Dios

Dios

Dios

 Label :     Star Time 
 Sortie :    mardi 23 mars 2004 
 Format :  Album / CD   

Espérons tout le bien possible à Dios dont l'album est sorti cette année dans une relative indifférence, un disque tout à fait dans l'air du temps, travaillé, arrangé et ayant même l'étoffe d'un "classic album" (ce que l'avenir seul nous dira remarquez bien...).

C'est que les amateurs de folk West Coast et de bon son américain commençaient à désespérer en ces époques du "New-York à toute les sauces". Dios vient combler le vide, égrenant au fil de mélodies somptueuses tout l'esprit de Neil Young et des Beach Boys...
Avant d'entrer dans le vif du sujet, décrivons un peu Dios... Sur scène, les gaillards arrivent sans fanfare, sirupent leur bière, tapent le bœuf entre potes, fringués comme tout le monde sans la moindre agressivité, la moindre pose. Comme quoi c'est possible en 2004. Petit tour sur leur site : "Dios is from Hawthorne Calfornia" (comme les garçons de la plage ! Bingo !). Bric à brac de souvenirs, de délires rangés dans le bordel le plus total, absence de design trendy, de références arty. Dios donne la clé de l'énigme dans son epk : "it's all about being real". C'est amusant car il y a un grand bonhomme qui repète ça tout le temps au fil des interviews. Ce bon vieux Neil Young bien sûr.

Sans avoir entendu le disque on devine dejà que Dios a tout pour plaire. Ce style déginguandé n'est heureusement pas que du vent. Dès les premières notes, on comprend que Joel Morales, songwriter du groupe, a tous les attributs d'un grand artiste. "Nobody's Perfect" ouvre l'album sans pompe mais avec une efficacité redoutable, crée une ambiance de douce rêverie à la Harvest: guitare acoustique et arpèges éthérés. Ce qui frappe aussi c'est la similitude entre la voix de ce Joel Morales avec celle de Neil Young (encore lui !). Puis l'album évolue vers un tour plus pop, évoquant les Beach Boys de la grande époque. "50 Cents" vient surprendre l'auditeur par la pertinence de ces propos et surtout la sobriété de ses arrangements hérissant le poil, faisant mouche à chaque changement de structure. Quand on parlait de Beach Boys, il en est encore question à la fin de ce morceau, ne gâchons pas la surprise qui ravira les fans de Pet Sounds...
Le single "All Is Said and Done", lui aussi efficace et très écrit, reste dans la tonalité de l'album, toujours ancré dans le Neil Young, cette fois plus période Zuma que Harvest. Il devient difficile ensuite de parler de l'album sans se répéter, le groupe vient confirmer toutes les spéculations quant au mimétisme avec le loner en reprenant "Birds" (magnifiquement) en plein milieu de l'album.
"You Got Me All Wrong" cela dit reste un morceau moins référencé et plaira peut être aux fans de Turin Brakes.
Qu'en est-il alors de Dios ? Copie conforme mid 70's ou revisite nostalgique pleine de charme ? On serait tenté de choisir la deuxième alternative mais cet album risque d'ennuyer ferme ceux pour qui CSNY et Buffalo Springfield sont des équipes de foot ou des marques de sauce tomate.
Pour les autres, qui pleurent encore à l'écoute de After The Gold Rush, Dios a tout simplement sorti le meilleur album du printemps/été 2004, c'est déjà pas mal.


Très bon   16/20
par Blownaway


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