Social Dance
Rumeurs |
Label :
Lisbon Lux |
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Aujourd'hui, j'ai été frappé par la foudre.
Électrisé par un petit groupe originaire de Marseille dont les membres doivent plus ou moins avoir le même âge que moi.
Social Dance, c'est leur nom, est composé principalement autour du trio Ange Debili, Faustine Pauvarel et Thomas Boissac. En live, ils sont accompagnés par le batteur Ilan Rabaté et le bassiste Valentin Bossion.
Ces jeunes gens "modernes" sont originaires de Marseille, ville qui n'est pas spécialement connue pour sa scène rock et new wave, à l'exception notable du plus célèbre d'entre eux, Martin Dupont, qui viens d'ailleurs de reprendre du service. D'ailleurs, à l'inverse de ces vétérans de la pop synthétique, les Social Dance viennent à priori de débuter leur carrière.
Déjà repérés par KEXP lors de leur passage à Rennes pour les Transmusicales ou par l'émission Culturebox de Daphné Burki, leur premier single "Parler" fait également partie de la B.O de la série Emily In Paris. Bon certes, concernant la série culcul la praline, on repasse, mais c'est dire à quel point le groupe commence déjà à exploser après seulement quelques mois d'existence.
Peu d'informations existent sur le groupe, mis à part leurs quelques titres postés ici et là. L'EP Rumeurs, dispo sur Bandcamp et Youtube est leur première véritable sortie discographique à ce jour, et avec un tel suivi, ça m'étonnerais pas de les voir devenir énorme rapidement. Cet EP de quatre titres fusionne parfaitement ce qu'un groupe comme The Lanskies avait déjà préfiguré il y a une dizaine d'années avec leur "hot wave" : influences évidentes allant de Talking Heads à Louis Cole en passant par Working Men's Club, les trois membres se partagent le micro à parts égales en chantant tantôt en français, tantôt en anglais. Ce qui me frappe surtout, c'est le punch avec lequel Social Dance balance ses titres. Pas un seul temps mort sur ces quatre morceaux, de "Parler" à "Si Peu Clair", ça glisse à toute berzingue sur l'héritage de la musique postpunk anglo-saxonne avec ce petit rien qui nous assure bel et bien qu'on écoute un groupe français.
D'ailleurs, c'est le troisième titre "Fais Le Pour Elles" qui rattache pour de bon Social Dance à la veine növo "frenchy but chic" si chère à Elli & Jacno en leur temps. Sur une mélodie romantique et un poil enfantine, Faustine Pauvarel débite son texte d'une manière très moderne évoquant également la pop électronique de Yelle. Que dire aussi de l'énergie d'Ange Debili, qui gratte comme un cinglé sur sa Telecaster tout en criant ses textes, évoquant les artistes les plus habités de la scène new yorkaise...
Bon clairement, c'est le genre de truc qui ne plaira pas forcément à tout le monde, et notamment aux fans de rock vénère. Cela étant dit, je trouve que Social Club fusionne parfaitement leurs influences pour proposer une pop musique moderne et fortement sympathique. Je suis certain qu'ils sauront tirer leur épingle du jeu alors que la musique indépendante française repart plutôt ces temps-ci soit sur de la musique à tendance électronique pure soit sur des groupes à guitare veine garage. Le groupe aurait été fondé en 1981, c'est typiquement le genre de musique qui aurait pu finir sur le label Mankin (créé par Taxi Girl).
Et pour 2023, ça reste aussi délicieux qu'un petit bonbon sucré et aussi rafraîchissant qu'un monaco consommé en terasse d'un troquet sur le Vieux Port...
Électrisé par un petit groupe originaire de Marseille dont les membres doivent plus ou moins avoir le même âge que moi.
Social Dance, c'est leur nom, est composé principalement autour du trio Ange Debili, Faustine Pauvarel et Thomas Boissac. En live, ils sont accompagnés par le batteur Ilan Rabaté et le bassiste Valentin Bossion.
Ces jeunes gens "modernes" sont originaires de Marseille, ville qui n'est pas spécialement connue pour sa scène rock et new wave, à l'exception notable du plus célèbre d'entre eux, Martin Dupont, qui viens d'ailleurs de reprendre du service. D'ailleurs, à l'inverse de ces vétérans de la pop synthétique, les Social Dance viennent à priori de débuter leur carrière.
Déjà repérés par KEXP lors de leur passage à Rennes pour les Transmusicales ou par l'émission Culturebox de Daphné Burki, leur premier single "Parler" fait également partie de la B.O de la série Emily In Paris. Bon certes, concernant la série culcul la praline, on repasse, mais c'est dire à quel point le groupe commence déjà à exploser après seulement quelques mois d'existence.
Peu d'informations existent sur le groupe, mis à part leurs quelques titres postés ici et là. L'EP Rumeurs, dispo sur Bandcamp et Youtube est leur première véritable sortie discographique à ce jour, et avec un tel suivi, ça m'étonnerais pas de les voir devenir énorme rapidement. Cet EP de quatre titres fusionne parfaitement ce qu'un groupe comme The Lanskies avait déjà préfiguré il y a une dizaine d'années avec leur "hot wave" : influences évidentes allant de Talking Heads à Louis Cole en passant par Working Men's Club, les trois membres se partagent le micro à parts égales en chantant tantôt en français, tantôt en anglais. Ce qui me frappe surtout, c'est le punch avec lequel Social Dance balance ses titres. Pas un seul temps mort sur ces quatre morceaux, de "Parler" à "Si Peu Clair", ça glisse à toute berzingue sur l'héritage de la musique postpunk anglo-saxonne avec ce petit rien qui nous assure bel et bien qu'on écoute un groupe français.
D'ailleurs, c'est le troisième titre "Fais Le Pour Elles" qui rattache pour de bon Social Dance à la veine növo "frenchy but chic" si chère à Elli & Jacno en leur temps. Sur une mélodie romantique et un poil enfantine, Faustine Pauvarel débite son texte d'une manière très moderne évoquant également la pop électronique de Yelle. Que dire aussi de l'énergie d'Ange Debili, qui gratte comme un cinglé sur sa Telecaster tout en criant ses textes, évoquant les artistes les plus habités de la scène new yorkaise...
Bon clairement, c'est le genre de truc qui ne plaira pas forcément à tout le monde, et notamment aux fans de rock vénère. Cela étant dit, je trouve que Social Club fusionne parfaitement leurs influences pour proposer une pop musique moderne et fortement sympathique. Je suis certain qu'ils sauront tirer leur épingle du jeu alors que la musique indépendante française repart plutôt ces temps-ci soit sur de la musique à tendance électronique pure soit sur des groupes à guitare veine garage. Le groupe aurait été fondé en 1981, c'est typiquement le genre de musique qui aurait pu finir sur le label Mankin (créé par Taxi Girl).
Et pour 2023, ça reste aussi délicieux qu'un petit bonbon sucré et aussi rafraîchissant qu'un monaco consommé en terasse d'un troquet sur le Vieux Port...
Très bon 16/20 | par EmixaM |
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