Pendentif
Vertige Exhaussé |
Label :
PIAS |
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Imaginez... Vous rencontrez par hasard, lors d'une belle soirée une fille Pop : mais qu'est-ce, exactement, qu'une fille Pop ? Disons, à peu de choses près, pour l'affaire nous concernant ici, une fille au très joli minois, sympathique, souriante, légère, au sourire mutin, avec de l'esprit, un zeste de provocation dans ses faits et gestes, du dynamisme, de la beauté naturelle, bref chacun pourra décider de sa définition d'une enchanteresse musicale... Elle a avec elle une bande de potes, tous aussi sympas les uns que les autres et vous vous mettez à traîner tous ensemble, dans la joie et la bonne humeur Pop. Vous finissez par vous perdre de vue, le temps passe (5 ans exactement), vous vous occupez d'autre chose...
Puis, paf, un jour, au détour d'un couloir, d'une rue, ou plus précisément d'un single, vous identifiez avec peine ces amis d'un autre temps... Or, vos oreilles et vos yeux de garçon se rendent assez vite compte que quelque chose ne va pas. Où est passée cette fille au très joli minois, sympathique, souriante, légère et tout et tout qui vous faisait fondre comme un glaçon au bord de ses lèvres ? Où sont vos potes coolos ? Vous vous rendez cruellement compte que vous avez pris 5 ans dans la gueule et que vos interlocuteurs aussi...
C'est, en gros, ce qui se passe avec ce nouvel album de Pendentif. L'autrefois quintette est devenu trio. Cindy Callède, qui chantait sur le premier album, a été remplacée par Julia Jean-Baptiste, et seuls 2 membres de la formation originelle sont, au final, restés.
Bon, inutile de se lancer dans un questionnement sur ce que fait l'identité d'un groupe, ça prendrait des plombes et des lignes, on va se concentrer uniquement sur l'affect.
Vertige Exhaussé déconcerte, c'est certain. Pour continuer d'abuser d'autres images, c'est comme si la bande d'amis vous disait: "Monte dans notre S.U.V., on va t'amener au vernissage de Romy-Salomé, y aura des toasts Kiwi-Saumon Bio préparés par Jean-Augustin, de la cuisine over terroir on te le promet, tu verras les toiles sont complètement à tomber, et si tu veux ce week-end on ira dans la résidence secondaire de Marcel-Gabin, bon le seul problème c'est qu'on ne peut pas bruncher à Saint-Jouire Sur Ré de Chaussée, mais y a un très bon poulet du dimanche..."
Merde, mais que se passe-t-il ? Non pas qu'il n'est pas bien de changer, d'évoluer, de vieillir, de mûrir, et chacun, chacune est coupable de facilités, mais là, faute d'autres mots plus justes, ça fait chier et ça fait mal
On ne peut pas nier que le groupe tente autre chose, qu'il évite de répéter une formule facile, mais on a l'impression de faire face à une accumulation, justement, de toiles se voulant atmosphériques et contemplatives, dont la langueur excite assez peu nos sens. Un horizon Pop est toujours présent au delà des lignes de montagnes de claviers, mais c'est quoi ces rythmiques type Enigma? Ou cette impression d'essayer un Slim Tregging Regular Bootcut taille 46 aux genoux sur de la musique Club dans un Zarachéhem?
En addictif, reconnaissons tout de même "Saphir", qui conclue l'album, assez magique, car réellement hypnotique sous des danses orientales hallucinogènes Pop, orné d'une basse fière, agressive et sensuelle (comme chez les Banshees) et d'une batterie, une vraie il me semble. Le reste semble une plongée abyssale ou une ascension sans montagnes russes, sous une voix féminine, certes pas inintéressante, mais qui est parfois gâchée par celle de l'autre chanteur, avec sa voix de barbu sensible dont les poils sentent trop l'huile de Monoï pour être honnête.
La présente chronique ne rend sans doute pas justice à cet album, et il est à espérer qu'un contradicteur puisse venir le défendre, mais pour de la Pop dansante et faussement innocente, peut-être faut-il aller chercher ailleurs...
Puis, paf, un jour, au détour d'un couloir, d'une rue, ou plus précisément d'un single, vous identifiez avec peine ces amis d'un autre temps... Or, vos oreilles et vos yeux de garçon se rendent assez vite compte que quelque chose ne va pas. Où est passée cette fille au très joli minois, sympathique, souriante, légère et tout et tout qui vous faisait fondre comme un glaçon au bord de ses lèvres ? Où sont vos potes coolos ? Vous vous rendez cruellement compte que vous avez pris 5 ans dans la gueule et que vos interlocuteurs aussi...
C'est, en gros, ce qui se passe avec ce nouvel album de Pendentif. L'autrefois quintette est devenu trio. Cindy Callède, qui chantait sur le premier album, a été remplacée par Julia Jean-Baptiste, et seuls 2 membres de la formation originelle sont, au final, restés.
Bon, inutile de se lancer dans un questionnement sur ce que fait l'identité d'un groupe, ça prendrait des plombes et des lignes, on va se concentrer uniquement sur l'affect.
Vertige Exhaussé déconcerte, c'est certain. Pour continuer d'abuser d'autres images, c'est comme si la bande d'amis vous disait: "Monte dans notre S.U.V., on va t'amener au vernissage de Romy-Salomé, y aura des toasts Kiwi-Saumon Bio préparés par Jean-Augustin, de la cuisine over terroir on te le promet, tu verras les toiles sont complètement à tomber, et si tu veux ce week-end on ira dans la résidence secondaire de Marcel-Gabin, bon le seul problème c'est qu'on ne peut pas bruncher à Saint-Jouire Sur Ré de Chaussée, mais y a un très bon poulet du dimanche..."
Merde, mais que se passe-t-il ? Non pas qu'il n'est pas bien de changer, d'évoluer, de vieillir, de mûrir, et chacun, chacune est coupable de facilités, mais là, faute d'autres mots plus justes, ça fait chier et ça fait mal
On ne peut pas nier que le groupe tente autre chose, qu'il évite de répéter une formule facile, mais on a l'impression de faire face à une accumulation, justement, de toiles se voulant atmosphériques et contemplatives, dont la langueur excite assez peu nos sens. Un horizon Pop est toujours présent au delà des lignes de montagnes de claviers, mais c'est quoi ces rythmiques type Enigma? Ou cette impression d'essayer un Slim Tregging Regular Bootcut taille 46 aux genoux sur de la musique Club dans un Zarachéhem?
En addictif, reconnaissons tout de même "Saphir", qui conclue l'album, assez magique, car réellement hypnotique sous des danses orientales hallucinogènes Pop, orné d'une basse fière, agressive et sensuelle (comme chez les Banshees) et d'une batterie, une vraie il me semble. Le reste semble une plongée abyssale ou une ascension sans montagnes russes, sous une voix féminine, certes pas inintéressante, mais qui est parfois gâchée par celle de l'autre chanteur, avec sa voix de barbu sensible dont les poils sentent trop l'huile de Monoï pour être honnête.
La présente chronique ne rend sans doute pas justice à cet album, et il est à espérer qu'un contradicteur puisse venir le défendre, mais pour de la Pop dansante et faussement innocente, peut-être faut-il aller chercher ailleurs...
Pas terrible 9/20 | par Machete83 |
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