Chris Eckman
The Last Side Of The Mountain |
Label :
Glitterhouse Records |
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Sur la photo de pochette, Chris Eckman est assis, un livre ouvert posé devant lui. Il y a fort à parier que ce soit Barren Harvest, un recueil de traductions anglaises de poèmes de Dane Zajc que lui a offert un ami ; recueil qu'il a lu et relu tant et tant qu'il a décidé d'en mettre quelques uns en musique.
Chris Eckman est installé en Slovénie depuis de nombreuses années. Il n'a pas beaucoup de difficultés à entrer en contact avec Dane Zajc, à qui il soumet son projet. Ce dernier décède en 2005 à 76 ans quelques temps après avoir donner son accord. Après avoir abandonner l'idée, encouragé par sa famille et ses amis, Chris Eckman se remet à travailler à ce qui va devenir The Last Side Of The Mountain, Zadnja Stran Gore en slovène, son quatrième album solo.
Le disque débute par un court morceau très étrange, un choeur très intense et des cloches. Cela s'arrête brutalement et on enchaîne avec "Down, Down" un titre folk-rock où l'on découvre la voix sèche et mélancolique de Chris Eckman. .
Suit "Ransom" plus calme, plus doux, qui rappelle le regretté Townes Van Zandt, à qui on pensera également en écoutant le subtile "Scorpions".
Chris Eckman c'est une voix austère, d'une grande sincérité, qui oscille entre douceur et rudesse. À aucun moment il ne cherche à l'embellir ou à l'adoucir. Par contre il sait s'entourer d'autres voix, son épouse Anda Eckman par exemple, ou la chanteuse polonaise Anita Lipnicka pour le duo "Who Will Light Your Path". Tout contribue à parfaire ce titre, une simple guitare sèche pour la mélodie, une rythmique discrète mais redoutablement efficace, les cordes capables de gronder comme de pleurer, et surtout le mélange des deux voix. Cette chanson transcende l'album par sa beauté et sa tension.
On change d'ambiance avec le suivant, "Stranger", plus blues, plus agressif. C'est une facette plus enjouée du disque que l'on découvre. Il y a deux morceaux où Chris Eckman est seul ou presque, "With What Mouth" et surtout "Hours", c'est plus introverti, presque serein, comme une caresse.
"The Same" est chanté en duo avec Steve Wynn du Dream Syndicate, qui à peu près à la même période enregistre Crossing Dragon Bridge produit par Chris Eckman, voilà un morceau inquiétant, quasi glaçant. Bien que les ambiances changent d'un titre à l'autre, The Last Side Of The Mountain est très homogène. Les cordes de l'Apollon Chamber Orchestra y sont superbes, le choeur slovène du Carnice Vocal Group emmènent les morceaux vers des horizons d'une grande béatitude. Malgré la richesse des arrangements, l'atmosphère générale de cet album est sobre, presque humble.
On termine avec les cordes laissées seules pour le morceau titre, puis on quitte l'album sur quelques vers lus par Dane Zajc.
Souvent, ce type de projet fait plutôt reculer, ici pourtant on a affaire à un album de rock plus ou moins folk de belle allure, parfois orné de cordes aussi graves que somptueuses, sans même parler des choeurs, et peu importe finalement que l'on connaisse ou non l'oeuvre de Dane Zajc, à peine traduite chez nous. Forcément ça fait penser aux Walkabouts, bien que le disque soit enregistré par des musiciens slovènes qui n'ont rien à voir avec le groupe de Seattle, on y retrouve le même mélange de mélancolie et de tension. Mais ce qui est intéressant, et m'a séduit, c'est ce qui vient de plus loin, de Slovénie ou des alentours.
Chris Eckman est installé en Slovénie depuis de nombreuses années. Il n'a pas beaucoup de difficultés à entrer en contact avec Dane Zajc, à qui il soumet son projet. Ce dernier décède en 2005 à 76 ans quelques temps après avoir donner son accord. Après avoir abandonner l'idée, encouragé par sa famille et ses amis, Chris Eckman se remet à travailler à ce qui va devenir The Last Side Of The Mountain, Zadnja Stran Gore en slovène, son quatrième album solo.
Le disque débute par un court morceau très étrange, un choeur très intense et des cloches. Cela s'arrête brutalement et on enchaîne avec "Down, Down" un titre folk-rock où l'on découvre la voix sèche et mélancolique de Chris Eckman. .
Suit "Ransom" plus calme, plus doux, qui rappelle le regretté Townes Van Zandt, à qui on pensera également en écoutant le subtile "Scorpions".
Chris Eckman c'est une voix austère, d'une grande sincérité, qui oscille entre douceur et rudesse. À aucun moment il ne cherche à l'embellir ou à l'adoucir. Par contre il sait s'entourer d'autres voix, son épouse Anda Eckman par exemple, ou la chanteuse polonaise Anita Lipnicka pour le duo "Who Will Light Your Path". Tout contribue à parfaire ce titre, une simple guitare sèche pour la mélodie, une rythmique discrète mais redoutablement efficace, les cordes capables de gronder comme de pleurer, et surtout le mélange des deux voix. Cette chanson transcende l'album par sa beauté et sa tension.
On change d'ambiance avec le suivant, "Stranger", plus blues, plus agressif. C'est une facette plus enjouée du disque que l'on découvre. Il y a deux morceaux où Chris Eckman est seul ou presque, "With What Mouth" et surtout "Hours", c'est plus introverti, presque serein, comme une caresse.
"The Same" est chanté en duo avec Steve Wynn du Dream Syndicate, qui à peu près à la même période enregistre Crossing Dragon Bridge produit par Chris Eckman, voilà un morceau inquiétant, quasi glaçant. Bien que les ambiances changent d'un titre à l'autre, The Last Side Of The Mountain est très homogène. Les cordes de l'Apollon Chamber Orchestra y sont superbes, le choeur slovène du Carnice Vocal Group emmènent les morceaux vers des horizons d'une grande béatitude. Malgré la richesse des arrangements, l'atmosphère générale de cet album est sobre, presque humble.
On termine avec les cordes laissées seules pour le morceau titre, puis on quitte l'album sur quelques vers lus par Dane Zajc.
Souvent, ce type de projet fait plutôt reculer, ici pourtant on a affaire à un album de rock plus ou moins folk de belle allure, parfois orné de cordes aussi graves que somptueuses, sans même parler des choeurs, et peu importe finalement que l'on connaisse ou non l'oeuvre de Dane Zajc, à peine traduite chez nous. Forcément ça fait penser aux Walkabouts, bien que le disque soit enregistré par des musiciens slovènes qui n'ont rien à voir avec le groupe de Seattle, on y retrouve le même mélange de mélancolie et de tension. Mais ce qui est intéressant, et m'a séduit, c'est ce qui vient de plus loin, de Slovénie ou des alentours.
Très bon 16/20 | par NicoTag |
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