Collections Of Colonies Of Bees
Birds |
Label :
Table Of The Elements |
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2009, projet Volcano Choir. En présence de Justin Vernon (Bon Iver, c'est lui), Collection Of Colonies Of Bees vient de paraître un Unmap me laissant grandement sur ma faim. Comme si le disque était sorti un peu n'importe quand, alors que les morceaux étaient encore au stade d'idées jetées en vrac.
Mais je ne me laisse pas dépiter, et me tourne vers Birds, sorti l'année d'avant dans l'indifférence générale. Quelle différence avec Unmap ! Voici trente-sept minutes de musique libre de ses mouvements, euphorique, une sorte de post-rock printanier, aussi exigeant dans sa démarche qu'accessible dès les premières notes. La formation du Wisconsin prend l'héritage des formations instrumentales des années 90, comme Gastr del Sol, plutôt que celui, assez vite usé par d'autres, de Mogwai (schéma calme-montées-explosions basé sur un son de guitare très balisé), pour imposer sa vision singulière, basée sur un travail très complexe sur les motifs de guitare, ondoyants.
Birds comporte 4 titres oscillant entre 7 et 11 minutes, qui se ressemblent. A écouter en bloc, donc. Cependant, c'est au sein de chaque morceau que l'on trouvera une foule de variations, entre traitements électroniques, bribes de mélodies naïves et lentes montées martiales sonnant au contraire très live, chaotiques. Dans les moments calmes, des micro-boucles de guitare et de mystérieux motifs électroniques s'entremêlent en pagaille, formant de lumineuses volutes harmoniques. Ces motifs en essaims d'abeilles renvoient directement au nom du groupe, qui est tout aussi capable de lâcher les rênes, offrant de longs moments où les guitares sales se jouent d'infimes variations, paradoxalement douces dans leur violence. C'est ainsi que "Flocks II" naît dans les petits crépitements, pour éclater soudain dans une course où l'on se prendrait à danser indéfiniment sur un accord de fin, drone éclatant.
Collections Of Colonies Of Bees évoque une nature bienfaitrice. Mais un grand mystère également. On navigue entre un pointillisme serein et une grande sauvagerie. La production un peu brute, brouillonne diront certains, renforce grandement le charme de ce disque d'atmosphères scintillantes ou telluriques, ode à la contemplation des mouvements furtifs ou imposants de la nature. Une belle claque.
Mais je ne me laisse pas dépiter, et me tourne vers Birds, sorti l'année d'avant dans l'indifférence générale. Quelle différence avec Unmap ! Voici trente-sept minutes de musique libre de ses mouvements, euphorique, une sorte de post-rock printanier, aussi exigeant dans sa démarche qu'accessible dès les premières notes. La formation du Wisconsin prend l'héritage des formations instrumentales des années 90, comme Gastr del Sol, plutôt que celui, assez vite usé par d'autres, de Mogwai (schéma calme-montées-explosions basé sur un son de guitare très balisé), pour imposer sa vision singulière, basée sur un travail très complexe sur les motifs de guitare, ondoyants.
Birds comporte 4 titres oscillant entre 7 et 11 minutes, qui se ressemblent. A écouter en bloc, donc. Cependant, c'est au sein de chaque morceau que l'on trouvera une foule de variations, entre traitements électroniques, bribes de mélodies naïves et lentes montées martiales sonnant au contraire très live, chaotiques. Dans les moments calmes, des micro-boucles de guitare et de mystérieux motifs électroniques s'entremêlent en pagaille, formant de lumineuses volutes harmoniques. Ces motifs en essaims d'abeilles renvoient directement au nom du groupe, qui est tout aussi capable de lâcher les rênes, offrant de longs moments où les guitares sales se jouent d'infimes variations, paradoxalement douces dans leur violence. C'est ainsi que "Flocks II" naît dans les petits crépitements, pour éclater soudain dans une course où l'on se prendrait à danser indéfiniment sur un accord de fin, drone éclatant.
Collections Of Colonies Of Bees évoque une nature bienfaitrice. Mais un grand mystère également. On navigue entre un pointillisme serein et une grande sauvagerie. La production un peu brute, brouillonne diront certains, renforce grandement le charme de ce disque d'atmosphères scintillantes ou telluriques, ode à la contemplation des mouvements furtifs ou imposants de la nature. Une belle claque.
Excellent ! 18/20 | par Sam lowry |
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