The Raconteurs
Help Us Stranger |
Label :
Third Man |
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Ça y est, on le tient enfin ! LE grand album des Raconteurs. Non pas qu'ils aient sorti deux bouses précédemment, mais leurs albums ont toujours été irréguliers. Quelques singles brillants ("Steady As She Goes" et "Hands" pour Broken Boy Soldier, "Consoler Of The Lonely", "You Don't Understand Me" ou encore "Salute Your Solution" pour Consolers Of The Lonely), accompagnés d'un paquet de chansons assez ternes, sans grand relief et rapidement oubliées. Oui bon, j'ai peut-être oublié "Blue Veins" dans le tas des bonnes choses, mais la balance reste déséquilibrée.
Cette fois, l'album est solide de bout en bout. Deux singles ouf avec "Sunday Driver", son riff de guitare entêtant, sa batterie qui tabasse, ses "Wouh !" et "Yeah !" braillés par Jack White et placés judicieusement, et "Now That You're Gone", complainte assurée par Brandon Benson remplie de sons aguicheurs et dotée d'un refrain de stade. Ces deux titres sont d'ailleurs placés à la suite en milieu de disque, et suivis par "Live A Lie", excellente production punky, avec ses guitares "Hommesques" typiques des collaborations du rouquin avec le sieur Lanegan (notamment "Riot In My House" sur Blues Funerals ou de ses entrechats sur Here Comes That Weird Chill), ainsi que par "What's Yours Is Mine". Cette dernière débute comme un titre classique des Raconteurs (avec une grosse influence des albums solo de White sur le chant, surtout Lazaretto) et vrille sans prévenir sur un riff qui rappelle étrangement le "Thorn" des stoneux d'Unida, mais sans le gras et un côté plus tordu. La chanson est dingue, les voix s'enchaînent, les plans aussi, c'est prenant, c'est bien fait, on en redemande. Cela tombe bien, "Don't Bother Me" est dans la même veine (je suis le seul à lui trouver un faux air de "The Four Horsemen" de vous savez qui à un certain moment ? Oui ? Ok, je croyais).
Ce qui frappe, et pas uniquement sur ces titres, c'est que le son semble avoir été bien musclé. Dès le début. Pas de préliminaires, on n'est pas là pour faire monter la sève. On frappe de suite. Les guitares et la batterie s'imposent, le rythme est soutenu. La production est également aux petits oignons. Toujours un son ou un gimmick bien placé. Ajoutez à cela des refrains terribles, comme sur l'inaugural "Bored and Razed" (ce moment où Benson entonne "I'm Detroit bored and raaaaaaazed"...), la piste 2 "Help Me Stranger" ou encore la ballade choisie comme single, et vous obtenez un remède contre l'ennui.
Attention, la délicatesse et les harmonies sont également au rendez-vous, comme en témoignent les "Somedays" (et ses faux airs de "Tuesday's gone", superbe morceau des péquenauds de Lynyrd Skynyrd) ou "Only Child". Mélodie, crescendo, petit lead de guitare bien senti et voix traînante, le top, quoi. Bon, la reprise de Donovan est quelconque, mais il existe toujours une chanson moyenne sur les grands disques ("Six Shooter" ou "She's Electric" en sont de parfaits exemples).
Aucune chanson ne se repose sur ses lauriers et c'est là toute la force du disque. On n'est emmené à droite et à gauche, on est surpris, déboussolé, on est bien. Meilleur travail de Jack White depuis Elephant. Ouais, l'album avec "Seven Nation Army" (n'en déplaise à la Confrérie du Bon Goût*). Coup de chapeau aussi à Benson, à sa voix et à son jeu de guitare.
*Confrérie du Bon Goût : bande de trous du cul tapis dans l'ombre, guettant la moindre occasion pour faire parler leur anticonformisme et rappeler leurs penchants pour des groupes obscurs (et nuls). On les reconnait facilement, ils boivent toujours des demis
Cette fois, l'album est solide de bout en bout. Deux singles ouf avec "Sunday Driver", son riff de guitare entêtant, sa batterie qui tabasse, ses "Wouh !" et "Yeah !" braillés par Jack White et placés judicieusement, et "Now That You're Gone", complainte assurée par Brandon Benson remplie de sons aguicheurs et dotée d'un refrain de stade. Ces deux titres sont d'ailleurs placés à la suite en milieu de disque, et suivis par "Live A Lie", excellente production punky, avec ses guitares "Hommesques" typiques des collaborations du rouquin avec le sieur Lanegan (notamment "Riot In My House" sur Blues Funerals ou de ses entrechats sur Here Comes That Weird Chill), ainsi que par "What's Yours Is Mine". Cette dernière débute comme un titre classique des Raconteurs (avec une grosse influence des albums solo de White sur le chant, surtout Lazaretto) et vrille sans prévenir sur un riff qui rappelle étrangement le "Thorn" des stoneux d'Unida, mais sans le gras et un côté plus tordu. La chanson est dingue, les voix s'enchaînent, les plans aussi, c'est prenant, c'est bien fait, on en redemande. Cela tombe bien, "Don't Bother Me" est dans la même veine (je suis le seul à lui trouver un faux air de "The Four Horsemen" de vous savez qui à un certain moment ? Oui ? Ok, je croyais).
Ce qui frappe, et pas uniquement sur ces titres, c'est que le son semble avoir été bien musclé. Dès le début. Pas de préliminaires, on n'est pas là pour faire monter la sève. On frappe de suite. Les guitares et la batterie s'imposent, le rythme est soutenu. La production est également aux petits oignons. Toujours un son ou un gimmick bien placé. Ajoutez à cela des refrains terribles, comme sur l'inaugural "Bored and Razed" (ce moment où Benson entonne "I'm Detroit bored and raaaaaaazed"...), la piste 2 "Help Me Stranger" ou encore la ballade choisie comme single, et vous obtenez un remède contre l'ennui.
Attention, la délicatesse et les harmonies sont également au rendez-vous, comme en témoignent les "Somedays" (et ses faux airs de "Tuesday's gone", superbe morceau des péquenauds de Lynyrd Skynyrd) ou "Only Child". Mélodie, crescendo, petit lead de guitare bien senti et voix traînante, le top, quoi. Bon, la reprise de Donovan est quelconque, mais il existe toujours une chanson moyenne sur les grands disques ("Six Shooter" ou "She's Electric" en sont de parfaits exemples).
Aucune chanson ne se repose sur ses lauriers et c'est là toute la force du disque. On n'est emmené à droite et à gauche, on est surpris, déboussolé, on est bien. Meilleur travail de Jack White depuis Elephant. Ouais, l'album avec "Seven Nation Army" (n'en déplaise à la Confrérie du Bon Goût*). Coup de chapeau aussi à Benson, à sa voix et à son jeu de guitare.
*Confrérie du Bon Goût : bande de trous du cul tapis dans l'ombre, guettant la moindre occasion pour faire parler leur anticonformisme et rappeler leurs penchants pour des groupes obscurs (et nuls). On les reconnait facilement, ils boivent toujours des demis
Excellent ! 18/20 | par Thorn |
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