Si un jour devait paraître un livre intitulé "Que sont nos rock stars devenues ?", il y a de fortes chances pour que j'aille directement y jeter un oeil à la lettre [C]. [C] comme Carter.
Tombé dans l'oubli, personne ne semble en effet savoir ce que devient ce fameux duo anglais atypique fondé à la fin des années 80.

Atypique parce que ne faisant réellement partie d'aucun courant musical de l'époque, bien que se référant à beaucoup. Pas vraiment punk mais très énergique. Ni tellement dance bien que sautillant et faisant une grande place aux boîtes à rythme, aux samples et aux claviers. Sans parler de ce nom à coucher dehors et de ce look loin des vedettes estampillées Madchester de l'époque.

Un mélange efficace sur lequel les étiquettes ont du mal à coller, donc. Mais pourtant, la sauce prend: les morceaux s'enchaînent sur cet album cohérent qu'on réécoute avec un plaisir non feint.

Tout commence par cet instrumental rythmé, "Surfing USM" et ça se poursuit d'une traite jusqu'au dernier morceau, "The Final Comedown". Carter enfile sur cet album les perles power-rock telles que "Anytime Anyplace Anywhere" ou encore le classique "Bloodsport For All". Mais le groupe est aussi capable de morceaux moins immédiats, d'une plus grande intensité, comme cette immense chanson qu'est "A Prince In A Pauper's Grave".

Faites-moi plaisir, si par hasard vous croisez la mèche des Carter, vendant du fish & chips sur une plage de Brighton ou d'ailleurs, dites leur qu'on ne les oublie pas.