüm qui régnait en studio, s'engueulant fortement avec Richard. Nick de nature quelque peu renfermé s'était alors totalement replié sur lui-même.

Fin de la première vie de The Verve.

The Verve sont des copains d'école, ils viennent de Wigan, cité du nord de l'Angleterre pas franchement idyllique voire carrément funeste, farouchement anti indie rock ce quatuor concevait la vie comme un vaste jam, influencé par Can, Funkadelic, Bigstar, Stooges et Beach boys. Comme leurs amis d'Oasis avec lesquels ils partageaient affiches et frasques, les intentions n'étaient ni plus ni moins que celles-ci : devenir le-plus-grand-groupe-de-la-planète avec une pointe de malice quand il s'agissait de décréter en balbutiant à haute voix : Nous-sommes-le-putain-de-meilleur-groupe-au-monde.
Seulement voilà, The Verve jusque là n'était considéré que comme un groupe à très fort potentiel, mais qui peinait à trouver ses chansons. Aux antipodes d'Oasis qui avait cassé la baraque d'un coup d'un seul... ou deux.
Deux ans plus tard à la surprise générale et à mon réjouissement futur car trop jeune en 1997, The Verve se reforme dans son line-up originel. Durant les deux années passées Richard,Simon Jones (bassiste) et Peter Lansbury (batteur) n'avaient en faite pas chômé et travaillaient ensemble sans Nick. Richard composait en acoustique et il lui fallait maintenant un guitariste pour réhausser les morceaux. Bernard Butler (Suede) passa quelques essais - non transformés, les répétitions s'avérant non fructueuses - et Ashcroft dû prendre son courage à deux mains pour rappeler son vieux pote Nick. Et comment se passer d'une pièce maîtresse ? Radiohead sans les inventivités de Johnny Greenwood, Oasis sans les solos de Noel, les Stones Roses sans les rythmes de John Squire : inconcevable. Le son de The Verve, bien plus identifiable sur scène, c'est Nick.
Le phoenix renaît des ses cendres.

Après de longues années de galère, The Verve accouche enfin d'un album à la hauteur de son talent et remet les pendules à l'heure d'une musique déblayée de tout parasites.
Le chant lyrique se mélange remarquablement aux guitares planantes le tout saupoudré de fantaisies psychédéliques. Les ballades sont belles ("The Drugs Don't Work", "One Day", "Lucky Man", "Sonnet"), The Verve n'a pas pour autant perdu son côté fallacieux et mystérieux ("Catching The Butterfly"), le hantant "Weeping Wellow", la candeur de "This Time", un trip shoegazing se pointe même en pleine tempête britpop ("Neon Wilderness") et quand le quatuor décide de froncer les sourcils c'est un cataclysme qui s'installe en clôture d'album ("Come On"). Nick dégaine des riffs classieux et rageurs tout azimuts pendant que Richard piaille et vocifère onomatopées et crâneries anglaises.
'Comme il perdait son âme, on lui volait sa fierté' avait écrit Noel pour Richard. Avec ses Hymnes Urbains, The Verve retrouve une âme et une fierté et signe un album apparu pour durer et s'imposer.

Si on laisse tourner le disque, des pleurs retentissent, on saura plus tard qu'il s'agissait là des sanglots de l'avenir de The Verve.
Excellent !   18/20







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