Jay Jay Johanson

Vendôme [Troisième Volume] - vendredi 16 février 2018

JJ Johanson en concert à Vendôme en 2018. Pour certains, ça avait l'air d'une blague car le chanteur n'était plus revenu depuis 18 ans, et un concert apparemment mémorable, aussi bien pour les spectateurs que pour le chanteur.
Après une première partie agréable des bretons de Bumpkin Island, JJ apparait avec son trio. Je suis d'abord un peu perturbé parce que son batteur ressemble étrangement à Ricky Gervais (je concède qu'il en faut peu pour me perturber), j'appréhende aussi le concert chiant car il y a une projection vidéo ce qui est rarement bon signe et trop souvent un cache misère.
Mais le concert commence et aussitôt les doutes s'estompent avec les premières notes de "The Girl I Love Is Gone", la magie opère et la set list plus que généreuse pioche largement dans les chefs d'œuvres que sont Poison et Whiskey. Même les vidéos, dont vous aurez compris, avec toute la sagacité qui vous caractérise, qu'elles me font généralement bien chier pendant les concerts, proposent des instants poétiques réels et bien étranges. Singulièrement des images de destruction d'immeubles passées à l'envers et au ralenti qui illustrent remarquablement l'effet de la mélancolie de Johanson de nos jours.

Il chante "I'm Older Now" et moi aussi j'ai pris quelques années et ses évocations font revivre les ruines de quelques souvenirs bien sur.
JJ joue sur le velours de sa voix, sur l'expressionnisme de ses gestes, de la connivence évidente avec un public énamouré, même les titre d'Antenna sont bien (et pourtant s'il y a un disque de Johanson que je n'aime pas, c'est bien celui là).
Bref, un concert fleuve, bouleversant, en forme de maxi maxi best of mais sans gras qui se clôture par une grande séance de serrage de mains avec le public. Je m'éclipse (mon côté fan transi mais facilement intimidé) mais je dois attendre un ami parti aux toilettes. Qu'à cela ne tienne, JJ en sortant de la salle vient me serrer la main pendant que je tenais bêtement le mur, décidément, le voilà près à démarrer une carrière politique. Blague à part c'était un moment un peu hors du temps et tissé de la matière même du temps. Cette mélancolie, qui est l'essence de la musique de Johanson depuis ses débuts, quand il chantait "I'm Older Now" en étant pas encore bien vieux.


Intemporel ! ! !   20/20
par To7


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