Aquaserge

Laisse ça être

Laisse ça être

 Label :     ALMOST MUSIQUE 
 Sortie :    vendredi 03 février 2017 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

A quoi sers-je?

A vous faire découvrir un groupe français monumental. Rare. Méconnu. Beaucoup trop d'ailleurs. Un collectif brillant et ambitieux, qui réussit le tour de force de sortir ce très très grand Laisse ça être d'une classe folle.

On connaissait déjà le goût d'Aquaserge pour l'expérimentation, le mélange des styles, l'originalité, et ce toujours mené avec brio.
L'étonnant mais passionnant "A L'Amitié" n'évitait cependant pas l'écueil de l'inaccessibilité et du bizarre parfois. Il fallait une oreille avisée pour en suivre le chemin sans se perdre en route. Mais reste qu'un titre comme "Sillage 1&2" ne peut être que la réalisation d'un groupe très largement au-dessus de la mêlée...

Et pourtant, avec son successeur, les toulousains se transcendent totalement. Et réalisent ce qui s'avère être une fusion remarquable du jazz et du rock. Ces 8 titres sont tout simplement incroyables. Aquaserge atteint la perfection musicale. Et nous rend accro dès la première écoute avec ce chef d'œuvre.

Une douce folie cuivrée s'empare souvent des compositions et rappelle les meilleurs moments de Jaga Jazzist (le pont de "Tintin on est bien mon loulou"). On pourrait percevoir quelques signes d'intérêts pour les travaux de Tortoise (le clavier cosmique de "Virage Sud"), ou encore Timber Timbre (la douce nonchalance cinématographique de "Charme d'orient"), mais les influences sont digérées avec une telle maestria qu'elles rendent l'album totalement unique, iconoclaste. Un classique des temps modernes.
Huit chansons à tiroirs dingues et possédées dont le sommet, probablement "L'ire est au rendez-vous" ne vous fera jamais redescendre sur terre. Une intro pleine de tension, une basse apocalyptique, des paroles crépusculaires, puis la lumière d'un rythme samba suivi d'une flûte colorée adoucissent l'ensemble, avant un final qui décolle de manière magistrale. On en ressort le souffle coupé. Même impression pour cette merveilleuse conclusion, "Les yeux fermés". Oui, les yeux fermés, on se laisse bercer par ce rythme ternaire jazzy cinq minutes durant, avant de les rouvrir stupéfait une fois cette coda progressive achevée.

Un disque habité et inspiré de bout en bout. Exceptionnel.


Exceptionnel ! !   19/20
par Climbatize


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