Brendan Benson

Brendan Benson s'est découvert un amour pour le hip-hop et ça s'entend. Non, cela ne veut pas dire que Low Key est à sa disco ce que Scream est à celle de Chris Cornell mais plus que tel un grand chef se découvrant un amour pour l'origan, ses nouveaux plats en sont discrètement saupoudrés. Pour filer la métaphore, les grands classiques sont toujours au menu : les balades à la Beatles post 1967 (la superbe "I Missed The Plane"), le pop-rock qu'on rêverait d'entendre à la radio ("People Grow Apart", "Whatever's On My Mind"), les touches country ("Whole Lotta Nothin"), les arrangements d'une classe folle et les mélodies en escalier ("All In"). Aux extrémités de ce chouette album se trouvent de belles têtes d'affiches avec la conclusion "Something A Little Like Home" où l'influence hip-hop est la plus manifeste et l'ouverture lumineuse "Ain't No Good". Très court –huit chansons- Low Key rappelle avec aisance à quel point Brendan Benson ne devrait pas toujours donner le sentiment qu'il s'excuse presque d'être là tant il est un talent qu'on a tendance à sous-estimer. Grave erreur, ce dernier album démontre sans peine que son écriture (hip) pop reste époustouflante.